2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 12 décembre 1986 Quand les Langues o Suite de la premiére page francophones avatent leur propre église et ou, aprés une entente avec les Anglophones, léglise avait petit a petit vu ses services se célébrer qu’en anglais.” Méme a Maillardville, certains parois- siens montrent parfois de l'inquiétude . Dans un tout autre domaineune autre crainte dassimilation préoccupe le Commissariat aux langues officielles, car les services bilingues dans les institutions pénitentiaires ne sont pas trés forts. Roger Fréchette a sur son bureau de nombreux cas de détenus qui préférent parler anglais parfois avec difficulté plutét que de se faire traiter de fauteurs de troubles ou de casse-pieds. “JI y a des employés considérés bilingues, classe B, qui tréssouvent ne se sentent pas trés a latse en francais, ils peuvent communiquer en fran- ¢ars avec les détenus francopho- nes, mats le cas s'est vu ou la conversation va un peu plus vite st le détenu parle anglais.” Et cela peut provoquer des malentendus avec des conséquences trés graves. “Comme ce détenu, explique M. Fréchette, qui a fait deux ans de plus pour avoir mal interprété le mot ‘remorse’ en anglazs. En vérité, un détenu franco- phone purgera un peu plus de temps que son homologue anglophone a cause de la langue. La gestion des cas est un domaine important dans les institutions, et sil y a le moindre malentendu, cela peut devenir trés grave pour le prisonnier. C’est pourquoi le Commissariat aux langues officielles surveille attentivement les services correc- tionnels et propose qu’il y ait plus de postes bilingues, des postes tenus par des personnes qui parlent couramment le frangais, et méme avec le francais comme langue maternelle. Les pension- naires de ces institutions se sentent trés isolés, Roger Fréchette appuie donc le besoin aux détenus de _ rencontrer d’autres Francophones. (1) Le Commissariat recoit tou- jours les plaintes des particuliers concernant les langues officielles dans les ministéres et les sociétés de la Couronne. “Nous voulons monter avec les associations une stratégie de plaintes. Au lieu de recevoir plainte aprés plainte, parfots sans grands détails, nous voudrions transiter ces plaintes par les associations francopho- nes. Celles-ci monteratent un dossier plus consistant. Ltdéal serait un groupe ou une personne Les mythes ont la vie dure De Vancouver, M. Dufrasne nous commente les parlers du Québec. Le point de vue est celui d'un puriste et je veux bien avoir de l’indulgence en pensant que la socio-linguistique n’a pas con- vaincu tous les irréductibles du Code qu'il existe une réalité tout aussi valable, celle de l’Usage. Je ne suis pas sire non plus que tous les propos recueillis a l’Expo Vaient été fidélement. La n’est pas la raison qui m’améne a commenter l’auteur. Disons que j'ai sursauté au passage traitant du snobisme des “gens de la plus haute société”. Voila, dans une mise en scéne du meilleur cinéma “série B”, tous les éléments nécessaires a l'un des mythes caressés par certains Francophones quand ils parlent du Québec: celui de l’archaisme. Dans le. cas décrit (ou révé peut-étre) , M. Dufrasne étoffe ce cher cliché et voila réuni sous sa plume alerte tout ce qu'il faut pour alimenter la légende: - la vieille famille frangaise, proba- blement quelque seigneur qui aura oublié de retourner en France - perdue, pardon, isolée dans son manoir - au milieu d’une ile dans le St-Laurent - (encore) accrochée aux jupes pourprées de son évéque et - parlant, oui, la langue des mousquetaires! Jai relu deux ou trois fois le passage (la phrase citée ne ressemblant méme pas au francais) et me suis résignée a constater que les mythes ont la vie dure. Sité6t qu’on en perd un on s’empresse d’en créer de nou- veaux. Il y a quelques décennies, n’a-t-on pas vu arriver a Montréal, des Européens revétus de fourrures, en plein juillet (vous savez, les 40 arpents de neige). Moi, ca m’agace tout de méme qu’en 1986 on en soit encore 14. Comme on dit au Québec, “faudrait tout de méme pas charrier...” A bon entendeur, Claudette Deshaies Vancouver Actualité [ bénévoles] encadré par quel- qu'un de l'exécutif ou de la direction de Uassociation qui vérifieratt les plaintes. Edmonton est déja préte a opérer.” Enfin le troisiéme sujet sur le carnet de notre “globe trotter” des langues officielles, c'est lécole Victor Brodeur de Victoria, la plus grosse école de programme-cadre de la provin- ce. La commission scolaire voudrait incorporer a cette école un programme d’immersion francaise, ce qui aménerait petit a petit l’assimilation de nos petits Francophones. On commence- rait dans la cour de récréation, puis ce serait les bulletins, puis les rencontres parents-professeurs, et enfin le francais disparaitrait, sauf dans les classes. L’école étant située au centre de la presqu’ile d’Esquimalt, les €coles d’immer- sion aux périphéries, Victor Brodeur est a un_ point géographique névralgique, les parents du Canadian Parents for French convoitent évidemment l’école. Le Commissariat aux langues officielles est évidemment en icielles quadrillent la province faveur des écoles d’immersion, mais aussi du programme-cadre de frangais, et si la survie de ce dernier est menacée, le Commis- sariat interviendra. “C’est pour- quot il est important que les parents francophones puitssent avotr la gestion de leurs écoles.”’. (1) Sz cela vous intéresse, Le Soleil avait inséré la semaine derniére une annonce. Pour rencontrer le groupe francopho- ne de Matsqut, appelez Carole Murphy au 931-8125 [a la maison |. Les promesses de Gordon Campbell Gordon Campbell, nouveau maire de Vancouver, a prété serment lundi 8 décembre. Dans un discours inaugural de prés d’une demi-heure, il a présenté vingt-deux pages de promesses qui devraient “ap- porter des changements im- portants a@ la ville”. Voici quelques-unes de ces promes- ses: e Ne pas augmenter les dépenses municipales au- dessus du taux d’inflation. e Abolir le décret municipal sur la fermeture des magasins, pour permettre aux boutiques de Vancouver de_ rester ouvertes plus longtemps. o_Permettre.- a. la ville d’organiser un référendum par quartiers en demandant au gouvernement provincial d’amender la Charte de Vancouver. © Redévelopper le site d’Expo. e Tenir tous les festivals importants a l’extrémité Est du site d’Expo. © Favoriser les promoteurs en simplifiant la procédure d’at- tribution des développement. Un autre projet était examiné mardi par le conseil municipal: celui d’une course automobile du styleIndianapo- lis qui se déroulerait tous les ans dans le centre ville, autour du stade BC Place. Six des neuf conseillers sont favora- bles 4 ce projet financé par Molson. Le seul obstacle est une loi provinciale qui interdit la publicité pour des boissons alcoolisées pendant une course automobile. permis de Courrier Jaimerais apporter quelques précisions et rectifications en ce qui concerne trois articles parus dans Le Soleil de Colombie ces derniéres semaines. Entrevue avec Pierre Grenier, Le Soleil du 21 novembre 1986 Précision quant a la référence de l’aide financiére de la Fondation Bronfman. Je me reporte a 1’été 1984 au moment owt Pierre Grenier entreprend une levée de fonds pour couvrir les frais de préparation de son projet. Il WW Be Selo mMmSete Le seul journal en francats SOLEIL. de la Colombie-Britannique Fondateur: André Piolat Rédactrice en chef: Annie Granger Journaliste-coopérant: Charles-Henri Buffet Photocomposition: Anita Charland Administration: Héléne Adl APF ie’ Publié par Le Soleil de Colombie Ltée 3283 Main, Vancouver, CB, V5V 3M6 Tél: 879-6924, 879-6656 Abonnement lan: Canada, 15$ - Etranger, 20$ Courrier de 2éme classe Numéro d’enregistrement : 0046 Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur (s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d'un numéro de téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos correspondants. Toutefois, a la demande, les adresses et numéros de téléphone pourront ne pas étre publiés. Mise au point Le 28 novembre dernier, votre journal publiait un article concernant la Rencontre Jeunes- se qui eut lieu les 22, 23 et 24 novembre dernier, a U.B.C. Jaimerais apporter certaines précisions pour faire suite a cet article: M. Robert Roy, professeur a U.B.C., était le conférencier invité pour I’atelier “Programme des bourses d’étude en Colombie- Britannique”’. La Fédération des Franco- Colombiens n’a pas pour but d’organiser une rencontre tous les ans. Elle étudiera sérieusement la question une fois que l’évaluation et le rapport final seront complétés et remis au bureau de direction. Le budget de la Rencontre Jeunesse était de 9,000$ et les fonds venaient du _ Secrétariat d’Etat, d’Emploi Immigration Canada, des frais d’inscription et finalement des argents recueillis lors de la vente de fromage en grains et de livres “Solid Gold”. J'espére que ces renseignements clarifieront la situation et je vous prie d’agréer, monsieur, mada- me, l’expression de mes remercie- ments anticipés. ; Paul Lapierre Consellerjeunesse FFC adresse une demande d’aide financiére auprés de la Société Historique Franco-Colombienne au montant de 1,300 $ pour le cout des reproductions photogra- phiques. La SHFC approuve le projet, mais comme elle n’a pas l’argent, elle soumet la demande 4 la Fondation Bronfman. Celle-ci accepte d’aider en participant a la moitié des frais 4 la condition que l’équivalence de la somme soit prélevée parmi la commu- nauté d'ici. C’est André Chollat, le président en 1984, qui prend la collecte en main et en un rien de temps 650$ sont amassés auprés des organismes et individus suivants: le Centre culturel colombien [200 $], la Société audio-visuelle [18 $], VAssoctation des parents du Programme-cadre [26 $], et André Chollat [200 $], Yves Bajard [87 $], Catou Lévesque [19 $). Il est important que ce fait soit connu, si ce n’est que pour démontrer encore une fois; Précisions de la Société historique franco-colombienne l'entraide qui existe au sein des Franco-colombiens. Je veux aussi profiter de cette occasion pour remercier la Fondation Bronf- man et tous les autres partici- pants, d’avoir aidé a la réalisation si bien accomplie d’Un lieu qui en dit long: Maillarduille. Article de M. Alexandre Spagnolo, en mémoire de Mme Amélie Gareau, Le Soleil du 7 novembre 1986 Il faut lire: “étazt vice-présiden- te du Comité du 40e de la FFC ainst que membre de la Société Historique Franco-Colombienne deputs plusieurs années” au lieu de: “fut tour a tour présidente et vice-présidente de la Société Historique.” Supplément André Piolat, Le Soleil du 28 novembre 1986 - Page 13, 2e paragraphe, 8e ligne. Il faut lire: [S.H.F.C.] en 1978 et non en 1974. Catou Lévesque, présidente de la Sté historique franco- colombienne, Vancouver Rencontre-jeunesse 86: «Merci!» Les 21, 22 et 23 novembre courants avait lieu 4 UBC la Rencontre Jeunesse '86. Cette rencontre fut un succés; quatre- vingt (80) jeunes étaient présents et ont participé a des jeux brise-glace, a divers ateliers, 4 un banquet, suivi d’une danse, ainsi qu’a des jeux et des activités sportives. Jaimerais, par l’entremise du Soleil de Colombie, remercier tous ceux et celles qui ont rendu ce succés possible: Les conférenciers: Jacques Lavoie, Louis Paquette, Jean Doré, Dr. Robert Roy, Louise Galarneau, Christine Vrain, Huguette Leclerc, Roger Gau- det, Christine Palascio-Bernard et Daniel Lavariére. Les conducteurs: Yvon Bois- vert, Joane Desjardins, Héléne Girard, David Shaw. Les accompagnateurs: Rivest, Hilary Spicer. * Les animateurs: Yvan Moris- sette, Guillaume Asselin. L’équipe de soutien: Héléne Potvin. Le comité organisateur: Fran- cois Savard, Chantal Grégoire, Laurent Gagné et Claude Rioux. Les invités spéctaux: Paul Blais, Donald de Gagné. Les 80 participants, ainsi que tous ceux et celles qui ont contribué de prés ou de loin au succés de cette rencontre. Un gros merci et bravo! Abel Paul Lapierre