ine”. par Jean Riou. Vous avez eu la possibili- té, au cours de ces dernié- res semaines, de lire dans les pages du Soleil, les tex- tes concernant les nouvelles structures de la Fédération. A l’exception de quelques changements, 1*’Assemblée générale accepta ce qui lui fut présenté. Malgré le fait que ces changements furent discutés depuis décembre dernier, par une majorite de francophones, la portee méme de ces changements ne semble pas avoir été trés bien comprise. Je vais m’efforcer dans ces deux prochaines semaines de dire et d’expliquer ces change- ments. Vous remarquerez que les nouvelles structures sont parfaites dans le sens qu’elles permettront de fai- re un travail professionnel. Pour les appliquer, il fau- dra des hommes et des fem- mes compétents et actifs. Certains sont déjaimpliqués j’espére que d’autres volon- taires viendront s’ajouter a- fin de transformer cette re- ‘fonte, parfaite sur papier, en une réalité pour le bé- néfice de tous les franco- Colombiens. Cette semaine je parlerai de trois nouveaux points : Les objectifs, le nom, le siége social. Dans le cadre des objec- tifs la formulation était plus ou moins restrictive puisque l’accent était mis sur : con- servation, défense, avance- ment de la culture et des intéréts religieux. Comme vous le remarquez, aucune mention n’était faite de la langue. Il n’était parlé que de défendre sa culture et des intéréts religieux qui étaient naturellement ceux de la majorite. Excluant peut-étre, une minorité dé- sireuse de travailler. Dans les nouveaux objec- tifs, la Fédération s’engage & PROMOUVOIR la langue et la culture pour ceux qui ne sont intéressés que par ses deux modes. Néan- moins, la Fédération s’en- gage aussi 4 la PROMO- TION de l’héritage national de ses membres. Ce mot bien vaste peut. comprendre toutes les formes du patri- moine national et les us et coutumes des francopho- nes de la C.B. Ave'c cette nouvelle for- mulation, aucune restriction n’est posée, invitant tous et toutes, désireux de tra- vailler, 4 venir dans le sein de la Fédération. LE NOUVEAU NOM : La Fédération des Franco-Co- lombiens. Que dire de ce nom, sinon qu’il est heureux de voir qu’il accompagne parfaite- ment les nouveaux objectifs de la Fédération. LE CHANGEMENT DE SIE- GE SOCIAL : En acceptant’ cette résolution l’assem- blée s’est rendue compte de l’ambiguité qui existait dans les relations de Maillard- ville et du siége social de la Fédération. Aux yeux de beaucoup, sou- vent a tort, la Fédération et Maillardville ne formait qu’une seule entité.Privant ainsi, 4 leurs yeux, la pro- vince de deux entités bien distinctes : une communau- té francophone, une Fédéra- tion provinciale. A un moment choisi par le Conseil Général de la Fédération, le siége social sera transféré 4 Vancouver, ville ot se trouve le centre des communications; tous les siéges sociaux d’autres associations provinciales ... Enfin A Vancouver, la Fédé- tion pourra devenir une as- sociation réellement provin- ciale aux yeux du public et des milieux officiels. Et cela au bénéfice de la Fédération et de Maillardville qui sera obligé de se structurér au niveau de sa communauté. LES MEMBRES : Aupara- vant, dans l’ancienne cons- titution, les membres indi- viduels de la Fédération a- vaient une majorité absolue sur les associations af- filiées. C’est A dire qu’une personne avec beaucoup d’ amis pouvait controler et diriger les affaires de la Fédération au détriment des associations et de leurs membres. Dans la nouvelle constitu- tion, l’accent a été mis sur les associations. Leurs dé- légués auront toujours une majorité. Les membres in- dividuels étant limités 449% du nombre total des délégués. L’ASSEMBLEE GENERALE . A part le changement dont j’ai parlé plus haut concer- nant les membres, la dif- ‘férence entre la nouvelle constitution et l’ancienne est la suivante : l’Assemblée n’ élit plus le comité exécutif de la Fédération. L’Assem- blée élit désormais une par- tie du Conseil Général. Un “chargés de formuler l’ac- président et un vice-prési- dent, qui seront aussi au} comité exécutif et 4 conseil- lers généraux qui ne seront pas obligatoirement sur le comité exécutif. LE CONSEIL GENERAL : Ce Conseil Général n’est plus formé de délégués four- nis par’ les associations, mais de personnes élues. Six sont élues par l’Assem- blée générale, neuf sont é- lues par les régions (trois délégués pour chaque ge et du président sortant. Ces seize membres sont tion de la Fédération sui- vant les directives re¢ues par 1’Assemblée générale et de choisir le comité exé- cutif. LE COMITE EXECUTIF : La fonction de ce Comité reste la méme. Il n’est plus composé d’un trésorier, d’ un secrétaire, etc... mais d’un président sortant, vice- président et de quatre mem- bres choisis par le conseil général. LE DIRECTEUR GENERAL ET FINANCIER : II est le premier employé de la Fé- dération. I] remplace le se- crétaire général de l’ancien- ne constitution. Il désormais embauché et non élu. Le di- recteur général est 1’outil de la Fédération. Il ne for- mule plus de politique, mais applique et réalise les déci- sions prises par le comité exécutif selon les directives du conseil général. Semaine de |quatre jours L’introduction de la journée de dix heures en Colombie- britannique dépasse le sim- ple probléme de sa légalité; il est €tonnant que l’on ne |’ envisage que sous l’angle de. droit administratif. Dix heures de travail par jour implique une absence de la maison d’au moins onze heures car il faut ajouter aux heures effectives de tra- vail le temps de déplace- ment. Dans une famille ot l’homme et la femme tra- vaillent, les horaires dans bien des cas ne vont pas co- incider: les grands maga- sins of sont employées de nombreuses femmes ne vont assurément pas fermer le vendredi. Me. Alain Clerc, juriste suisse et aut L’education des enfants s’en ressentira énormément et il n’y a aucun doute qu’une ab- sence prolongée d’un ou des deux parents n’accentuera d’autant la délinquance juvé- nile. 5i l’on admet que c’est plutot la qualité que la quan- tité des heures consacrées -méme 4 ses enfants, s’il est | riteraient d’amples dévelop- aux enfants qui est import- ante, il est difficile de croire | qu’aprés dix heures de tra- vail il est encore possible de donner le meilleur de soi- de l’horaire prolongé ont- elles été étudiées - elles différentes suivant huit heures quotidiennes -? Il apparait curieux que ces questions n’aient pas été mieux étudiées, 4 moins qu’ on n’obéisse toujours & la desuéte formule de ‘‘lais- ser faire”. encore imaginable de leur consacrer du temps! Les partisans de lasemaine de quatre jours objectent que le nouvel horaire va dé- congestionner les rues des grandes villes aux heures de pointe qui sont celles de 1’ actuel horaire; 1l’argument est. bien mince et il n’est vrai qu’au cas ot le nouvel horaire n’est que partielle- ment introduit, sinon ¢a ne fait que déplacer les heures d’intense traffic. rde’ Photo; J-R i eur de cet article. Ce ne sont que deux points soulevés par 1’introduction de ce nouvel horaire; il y en a d’autres qui tous mé- pements: l’organisation ac- tuelle des loisirs est-elle A méme d’absorber une jour- née supplémentaire de congé? Les conséquences médicales MON PAYS C’EST L’ETE tous les jours 12h 30 avec Diane Giguére et Gaby Drouin RADIO-CANADA LE SOLEIL, 11 JUIN 1971, VII —