an ne a ee an ee ae eee ney nena ToT eee enna Information Selon la Fédération des communautés francophones et acadienne | Editorial | Ottawa séduit Québec sur le dos des minorites La Fédération des communautés francophones et acadienne dénonce le sacrifice des communautés mino- ritaires de langue officielle auquel aurait consenti Ottawa pour permettre le retour du Québec a la table des négo- ciations constitutionnelles. a Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) a clairement blamé le Québec comme responsable de 1’affaiblissement de la clause Canada, |’accusant méme d’avoir littéralement «écrasé la clause de dualité linguistique» selon les propres mots du président, Raymond Bisson, afin de retourner4 la table de négociations. “Mais qui parle pour le Canada?” a-t-il laissé tomber devant les journalistes lors d’une - conférence de presse surla colline parlementaire. La FCFA exige que Québec et Ottawa révisent leur stratégie et que l’on retourne une fois pour toute 4 la formule du 7 juillet, qui avait regu l’assentiment de neuf provinces, deux territoires et des leaders autochtones. Celle-ci proclamait non seulement l’engagement des - Canadiens, comme c’est le cas maintenant, mais aussi des gouvernements, a Vépanouissement et au développement des communautés de langue officielle. La FCFA émet pourtant de sérieuses réserves quant a la réponse des autres provinces, accord d’au moins sept provinces étant nécessaire pour de tels changements 4 cette clause. Aprés consultation auprés de divers intervenants provinciaux, il sera difficile, selon la FCFA, d’atteindre 50% des provinces. L’Ontario, le Nouveau- Brunswick et la Colombie- Britannique ont déja fait savoir qu’ils n’accorderaient pas leurs appuis aux modifications proposées. La Saskatchewan, la Nouvelle-Ecosse, |’ Ile-du-Prince- Edouard ont, pour leur part, manifesté des réticences, alors que Terre-Neuve a déja indiqué qu’ elle rejettait en entierle résultat des tractations entre Québec et Ottawa. En outre, les leaders francophones sollicitent l’appui de tous les partis politiques, du Commissariat aux langues officielles et enfin de tous les parlementaires francophones, dispersés 4 travers le monde, pour parleren faveurdes communautés de langue officielle, bafouées par le récent libellé sur la société distincte et la dualité linguistique. Changements douloureux Selon les changements proposés au libellé, “toute interprétation de la constitution du Canada, notamment de la Charte canadienne des droits et des libertés, doit concorder avec PAS DE REFERENDUM Vendredi 7 aoiit 1992 les caractéristiques fondamentales suivantes: (...) V’attachement des Canadiens a l’épanoutssement des communautés minoritaires de langue officielle dans tout le pays; et le réle de leurs gouvernements de protége les droits linguistiques de ces communauté est confirmé” Une clause dérogatoire est aussi ajoutée, donnant le plein pouvoir aux gouvernements, ce qui réduit la portée de ces articles. Par ailleurs, l’article 25.1 de la Charte sur la protection des droits linguistiques a été abandonné. Le développement et l’épanouissement des minorités de langue officielle deviennent alors une bien mince chose, selon les porte-parole des francophones et Acadiens. “On est rendu seulement a une protection de la part des provinces”, explique le directeur de la FCFA, Marc Godbout. La gestion scolaire sur la corde raide? Cette situation pourrait, dés_ lors, rendre plus pénible l’accés a la gestion scolaire pour les communautés francophones, déja qu’aujourd’hui, encore de nombreuses provinces n’ont pas encore donné aux parents francophones les écoles que la constitution leur garantit. Une question se pose: si les provinces n’ont qu’un role de protection, seront-elles enclin 4 accorder la gestion scolaire alors que celle-co peut étre considérée comme un moyen d’épanouissement et de développement? L’une des craintes de Marc Godbout est de voir naitre des écoles de langue francaise dans des provinces majoritairement -angalise, sous le principe de protection, sans toutefois que la gestion soit vraiment accordée aux parents francophones. La FCFA a pourtant d’autres cartes dans sa manche. “On a méme des clauses toutes prétes au sujet de la société distincte et la dualité linguistique” , ajoute-t-il. Toujours est-il que, selon la FCFA, le probléme du Québec, concernant ces deux composantes du paysage linguistique canadien, devrait se réglerensol québécois. En raison de la situation particuliére . de 1’autre communauté de langue officielle, c’est-a-dire les Anglo-Québécois, il faudfrait, croit la FCFA, retravailler la clause de la dualité linguistique afin de répondre aux besoins de Québec....sans pourtant sacrifier les droits des francophones vivant en milieu minoritaire. APF Le Soleil a Colombie DU hai f S12 OG, Paes jae Elever la voix L a Fédération des francophones de la Colombie-Britanni- que et celle de l'Alberta avaient bien raison. Il faut parler fort en tout temps pour faire respecter la voix des francophones hors Québec. La stratégie de lobby adoptée par la FCFA n'a pas semblé porté fruit et la fédération nationale change son fusil d'épaule en dénoncant les tractations secrétes du gouvernement fédéral, suivant ainsi les conseils des ses membres. Le ton de la FCFA a changé depuis l'annonce du retour de Robert Bourassa a la table constitutionnelle. Les promesses faites par les gouverne- ments provinciaux ne tiennent plus qu’a un fil. La dualité linguis- tique risque d'étre diluée dans un nouvel accord quisatisfasse tous les intervenants.La réaction est peut-étre trop tardive. Daniel Bélanger Presidence de la CNPF Mureille Comeau éelue Murielle Comeau a été élue 4 la présidence de la Commission nationale des parents francophones (CNPF) lors de l’assemblée générale annuelle de cet organisme qui regroupe les onze organismes provinciaux et territoriaux voués a la défense des droits en Education de la minorité francophone. Acadienne de la Nouvelle-Ecosse, Murielle Comeau est impliquée dans le mouvement de parents depuis de nombreuses années. Elle est présidente de la Fédération des parents acadiens de la Nouvelle-Ecosse et membre du Conseil d'administration de la CNPF depuis 1988. Elle a assuré la vice-présidence nationale entre 1989 et 1991, année od Martine Gallibois-Barss, présidente de 1’ Association des parents francophones de la Colombie-Britannique (APFCB) lui a succédé. Mére de trois enfants er régistraire 4 |’ Université Sainte- Anne, Murielle Comeau est titulaire d’une maitrise és lettres de l’université de Toulouse-le Mitrail et diplémée de I’université de oeuvre de la gestion scolaire. C’est d’ailleurs sous sa présidence que les Acadiens ont fait de la gestion scolaire, une priorité. Son travail n’est certainement pas étrangera la décision récente du gouvernement de la Nouvelle-Ecosse de modifier la loi pour permettre le respect de l’article 23 dans toute cette province. Lors de son discours devant les délégués, Murielle Comeau a tenu 4 remercier et 4 souligner |’apport. du président sortant, Raymond Poirier. «Jl a jouéun réle indispensable a l’avancementdu mouvement des parents et dans les progrés de Varticle 23. Nous pour la prochaine année, au conseil d’administration a titre de président sortant» a déclaré la présidente. _ Nice. A titre de bénévole, elle a activement collaboré 4 la mise en _ sommes d’ailleurs heureux qu’il ait accepté de continuer de siéger, - Le Le seul journal en frangais de la Colombie-Britannique Soleil de Colombie Président-directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Daniel Bélanger Coordonnateur administratif: Jacques TARE Journaliste: Renaud Hartzer Réalisation, mise en page: Suzanne Bélanger Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs: Claudine Lavallée, Tima Sekkat, Jean-Claude Arluison, Jean-Claude Boyer, Jean Lacroix, Catherine Lannoy. Collaborateurs Arts et spectacles: Marie-Louise Bussiéres, Nigel Barbour, Marie Michaud, Marc Fournier, Yvan Brunet. Ouverture du journal: 9h a4 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, C.-B., V6A 2W3. 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