VOL. 4 NO. 17 VENDREDI 27 AOUT 1971 Enregistrement de 2éme classe 0046 ‘LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE COLOMBIE BRITANNIQUE Le PN.E Plus de 400 exposants par- ticipent au 61éme P.N.E.~ qui se déroule jusqu’au 6 septembre. Plus d’un million de personnes ont visité le PNE l’année derniére et1’on s’attend 4 dépasser ce nom- bre, cette année. Tout le monde, jeunes et moins jeunes, peut y trou- ver quelque chose d’inté- ressant : machines électro- niques ou autres, bétail, ex- position de fleurs, défilés de mode, concours hippi- ques, orchestres, nourri- ture, arts ménagers, expo- sitions scientifiques et ar- tistiques. Les enfants trouveront de nombreuses attractions; clowns, manéges... Dans le cadre du P.N.E. seront également présentés les spectacles de Tom Jones, Ray Charles, Jimmy Rod-— gers, les Irish Rovers, et d’autres vedettes, au Coli- seum. Les billets sont en vente au Planetarium et dans tous les bureaux de vente de billets. Le P.N.E. est ouvert de 10:30 aem. jusqu’A 22:30 p.m. Le prix d’entrée est de $ 1.50 pour les adultes, de $ 1.00 pour les étudiants de 13 A 19 ans et de 50¢ pour les enfants de plus de 6ans; l’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 6 ans. Ci-dessus, le Président du P.N.E., Monsieur C.W.Jaggs avec Miss Penticton, Mlle Judy Stewart,qui,mardi soir, a remporté le titre de Miss P.N.E. 1971. Cette année, 39 jeunes concurrentes, ve- nant de tous les coins de la province, ont participé 4 la compétition. JOURNEE D’OUVERTURE AU PNE Gi aS es ls a i NR a ee ee Oe es Sturgeon. Falls . La tension monte dans la petite municipalité onta- rienne de Sturgeon Falls ot un conflit scolaire profond oppose la majorité franco- phone a la minorité anglo- phone. Dans certains milieux, on craint que la situation, a moins qu’elle ne soit réglée sous peu, ne débouche sur la violence ou qu’elle incite enseignants et étudiants francophones de l’école se- condaire de l’endroit 4 ne pas se présenter 4 1’insti- tution lors de la rentrée des classes. Ce conflit, qui a éclaté en 1969, porte justement sur cette école secondaire qui est fréquentée par plus de 1,800 éléves dont plus de 1,200 sont francophones. Le manque d’espace de plus en plus é¢vident, l’atmo- sphére que les francophones qualifient de ‘‘pro-anglopho- ne’? et l’administration mé- me de l’école qui est entre les mains de la minorité anglaise contribuent A ag- graver le malaise. L’école est sous l’autorité ‘de la ‘‘Nipissing Board of Education’? qui compte 17 commissaires dont trois Dr. Roger Gervais \ seulement sont d’expression francaise. Commissaires, ensei- gnants, étudiants et citoyens francophones demandent que les étudiants de langue an- glaise ne soient plus admis 4 1’école secondaire pour les raisons précitées. Ils estiment que les franco- phones sont suffisamment nombreux pour occuper les locaux actuels A eux seuls et ils suggérent que la ‘‘Ni- pissing Board of Education’’ construise une autre insti- tution pour les étudiants an- glophones. Les anglophones, qui sont fortement majoritaires au sein de l’administration sco- laire de cette municipalité située A plus de 200 milles au nord de Toronto, s’y oppo- sent vigoureusement. Ils proposent plut6dt de cons- truire une annexe A l’école actuelle afin de remédier au manque d’espate. : - vette annexe, aaffirmé l’un des trois commissaires de langue frangaise, le Dr Roger Gervais, au cours d’une conversation télépho- nique, nécessiterait une dé- pense de $ 2.2 millions, alors qu’une nouvelle école pour- rait étre construite pour $ 2.3 millions. Cette école, selon le Dr Gervais, pourrait étre éri- gée sur unterrain qui appar- tient 4 la commission sco- laire. ‘*Les anglophones veulent le statu quo’’ soutient-il, notant que la situation est explosive au point qu’il a été impossible jusqu’A mainte- nant de trouver un rempla- . taines ~gant au principal de l’ins- titution, de recruter un per- sonnel francophone convena- ble et de freiner les ‘‘fric- tions quotidiennes’’ entre les deux groupes linguistiques. Le Dr Gervais note que des étudiants francophones doivent réguliérement, du- rant l’année scolaire, se rendre 4 un couvent, situé a quelques rues de l’école se- condaire, pour y recevoir l’enseignement dans cere Matieres en raison du manque de locaux. Selon lui, les étudiants an- glophones ne subissent pas pareil dérangement. Ce commissaire franco - phone estime que le conflit n’est pas dQ seulement 4 la question linguistique mais aussi 4 la question reli- gieuse. Comme -preuve, il affirme que deux des trois commis-] saires anglophones catho- liques du ‘‘Nipissing Board of Education’? réagissent avec sympathie aux deman- des de la majorité franco- phone. (Suite page 3) ee