INFORMATION Le Soleil de Colombie, vendredi 9 juin 1989 - 5 Article 23 de la Charte Canadienne des Droits et Libertés Le point de vue des parents Suite de la page:2: milieu minoritaire, aussi doit- elle assurer la transmission de notre propre systéme de valeurs. Au Nouveau-Bruns- wick, en Ontario et au Manitoba, les francophones ont vécu le systeme scolaire dit bilingue et ils sont sur le point de s’en défaire définitivement ; il n’est pas nécessaire de revivre le méme cauchemar partout pour constater que |l’école bilingue est un milieu d’assimi- lation et de tensions culturelles et que seul un milieu homogene se préte a l’enseignement. Les derniéres dix années nous ont aussi confirmé que |’école homogéne ne seme pas la division ou |’incompréhension entre éléves francophones et anglophones justement parce qu’elle ne crée pas de situation de domination d’un groupe sur l'autre et que les chances de communiquer d’égal a égal en dehors du milieu scolaire sont renforcées. La FFHQ proposa le texte suivant : 7. Sous réserve de l'article 8, tout citoyen canadien, pére ou mere d’un enfant appartenant a la minorité de langue officielle dans une province a majorité de l'autre langue officielle, a le droit d’exiger que son enfant regoive un enseignement élé- mentaire et secondaire public en cette langue officielle et dans une école homogéne de cette langue officielle. 8. (1) La ot il n’est pas raisonnablement possible d’ac- corder |’accessibilité a une école homogene, |’accessibilité a une classe homogeéne de langue officielle devra étre assurée si le nombre d’enfants le justifie. (2) Au présent article, le terme «accessibilité» désigne: a.l’accés a une école homogeéne de langue frangaise ou anglaise; b. le transport jusqu’a une école homogéne de_ langue francaise ou anglaise; c. l’assistance _financiére pour établir l’enfant prés d’une école homogéne de langue frangaise ou anglaise. (3) Le gouvernement de chaque province détermine les limites des régions dans lesquelles sont établies des_ NOM SS See Rayon Jeunesse abonnez-vous au Soleil Canada 1 an 20,00$ Etranger 1 an 25,00$ ~ ou abonnez-vous a Rayon Jeunesse «Canada 10 numéros 10,00$ Etranger 10 numéros 12,00$ Prix spécial de groupe Rayon Jeunesse 4 demi-tarif a pertir d'une pti _Minimum de 30 abonnements soit 150$. pour 300 Rayon Jeunesse par an en 10 livraisons. écoles et des administrations scolaires homogénes de langue officielle, ainsi que les critéres relatifs au nombre d’étudiants requis pour légitimer la création d'une telle école ou administra- tion scolaire. 9. (1) Tout enseignement au niveau primaire et secondaire doit étre accessible dans la langue maternelle de l’enfant d’expression frangaise ou an- glaise. (2) Aucune disposition du présent article n’a pour effet d'enlever. au gouvernement provincial le pouvoir d’obliger les enfants de la minorité de langue officielle, de niveau élémentaire et secondaire, a acquérir la connaissance de la langue officielle de la majorité dans la province. 10. (1) Tout citoyen canadien appartenant a la minorité de langue officielle dans une province majoritairement de l'autre langue officielle, dans une province possédant les qualifications requises par la loi, a le droit de recevoir un enseignement post-secondaire dans cette langue officielle. (2) La ou il nest pas possible de pourvoir a |’éduca- tion post-secondaire dans la langue de la minorité officielle de la province, des accords de - réciprocité avec d’autres provin- ces devront 6tre conclus et un programme d’assistance finan- ciére mis sur pied pour assurer l’'accessibilité a l’enseignement dans la langue de |’étudiant. 11. Sous réserve de |’alinéa (1) de l'article 8, les droits garantis aux articles 7 a 10 s’exercent dans les écoles linguistique- ment homogénes contrélées a ’échelon local, régional et provincial par des administra- tions gcolaires relevant des représentants de la minorité de langue officielle. L’on sait toutefois que le texte de l'article 23 se rapproche plutét du libellé dela Loi 107 du Québec. Malgré ceci, les membres de la _ minorité francophone avaient compris avoir obtenu le droit fondamen- tal a l’instruction dans leur langue et a la création d’écoles de langue francaise distinctes de celles qui sont ouvertes a la majorité et qui leur offrent l’opportunité d’apprendre - le frangais comme langue secon- de.3°7 ‘) Code Postal Tel L’article 23, analysé en tenant compte de ce contexte, créait, aux yeux dela minorité, un droit fondamental qui allait bien plus loin que la seule garantie de sa protection contre la discrimina- tion dans |’enseignement. La garantie créée, c’était la garantie d’un systeme comme celui dont jouissaient les anglophones au Québec; pour les minorités francophones hors Québec, le régime scolaire du Québec devait en effet servir de modeéle pour établirla nature et laqualité des services qui leur seraient offerts. A |’époque ot la Charte a été adoptée, plusieurs études im- portantes avaient été comman- dées en Ontario et au Nouveau-Brunswick dans le but d’étudier la situation dans les écoles bilingues et les écoles mixtes et de faire le point sur les besoins fondamentaux de la minorité linguistique provincia- le en matiére d’éducation. Toutes ces études arriveront ala méme conclusion: les écoles mixtes ou bilingues sont dés centres d’assimilation; les écoles d’immersion ne sont pas du tout adaptées aux besoins des francophones minoritaires. Dans |’un et l’autre cas, les coats sociaux du systéme sont épouvantables. La perte de l‘identité culturelle, la perte de la confiance en soi, la perte du sentiment d’appartenant provo- quent les abandons scolaires et tous les problémes sociaux qui leur sont associés. Chez les minorités francopho- nes hors Québec, |’interpréta- tion des droits garantis par l'article 23 va toute de suite faire probléme. Bien que la langue parlée par les enfants ne puissent pas servir a définir les catégories de personnes bénéfi- ciaires de droits sous le régime de l'article 23, les parents estiment qu'il est raisonnable de dire que |’esprit et l’objet de article 23 supposent que les enfants dont les parents sont bénéficiaires de droits garantis doivent avoir une connaissance suffisante de la langue frangai- se pour leur permettre de suivre le programme d’enseignement en langue frangaise sans causer préjudice aux autres enfants inscrits au méme programme. lls sont d’avis que les enfants assimilés doivent absolument '6tre rassemblés dans ce qu’il est convenu d’appeler les «classes d'accueil». Plusieurs gouvernements et commissions scolaires sont d’avis, au contraire, que le régime prévu par l’article 23 indique bien que l’école d’immersion peut consti- tuer une école de langue frangaise au sens de l’article 23 dans le contexte d’une province ou l’assimilation est importan- te. Pour eux, les «classes d'accueil» et les classes d’immersion sont une seule et *. méme chose; ils font fi des études scientifiques produites notamment par une équipe de professeurs de_ |’Université d’Ottawa dirigée par le profes- seur.Desjarlais. Celui-ci affirme . que les enfants qui sont assimilés ou qui ne compren- nent pas la langue frangaise et qui ont des droits ne peuvent pas et ne doivent pas, de fait, Suite page 6 “Moi, je souscris 4 un organisme qui travaille ici et au Tiers-Monde pour le développement et la paix.” J’envoie mes dons a: DEVELOPPEMENT Ef PAIX 2111 rue Centre Montréal (Qc) H3K U5 (514) 932-5136 CE rear ee TTT TT eee CONCOURS NOTRE CHANSON En collaboration avec ‘Radio-Canada vous offre St-Malo pour une chanson Radio-Canada peut vous faire gagner un voyage d'une semaine pour deux personnes a St-Malo ou se déroulera le Festival de la chagson quebecoise les 8 et 9 septembre prochains. C'EST FACILE Vous n’avez qu’a remplir ce coupon-réponse sur lequel vous devrez indiquer votre choix de trois chansons canadiennes de I’année parmi les neuf rete- nues ou ajouter un titre que vous aimez. Il suffit de bien inscrire, dans |'es- pace prévu a cette fin, lordre de vos préférences (1°, 2° et 3® choix). Vous avez jusqu'au 22 juin pour nous faire parvenir ces coupons-réponses. ON EN PARLE Jacques Bertrand vous fera entendre ces chansons a |'émission IL FAIT TOUJOURS BEAU QUELQUE PART présentée a Radio-Canada du fundi au vendredi. C'est Jean-Francois Doré qui, semaine aprés semaine, donnera la position des chansons telle que le vote l’aura décidée. C'EST IMPORTANT Toute l'année, la radio de Radio-Canada privilégie la chanson canadienne francaise. Nos chansons les plus populaires feront l'objet d'une sélection internationale qui couronnera la meilleure chanson d'expression francaise parmi celles soumises par le Canada, la Suisse, la Belgique et la France. “C'est donc important de nous faire connaitre votre choix. C'EST GAGNANT “eee oe Le nom du gagnant ou de la gagnante sera dévoilé le vendredi 23 juin a l'emission IL FAIT TOUJOURS BEAU QUELQUE PART de Radio-Canada ou l'on procédera au tirage d'un coupon-réponse parmi tous ceux recus. Vous pouvez participer autant de fois que vous le deésirez en indiquant sur chaque coupon-réponse |'ordre de votre choix (1°", 2® et 3® choix). Tentez la chance avec Radio-Canada. A retourner a: CONCOURS NOTRE CHANSON - Société Radio- Canada — C.P. 6000 — 13® étage — Montréal, Quebec — H3C 3A8 Indiquez trois choix dans l’ordre (1°, 2° et 3® choix) r REPARTIR A ZERO / Joe Bocan | [| tes veux DU COEUR / Gerry Boulet [__] SILENCE, ON DANSE / Robert Charlebois [__] AMERE AMERICA / Luc de Larochelliére Be POSSESSION / Pierre Flynn [__] VESPION / Michel Pagliaro [__] Tous Les CRIS, LES S.0:S. / Marie-Denise Pelletier |_| ETRANGE / Paul Piché [| 1Cl COMME AILLEURS / Richard Séguin ad: NOM PRENOM ADRESSE ~