od Le Soleil de Colombie, vendredi 21 mars 1980 O@Cl eism ISSoxbaov .sidinole;) sb lislee 9] SOOO at oe ee SPLIT P LPL LS LEP OLE Te ‘Rh Se EAE ERS Depuis qu’elle existe, la Fédération des jeunes canadiens-francais a di se prononcer réguliérement au rythme des événements, des at- titudes ou des décisions qui, irrémédiablement, allaient modifier notre fagon de vivre, notre facon de s’exprimer, notre facon de penser, notre facon d’étre! Tantét pour dénoncer des situations qui criaient a l’evidence, tantét pour revendiquer des — droits percus trop souvent comme des priviléges, tantét pour avertir la population d’un danger possible, la FJCF s’est toujours prononcée pour favoriser l’épanouissement de cette jeunesse canadienne-frangaise qui a le droit de vivre pleinement dans sa langue et selon sa culture. e Les francophones hors Québec se reconnais- sent comme une collectivité a part entiére et refu- sent, par conséquent, d’étre définis comme. un groupe minoritaire. e Etant reconnu comme |’un des deux peuples fondateurs du pays, nous n’admettons pas d’étre un élément du multiculturalisme. e@ Au moment ou anglophones et francophones seront sur un méme pied d’égalité, nous pourrons parler d’un programme de rapprochement; seu- lement 4 ce moment-la. @ Nous voulons que la politique qui concerne les groupes minoritaires de langue officielle puisse . répondre aux besoins réels de nos communautés francophones. LA DERNIERE Jeunesse P (o) ; Les positions de B® N N MALADIE DE LA | LANGUE ——— la jeunesse francophone hors Québec e Les écoles bilingues n’étant qu’un outil d’as- similation pour les francophones hors Québec, nous voulons un systéme d’éducation qui tienne compte de notre réalité. : @ Nous ne pouvons plus accepter la présente no- tion de bilinguisme qui se fait au détriment de notre identité culturelle. e Il nous faut dénoncer les situations injustes, _ préciser nos positions, revendiquer nos droits; en- tre autres, un mémoire fut présenté 4 la Commis- sion sur l’Unité Nationale (Pépin-Robarts). e Si on se référe a l’accroissement alarmant du taux d’assimilation chez les jeunes francophones hors Québec, nous ne pouvons plus nous payer le “uxe’’ d’attendre les résultats de Commissions d’étude, de recherches; c’est pourquoi, sans at- tendre les résultats de l’Option Jeunesse (Keith Spicer), nous avons publié “‘la Derniére Jeunes- __se”’ présentant un tableau de la jeunesse franco- phone hors Québec, ses ambitions et ses moyens d’action et ce, afin de contrer cette situation alar- mante. @ Suite aux élections fédérales de 1979, élections qui illustrent nettement la dualité linguistique et culturelle au pays et face aussi a la tenue pro- chaine d’un reférendum au Québec, nous recon- naissons le droit au peuple québécois de choisir sa propre formule d’autodétermination. e En reconnaissant le droit au peuple québécois de choisir sa propre formule d’autodétermina- Histoire de se connaitre un peu plus Combien d’entre nous avons tempété contre Vhistoire apprise a l’école? Prenons un certain recul aujourd’hui et essayons de trouver. les raisons pour lesquelles nous sommes trop souvent si désintéressés de la matiére historique. I] y ena une particuliérement qui me vient a l’idée et c’est cette surabondance du contenu historique tou- chant le développement de la France et de 1’An- gleterre. On a attiré un peu notre attention sur le développement en Nouvelle-France mais en cen- trant davantage sur le Québec. Pour nous, franco- phones de |’Quest, de |’Ontario et Acadiens, on avait vite fait le tour. Nos livres mentionnaient _ rapidement le Grand Dérangement des Acadiens en 1775 et la pendaison de Louis Riel en 1885. Et puis, plus rien. Un autre facteur de notre désintéressement a Vhistoire était les livres, pauvrement illustrés, et tel qu’indiqué plus haut l’absence de l’interpréta- tion de notre histoire. Suite a cela, lors d’une rencontre ‘‘Explosion Jeunesse”’ tenue en mai 1978, les jeunes franco- phones de 1’Est a l’Ouest du pays ont décidé de chercher leurs racines et de faire revivre leurs _ héros et héroines. L’idée d’une premiére trousse historique pour les francophones de l’Quest, d’une deuxieme sur j les Acadiens et d’une troisiéme’ ‘sur l’Ontario, a a _germé, #3 ae Fhe | i i ig 1 és mir C44 La Fédération des jeunes canadiens-francais Lest décidée a faire connaitre aux jeunes |’apport des hommes et des femmes qui ont travaille dure- ment a coloniser ce pays, de Terre-Neuve a Maillardville, et a y vivre dans leur langue et selon leur culture. _ La premiére trousse sur les francophones de l'Ouest sortira au début de mai et servira comme outil pédagogique d’appoint dans les écoles du Manitoba, de l’Alberta, de la Saskatchewan et de la Colombie-britannique. Les jeunes de ces provinces verront défiler sous leurs yeux: Marie-Anne Gaboury, premiére femme blanche a s’installer dans l’Ouest cana- dien; La Vérendrye et ses fils qui ont établi plusieurs forts dans les Prairies; la période des Voyageurs dont un trés célébre, Jean-Baptiste Lagimodiére; l’apport des Soeurs Grises, des missionnaires a l’éducation, a construire des hépitaux; tous leurs ancétres qui avaient pour préoccupation la conservation de notre foi, notre langue et notre culture. Cette trousse historique n’est pas un manuel scolaire conventionnel, ni un ouvrage de synthése sur l’histoire du Canada. Elle est congue pour les jeunes du niveau secondaire, afin de les sensibi- liser a leur histoire d’une maniére vivante et in- téressante. On trouvera dans la trousse des fiches de textes, biographiques, chronologiques, un jour- nal, des cartes, des tableaux et un jeu de société, Nous voulons que les jeunes s’amusent en appre- - nant leur histoire.:. sd Sob. Qiks se Sis “* Mieux informés de leur passé collectif, jedfiés et moins jeunes revendiqueront en toute con- science les droits qui leur reviennent. ~ tion, nous n’avons pu que dénoncer les sociétés fédérales d’Etat qui, avec les fonds de la popula- tion, ont participé financiérement a la caisse de Fondation Pro-Canada qui préne Ie ‘non’ au référendum québécois. Entre autres, un boycot- tage d’Air Canada et du-Canadien National a été organisé par le comité de l’Ouest en Action et ap- puyé par la Fédération des jeunes canadiens- francais. Pour la releve L’action de la Fédération des jeunes-francais est surtout centrée autour de la clientéle fréquen- tant le secondaire, le collége, l’Université, et chez les jeunes travailleurs. Cette partie de la jeunesse démontre un inté- rét pour une clientéle encore plus jeune, soit ceux agés de 5 a 10 ans. C’est ainsi que la Fédération a mis en branle deux projets de publication destinés aux jeunes de 5 a 10 ans afin de développer chez eux leur fierté ‘d’étre des Canadiens francais. Un cahier de créativité permettra aux jeunes de découvrir comment nos ancétres se réchauf- faient, s’abritaient, fétaient, mangeaient, se déplacaient et s’aidaient. En plus d’un contenu historique pour chaque chapitre, les jeunes pour- -ront réaliser individuellement ou collectivement — diverses activités se rattachant a4 la fagon de vivre de nos parents et grands-parents. ~ : Ce cahier de créativité est réalisé dans le but de permettre aux jeunes de s’amuser en frangais, : de développer leur sens de créativité, d’acquérir des techniques d’apprentissage et de faire appel a leur sens d’organisation. L’autre publication est un cahier a raconter et a colorier. Ce projet a sensiblement les mémes buts que le cahier de créativité mais s’adresse bien sir a une clientéle plus jeune. Le cahier a. raconter relatera l’histoire des francophones a travers le pays et sera illustré pour permettre aux jeunes de colorier. Ces projets aboutiront au printemps. Nous in- vitons les parents, éducateurs et toutes personnes a communiquer avec nous. | pleerresiese oot da re eee: ee 1 COUPON-REPONSE | Je désire plus de renseignements sur les J associations et les activités jeunesse. I l l AGE: & moinsdeldans I de 16a 18 ans I. de 19 a 25 ans | de 26 4 30 ans | plus de 30 ans I I i eC Ua py OCCUPATION : a étudiant ~ universitaire C collégial Q autres G secondaire 9 enseignant | DEJA MEMBRE D’UNE ASSOCIATION : } Coui f non ‘ Les sujets qui m’intéressent particuliérement sont : ee Z = — > Qa x o mn mn o TOD cet BS TG ' 3AM é 3 4a% Telephone hes \ Ces textes sont commandités par le Secrétariat d’Etat J