. Sants, uN Www’ “a \ Vol. 8 - No.22 Par André PIOLAT ‘Ce n’est plus la produc- tion qui détermine les sa- laires, mais le pouvoir, et le pouvoir est entre les mains de celui qui peut fai- re le plus de mal a la so- ciété’’. C’est ce que dé- clarait M. Bryce MacKas- sey, Ministre des Postes, dans une allocution pro- noncée devant les membres de l’Association Canadien- ne des Editeurs de Quoti- diens, en congrés a Van- couver, lasemaine der- niere. Se disant défenseur du systéme capitaliste, il re- connut que le systéme commence 4 @tre dépassé et que nous étions 4 l’au- be d’un nouveau type d’é- conomie politique. Rappelant qu’il y a l0ans, alors qu’il était 4 son apo- ée, le syste me. répondait rea presque tous les besoins qu’ilfaisait naftre, il souligna que, depuis, et devant les nécessités ur- gentes d’eau et d’air pur. - meilleures conditions de travail. . .produits moins dangereux, revendications des minorités des groupes féministes, pays envoie de développement, ce systé- me, basé sur une plus grande croissance conti - nuelle, vacille. ‘*Tant que la croissance économique se poursuivait, déclara-t-il, ‘‘il était. en- core possible de promet - tre plus A chacun. Désor - mais, le seul moyen’ de donner plus 4 l’un, est d’en lever a l’autre et cecipro- - voque, la plupart dutemps, l’inflation et le déficit de lEtat’’. ** Qui dit inflation dit deé- sorcre, conflits sociaux. Les groupes .se dressent les uns contre les autres, chacun prenant le plus qu’il peut. Les entreprises é- taient auparavant contrain- tes par la loi de l’offre et de la demande. -Leurs 0o- pérations reposent au- jourd’hui sur une espéce de plus-value. Elles contrd- lent leurs fournisseurs par des contrats, fixent les prix par accord tacite et font payer aux consomma- teurs toutes dépenses sup- plémentaires. Autrefois, les syndicats étaient frei- ‘nés par les limites des pro- fits des entreprises. Ce n’est plus tellement le cas aujourd’hui pour les - syndicats des.secteurs de service. Les syndicats puis tout. comme les grandes entreprises, s’en- | ) \ wt richissent au détriment des faibles, des chOmeurs et souvent du grand public. Ce n’est plus la production qui détermine les salaires, mais le pouvoir, et le pou- voir est entre les mains de celui qui peut faire le plus de mal 4 la société’’. Faisant allusion Ala bu- reaucratie de plus en plus puissante, il raconta l’his- toire de |’étudiant univer- sitaire qui écrivait: ‘‘On m’a photographié, vacciné, enregistré, codifié et clas- se. On m’a donné un _ per- mis de-stationnement, une carte de prét bibliothécaire et un laissez-passer pour le laboratoire. Je - prends place dans un amphithea - tre avec 600 autres étu- diants. Je suis le No.327. Le cours est transmis é- lectroniquement. Je n’ai jamais vu le professeur en personne. Les examens 4a choix multiple que l’0n me fait passer sont corrigés et notés par une machine. Je participe a des activi- tés de groupes. Je profi- te des services de santé collectifs et je prends part a des divertissements de groupe. J’étais pourtant venu ici pour mieux me connafitre et apprendre 4 devenir quelqu’un. Je suis devenu un numéro’’. Admettant que la bureau- cratie aliéne V’individu A -glements de conflits ( i apy’ Ld Ilia AENEBRREN ‘q LTT LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE EN. COLOMBIE - BRITANNIQUE tous les niveaux, M. Mac Kassey rappela 4son audi- toire que ce sontlesexcés particuliérement les excés des grandes entreprises), qui ont fait monter les prix, brisé les gréves, ma- nipulé le marché. Leur re- fus de payer leur dQ 4 la société, laquelle leur a permis de croftre, a for- cé le gouvernement a im- poser des réglements qui nécessitent cette bureau- cratie. Au cours de la conférence de Presse qui s’ensuivit, M. MacKassey, .rappelant ses succés dans les ré- ou- vriers, alors qu’il était Mi- nistre du Travail, s’est dit optimiste quant au ré- glement des conflits pos- taux. Il affirma qu’il é- tait prét en tout..temps 4 rencontrer les représen- tants du syndicat des em- ployes de la Poste. On a appris par la suite qu’il avait rencontré les employés, ainsi que la Di- rection de la Poste de Vancouver, et que certains membres de cette Direc- tion se serait fait rappe- ler assez vertement que les employés n’étaient pas de simples numéros, mais bel et bien des étres hu- mains et devaient 6tre trai- tés comme tels. L’ONU et le crime Lors de la conférence de VONU sur vient de débuter, a Gené- ve, ’on a mentionné un chiffre pour le moins sur- prenant: l’on asignaléqu’il se trouve environ dix mil- lions de prisonniers- dans les prisons du monte en- tier. Comme l’on pourrait s’y attendre, les démonstra- tions de la part de cer- tains individus n’ont pas tardé, et dés la séance d’ou verture, deux jeunes irlan- le crime, qui. dais ont attiré 1’attention des délegués ensoulignant les difficultés que certains -concitoyens de ces mani - festations subissent dans les prisons irlandaises. _ Ces deux jeunes gens, Pa-— trick Macartan et Bren- dan Walsh, ont méme hissé une banniére favorisant l’organisation des droits des prisonniers, qui opére- rait en Irlande. Cette orga- nisation, d’aprés les deux manifestants, est en opéra- Suite p.2: L’ONU ~ $800.000 et le AVAUBE D'UNE a. NOUVELLE Vendredi le 26 septembre 1975 20¢ - L’ouverture officielle de Gastown a eu lieu cette semaine. - Il aura fallu 3 ans pour terminer ce projet d’embellisse- ment. Croyez-le ou non, 577.800 briques ont été utilisées pour paver les rues. Ceux qui en douteraient pourraient verifier eux-mémes ce nombre impressionnant - Les projets PLL. M. Robert Andras, Mi - nistre de la Main-d’Osuvre et de l’Immigration, a annoncé que |l’attribution par circonscription fedé- rale, en vertu du Pro - gramme des _ Initiatives locales (PIL) de 1975-76, serait de 134 millions de dollars. Les subventions sont at- tribuées en fonction de l’estimation du taux de chOmage par circons - cription et les montants versés par province et territoire s’établisse nt ain si qu’il suit: Terre-Neuve $11.114.000; Ile du Prin- _ce-Edouard $1.276.000; Nouvelle = Ecosse: $4.710.000; Nouveau- Brunswick $8.896.000; . Québec: $49.797.000; On- tario: $30.836.000; Ma - nitoba $2.830.000; Sas - katchewan | $2.079.000 ; Alberta $2.657.000; Co - lombie - Britannique: $18.555.000; les Terri- toires du Nord-Quest : Yukon: $450.000. : ' plois de courte Maintenant dans sa Séme année, le Program- me des Initiatives loca- les vise 4 créer des em- durée au moment ot les_ col- lectivités canadiennes su- bissent un chOmage accen- tué. Ainsi, depuis 1971, le Programme a_ créé: 250.000 emplois. — La formule qui sert 4 V’attribution d’environ $323 par sans-travail, se fonde sur un taux de cho- mage de base de 5% dans la circonscription con cernée. Les circons - criptions ot lestimation du chdOmage s’établit a4 5% ou moins recoivent l’attribution minimum de $100.000. **Cette formule, dit M. Andras, assure la ré- partition juste et équita- ble des subventions pré- vues au Programme pour répondre aux besoins des collectivités que frappe du- rement le chOmage’’.