Clément s'exila a Londres, fut condamné a mort par contumace et ne put revenir en France que 8 ans plus tard. Thiers fut le vainqueur de cet affrontement sanglant , mais il ne put empécher "Le temps des cerises"de poursuivre sa longue car- rire romantique. Dans toutes les villes de France, vous trouvez une rue Thiers. U faut croire qu’'a l'époque du baptéme les édiles avaient applaudi a la répression violente de la "Commune de Pa- ris". Thiers, un héros? De nos jours, qui sait si on ne l'accuserait pas de crime contre I'humanité ? Pour en revenir au « Temps des cerises »indémodable, Jean- Baptiste Clement écrivit une autre chanson dont le succés a éga- lement franchi les années sans vieillir. Mais celle-ci, jamais, n'ac- compagna des fusillades sur des barricades . Il s'agit de « Dansons la capucine! » Pernelle Sévy a Le livre Qui donc sera l'organisateur de la rencontre entre l'auteur et le lecteur ? Serait-ce un catalogue, une revue, une émission de télé- vision, une vitrine, le conseil d'un ami ou d'un professionnel ? A moins que ce soit tout bonnement le hasard. Voici maintenant face a face l'auteur et le lecteur se regardant a travers le livre. Cet objet, fait de papier et d'encre, posséde en plus toutes les qualités de la plaque de verre. Il dépend de celui qui lit que le verre soit transparent comme une vitre ou, au contraire, réfléchissant comme la surface d'une glace. Tel est le double destin du livre : 6tre la fenétre ouverte sur d'au- tres vies ou bien le miroir qui refletera les préoccupations, les pen- sées de son lecteur. N'est-ce pas nous, bien souvent, qui nous lisons de livre en livre, qui nous projetons sur d'autres destins, sur d'autres existences ? Extrait sur « Le Livre » d'aprés Claude Gagniére, tiré de sa publi- cation «Tout sur tout ». Petit dictionnaire de l'insolite et du sourire, publié en 1986. (France Loisirs, 123, Bid. De Grenelle, Paris) Venez rencontrer les écrivains franco-colombiens au Salon du livre a Victoria les 2 et 3 décembre 2005 a l’école Victor-Brodeur. 9