EMOTIONS

Cervveau!”

Chaque nuit, l’activité cérébrale alterne entre des périodes
de sommeil profond et de courtes phases de sommeil léger
pendant lesquelles l’enfant réve. Les cauchemars sont
des réveils brutaux associés a des réves. La fréquence de
ces épisodes atteint un sommet vers trois ou quatre ans
pour ensuite diminuer progressivement; ils ne sont plus
qu’occasionnels a 1’4ge scolaire. Un enfant qui se réveille
apres un cauchemar reconnait ses parents
et cherche spontanément leur réconfort
Il se rappelle les images qui 1’ont
impressionné et, s’il est capable
de s’exprimer, va raconter
Vhistoire qu’il y associe, souven
de manieére trés detaillée.
Lorsque |’enfant fait un
cauchemar, il faut le prendre
dans ses bras et l’apaiser jusqu’a
ce que sa frayeur soit dissipée et
qu’il accepte de se rendormir. §
Il arrive qu’il refuse de se
recoucher dans son lit, de
crainte de refaire le méme
cauchemar. Selon Piaget,
l’enfant de deux a cing ans). |
croit que le réve est bien
réel et qu’il se déroule
dans sa chambre. C’est
pourquoi lui dire « Ce
n’est rien, ce n’est qu’un
cauchemar » , ne l’aide pas. Pour l’aider a surmonter sa
peur, encouragez-le d’abord a libérer son émotion, a
parler de son réve. Donnez-lui ensuite une information,
appropri¢e a son age, sur le caractére réel des cauchemars,
par exemple “ Le cauchemar est un tour que te joue ton
cerveau ”. S’il parle de “ monstres sous le lit ” ou de “
voleurs dans le placard”, ne partez pas a leur recherche;
cela renforcerait chez lui la certitude que le danger est

eet

16 Grinoace

et
Galipette

“Le cauchemar est un
tour que te joue ton

Cauc
et terreur

réel. Rassurez-le plutét en lui disant qu’il ne risque
rien et qu’il n’est pas tout seul dans la maison.
Entre six mois et quatre ans, certains enfants font
des cauchemars d’un type particulier: les terreurs
nocturnes. Le tout-petit, qui jusque-la dormait
paisiblement, se met soudain a pousser des cris
déchirants et a se débattre, en proie 4 ce qui semble
une véritable panique. Les parents accourent et
tentent de le rassurer, mais en vain. Lui parler ou
le prendre dans ses bras ne change rien. II est
hébété et ne semble méme pas reconnaitre ses
parents. Apres quelques minutes
d’agitation, il se recouche comme
"%, si de rien n’était. En fait, il est
toujours en état de sommeil,
dans un état voisin du
.. somnambulisme.
Les spécialistes du sommeil
/ recommandent de ne pas
 réveiller l’enfant a ce stade, car
cela le mettrait dans un état de
confusion désagréable et angoissant.
La meilleure solution consiste 4
empécher |’enfant de se blesser, a
rester calme et a attendre la fin de la
\, terreur, laquelle ne dure en général
ith \ ie quelques minutes. Le

lendemain, |’enfant ne se souvient
de rien et ne garde ni angoisse
\ ni séquelle de la terreur
*, nocturne. Ce phénoméne
-\ affecterait environ 5 % des
* enfants.

os NY

Suggestions de livres pour enfants

Va t-en mon cauchemar, de
V.Cheneau - Ed. Nathan.
Comment je dors, A.Pozner - Ed.
Nathan.

Les cauchemars du petit géant,
G. Tibo - Ed. Québec Amérique