PORE? ae, eee rr 2, Le Sotdil de Colombia! fe Ler aoat 1975 ° | ’ MO MeO DODO MO MNOD) Gd) Y)\\ Se?) \ Gan) \ Fj wie ULI WY \ -ANGUE FRANCAISE EN SOS LI: LE SEUL JOURNAL CONSEIL A. Piolat J. Baillaut » DIRECTEUR : REDACTION : D’ADMINIST RA TION -OMBIE - BRITANIQUE N. Therrien 7 André Piolat S 5 SECRETAIRE: Marguerite Batut Pierre Archambault Colette Bellot ¢ >) SEE RG Ae ie ie ie ie 2k he 2 9 9 9 ie ie 9 2 2 9 Oo Oo a ooo ok = PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, i , 3213 rue Cambie, Vancouver 9 C Y Téléphone :.879-6924 Courrier de deuxieme classe sous a > le numéro d’enregistrement 0046 “ i ee ie pd K C) LES HEBDOS DU CANADA C Ae D'Go''Gol’ 1% Y { i if y Y i “ oi “ic Ls BIERRALE \ QUEBEC - Nous sommes déterminés 4 faire le point sur la situation réelle du francophone en territoire canadien. C’est pourquoi nous nous sommes efforcés de prévoir toutes les facet- tes de l’activité du franco- phone depuis la famille jus- qu’a la politique, en passant par l’education, le social, l’économique et le reli - gieux’’. C’est ce que déclarait ré- cemment M. Guy Brosseau, Président de l’ACELF, a- lors qu’il dévoilait les thé- mes de la premiére Bien- nale de lafrancophonie ca- nadienne qui aura lieu A Chicoutimi, du 10 aul7 aoftt prochain. Un millier de francopho- nes participeront aux tra- vaux de la Biennale en Commission permanente et dans les 53 ateliers que 1’ACELF a mis sur pied a- fin de couvrir toutes les sphéres d’activitésdu fran- cophone. ANRNRUAIRE FRANCAIS pb: vancouver Hé oui, c’est encore nous: Cette fois-ci, c’est ‘pour vous parler un peu de ‘ce ° Aprés tout, ~ qui se passe. il faut bien vous mettre au ' courant pour que vous con-': tinuiez votre soutien’ mo-' ral. Pour commencer, j’ai- merais vous remercier ‘de votre collaboration tout ‘au cours de la mise én chan=~ Pré-"' tier de l’annuaire. sentement, nous savons a- vec certitude que la tribution de ce guide aura lieu-début septembre. Tout fonctionne bien, les dans nos démarches’ et recherches. Mais il demeure un der- nier point, nous aurons donc une fois de plus _ be- soin de votre participation. Nous sommes lancés_ en pleine campagne de recru- tement pour les’ fonds d’impression de notre an- nuaire. ' section “intéressés le nom” *commergants;' il -ra ainsiaisé de trouver tout dis- gens; nous ont soutenus et aides . Comme nous, avons une _ *Pages Jaunes’’ c’est A l’aide de comman- ditaires que nous comptons nous auto-financer. Cette section vise A fournir aux des leur se- ce qu’ils. cherchent dans un méme tout. C*est donc ‘dans cet ‘esprit que nous ‘lancgons ‘notre appel au pu- blic. . Tous les ' commerear:ts ,intéressés 4 s'inscrire _-dans nos pages. , jaunes, A un prix plus qu’abordable, -.n’auront qu’A communiquer - avec nous et nous pourrons leur fournir tous les ren- seignements concernant notre section commandi - taire. Merci de votre collabo- ration. Lucie Lefebvre, 3255 rue Heather = Tél: 876-8514 -~ LA TELE FRANCAISE A VANCOUVER Le SOLEIL de Colombie Vancouver, M. le rédacteur, Pour donner suite 4 l’ar- ticle publié dans votre éedi- tion du vendredi 25 juillet 1975, permettez-moi d’ap- porter quelques _ préci- sions: Au cours de l’entrevue qu’il accordait a la jour- naliste de CBUF-FM, M. Pierre Juneau, président du Conseil de la Radio-Té- lévision Canadienne, a dé- claré que ‘*Radio-Canada n’a pas fait de demande-de licence pour la_ station frangaise de Vancouver, auprés du CRTC’’. .. .ce- pendant, plus tard dans cette méme entrevue, M. Juneau devait rectifier en confirmant que Radio-Ca- nada avait bel et bien en- voyé une demande. M. Juneau a également déclaré que cette requéte pourrait @tre entendue Aa l’audience du CRTC qui aura lieu 4 Vancouver en février 1976 mais il a a- jouté qu’elle pourrait fort bien étre étudiée lors d’u- ne audience dés l’automne 4 Ottawa. Il est trés difficile de pré- voir 4a quelle date le CRTC étudiera notre demande de licence. Mais nous avons bon espoir d’étre admis 4 une audience en septembre ou octobre 1975. Dans sa décision rendue publique le 18 juillet der- nier, le Conseil accordait 4a Western Approaches le canal 26, longueur d’ondes sur laquelle Radio-Canada avait exprimeé l’intention de diffuser les programmes frangais 4 Vancouver. Ce- pendant, le Conseil de la Radio- Télévision Cana- dienne ajoutait, en accor- dant la licence, qu’il sou- haitait que les deux par- ties en cause en arrivent‘a une entente satisfaisante pour chacun. Les négociations avec Western Approaches’ sont commencées et nous espé- rons en arriver 4 un ac- cord d’ici peu. Pour revenir a votre ti- tre: ’’LA TELE FRANCAI- SE A VANCOUVER: POUR QUAND’? Malheureuse - ment, nous ne pouvons vous donner de date précise et ce, pour plusieurs raisons. Le résultat des négocia- tions avec Western Appro- aches pourrait fortement jouer dans la balance. Si nous pouvons aller de l’avant en étant assurés d’occuper le canal 26, res- te 4 savoir la date 4 la- quelle le CRTC voudra bien étudier notre demande. Si nous pouvons nous présen- ter aux audiences de sep- tembre prochain, la déci- sion pourrait étre connue assez rapidement. Advenant que l’installa- tion technique de nos stu- dios se poursuive norma- lement, CBUFT pourrait é- tre en onde en décembre ou janvier prochain. Autant que vous, nous es- pérons que CBUFT sera 1a pour vous servirtrés bien- tot. Jacques Landry Directeur des Services Francais a Vancouver. TUONS-LE cée par une brave dame, qui attendait comme moi, avec son fils, l’entrée dans. un restaurant: - ‘*Qu’esse que t’as encore fait pour quitte watche de méme’’. C’est que, depuis un bon moment, cette dame se. rendait compte qu’elle et son fils étaient observés curieusement. par ‘deux. -é= trangers apparemment de langue frangaise et quis’é- tonnaient de ne saisir que des bribes de phrases dans les réflexions du garcon- net, mais sans arriver A vraiment comprendre ce qui se disait entre lui et sa mére. Hélas! pour: moi, c’était limpide et clair. C’étaic du joual, le joual dénoncé par le frére Des- biens et honni par tous les canadiens dignes de ce nom. Ce jargon, mi-fran- gais, mi-anglais, étale cruéllement, -non = seule- ment notre asservisse - ment a la langue de John Bull mais révéle aussi les graves lacunes de notre instruction publique dont se sont rendus coupables tous ceux, sans exception, qui, depuis 50 ans, ont été responsables de_ 1’éduca- tion au Québec. Car enfin, est-il normal que 90% de la population, soit incapable, en parlant, d’observer les régles_ de grammaire les plus élé- mentaires. Est-ce normal que nous soyons 4 ce point allergiques aux liaisons ‘correctes, et que ,nous met- tions des ‘‘t’’ partout od devraient s’entendre des “s**, Est-ce difficie.. a dire: je suis-z-allée que je suis-t-allee ou t’es-t- aprés, t’es-t-un. Et les anglicismes donc: Filer, mal figurer ses dépenses, fighter jusqu’au boute, in- troduire quelqu’un, avoir une gamique, avoir un thrill, étre flush, étre rouge, cauxer une fille... Surtout, n’allons pas é- couter ceux qui, faisant fléche de tout bois, se met- tent eux aussi a nous par- ler en joual pour nous ven- dre leur salade! C’est dela démagogie, c’est de laplus basse flatterie. Lorsqu’un politicien ou un romancier se met a parler ou a é- crire en joual pour soi- disant se rapprocher du peuple, je ne sais pas l’ef- fet que cela fait, mais moi cela m’insulte, cela me fait retrousser les poils du dos, Soit, nos parents ont été victimes d’une ére d’igno- rance qui voyait dans l’a- nalphabétisme un moyen commode de diriger et d@’exploiter les peuples plus facilement, mais ce temps-1la est révolu. Aujourd’hui, tous nos en- fants sauront lire et écrire sans faire de fautes, seule- ment c’est encore sur nos genoux qu’ils apprendronta balbutier leurs premiéres syllabes puis leurs pre - miers' mots: alors atten - tion! Tuez le joual de méminet popa (ce n’était pas, leur, .- faute, ils ne savaient pas Suite de la premiére page ‘ mieux). Vous, vous savez mieux; en choisissant vos émissions de radio ou de T.V. avec soin, en lisant pour acquérir du vocabu- laire, en vous efforcant d’articuler clairement et de parler correctement 4 vos enfants, vous pouvez au moins bannir le joual de chez vous. Avec le temps, il sera, espérons-le, banni de la cour de l’école et de la*rue. : Secouons-nous, que dia- ble! cessons de nous com- plaire dans la facilité, 1’i- gnorance et la médiocrité- de notre langue parlée. Parlons en frangais uni - versel et non pas seulement au micro ( comme font beaucoup de mes camara- des) ou au client ou a |’é- tranger sur qui On veut fai- re bonne impression - mais partout, chez _ soi comme au dehors, en tout temps comme en tout lieu, parlons un frangais aussi correct que possible. Aux oreilles de l’auditeur averti, la langue que nous parlons est lasomme de notre scolarité, c’estaussi — le miroir de notre person- _ nalité pensante. Alors, si nous, nous avons été handi- capés dans notre jeunesse par une éducation insuffi - sante, ce n’est pas la pei- ne de le crier sur les toits. Renongons au joual - nous le pouvons si nous le vou- lons - et adoptons la lan- gue de la francophonie pla nétaire:,le fran¢gais univer- sel. Tuons le joual!