a ere SS amy Dee gan en HA at mo tae Ne Os hdl ms app arg tne aa on Teh: Boe eiyabaee Braid ME 2 SAS, C'est & Québec qu’est née Marguerite Beaudry. A onze ans, sa famille vient s’éta- blir 4 Montréal. Trés jeune, elle est fasci- née par la littérature. Elle a le pressentiment que c’est par elle, en s’y livrant, que Von apprend 4 se connai- tre. Ses études. a ondnites terminées, elle s’inscrit aux cours de création littéraire. Ses professeurs sont Robert retour, elle offre toute sa = richesse d’expression au ser- vice des concepts les plus | abstraits comme des réalités les plus palpables”. Son premier livre, un ro- man, ne paraitra qu’en 1976: 4 | Tout un été Vhiver. Elle Elie et.le pére Ernest Ga- gnon. Si elle écrit beaucoup, elle publie peu. Marguerite Beaudry passe des années a polir son écriture. Pourquoi? Elle voue a la langue fran- caise un culte d’une ferveur extréme. Voici qui en témoi- gne: “Nul jeu de cache- cache avec sa clarté, d’ap- proximation malgré ses infi- nies nuances. Nous n’avons pas le choix: notre langue avoue que, par ce livre, elle a } voulu assumer la mort de sa } soeur au lieu de la rejeter. L’année suivante, aux édi- | tions Quinze, elle publie ; Debout dans le soleil. Elle le ; décrit comme “un hymne ala : vie et a son triomphe e plus fulgurant: l'amour partagé”. Marguerite Beaudry a mis centre des media du Robson Ce Salon du Livre met a * contribution non seulement _ les éditeurs, mais également les organismes du milieu, les - auteurs et tout autre grou- - pe désireux de jouer son réle culturel, tels le Conseil des arts du Canada, !’Office na- tionel du film (ONF), le Livre d'ici, les libraires, les bibliothécaires, et l’Associa- tion canadienne des éditeurs (AEC). Quelque quarante maisons d’édition apportent leur contribution a ces Sa- lons qui offrent en étalage au-dela de 2,500 volumes canadiens d’expression fran- caise parmi les plus récents. A Vancouver, un comité local d’organisation a été formé. C'est ce comité qui a charge d’élaborer le pro- Deux faux amis... an | ols DEMAWDEZ W VEWDEUR AGRESSIF ME VO/C/ / Deux faux amis qui se sont introduits dans le style publicitaire et dans la langue des affaires et qui, 4 mon avis, devraient en étre ex- pulsés dare-dare sont l’ad- - jectif agressif et le substan- sif agressivité, quand ils sont employés a la place des termes francais: dynamique et dynamisme, combatif et combativité. Cause de cette intrusion insolite d’agressif dans notre langue avec le sens anglo-saxon, l'anglais aggressive n’a pas cette acceptation d’attaque, de violence que renferme le frangais agressif. _ Pour moi, un vendeur agressif n’est pas seulement une personne qui pousse a la vente, mais plutét qui mena- ce le client éventuel d'un gourdin ou qui le bouscule dans les rayons du magasin, le prenant a la gorge et s'écriant: “Achéte ou meurs!” Vous voyez le tra- vail. Agressif, le vendeur ne doit point l’étre. Qu’il se contente d’étre dynamique, persuasif, aimable et con- vaincant. [Le Mot du Jour par Louis- Paul Béguin.) QU RODSON oqQuare | oblige a penser juste et, en le point final a son troisié- me roman. Elle y traite pour la troisiéme fois du senti- ment fraternel. En effet, deux de ses personnages sont des fréres jumeaux. Marguerite Beaudry exer- ce un métier. Elle est entrée a Radio-Canada en 1961 com- me rédacteur et correcteur d’épreuves. Depuis 1967, el- le est rédacteur en chef de Ici Radio-Canada Télévision. "RADIO-CANADA SERA PRESENT Puuere: notre époque? Sans remonter aux siécles passés, on constate qu'il n’est guére de province fran- caise qui n’ait produit au moins un écrivain de grande valeur. Le Val de Loire: Genevoix; le Jura: B. Cla- AU SALON DU LIVRE vel; le Sud-Ouest: P. Be- Unrazde marée... gramme entourant cette ma- nifestation. Son coordonna- teur est Mme Jeanne Bail- laut, directrice du Centre culturel colombien. Les auteurs présents’ se- ront Michel Tremblay, Mar- guerite Beaudry, Pierre Mo- rency, Suzanne Martel et Edith Butler. Ce sont des auteurs bien connus, invités au salon pour y rencontrer leurs lecteurs, autographier les oeuvres, et participer aux festivités. Pour vous les faire mieux connaitre, Le Soleil a com- mencé a publier une série d’articles sur eux et conti- nuera a le faire jusqu’a la tenue du Salon du Livre. A noter que le Salon du Livre se déroulera en méme temps et au méme endroit que le National Book Festi- val, un événement littéraire similaire au Salon du Livre, organisé par le Conseil des Arts pour promouvoir les auteurs canadiens-anglais. FESTIVAL METRO: Pourquoi ne pas profiter de l’intérét suscité par le Salon du Livre pour y gref- fer une série de spectacles d’artistes francophones re- présentatifs de la francopho- nie canadienne? En somme, pourquoi ne pas marier deux événements culturels com- plémentaires, en faire un tout artistique représentant ce que la francophonie a de plus vivant a offrir: sa culture. Aprés avoir ainsi raison- né, les responsables du Cen- tre Culturel Colombien, déja en charge du Salon du Livre, se sont lancés dans une série de démarches, appels et demandes. Résultat: une sé- rie de six spectacles mettant en vedette la chanteuse aca- dienne Edith Butler, le duo manitobain Gerry & Ziz, le musicien québécois Alain Lamontagne, la pianiste in- ternationale Daniéle Arpa- jou et la troupe de danse locale bien connue, Immram. Liautre aspect particulié- ement intéressant du festi- noit, Mauriac; la Provence: Giono, Bosco, Pagnol... Tour- ‘nons-nous vers le Nord, la Flandre. Maxence Van der Meersch est né en 1907 a Croix, faubourg et a la fois de Lille et de Roubaix. Dés le lycée, agé de 16 ans, il rempor- tait déja des prix littéraires. Aprés des études de Droit et de Lettres, il fut rédacteur d'une revue universitaire et avocat au Barreau de Lille. En 1932, le succés de La Maison dans la Dune décida de sa carriére d’écrivain. Prix Goncourt avec L’Em- preinte du Dieu (1936). Il mourut au Touquet en 1951. Romancier naturaliste, Van der Meersch rappelle Zola par sa puissance dra- matique, son réalisme sou- vent brutal, le style touffu de ses ouvrages les plus longs: Invasion 14, Corps et Ames, sa révolte devant la misére des travailleurs et la présence du mal dans le monde. Il se distingue de ou ils ne revenaient plus. Il y avait aussi les chiens. Karelina les voyait rentrer crevant de fatigue, les pattes tremblantes, la langue pendante. Ils avaient sur le dos leur immense sac a laniéres plein de tabac, au cou un collier a clous, au front une espéce de bandeau de cuir armé d'une forte breche pour éventrer les chiens des douaniers. -Beaucoup se blessaient aux fils barbelés des clétures, essuyaient des coups de feu, portaient au poitrail des morsures. On les soignait deux ou trois jours, et ils repartaient pour la Belgique, jusqu’a l’heure inévitable Zola par son ardeur évangé- lique et son attachement aux valeurs spirituelles chrétien- nes. EDITEURS: Albin Michel Livre de Poche. PARMI SES MEILLEU- RES OEUVRES: La Maison dans la Dune; La contre- bande. Maria, fille de Flan- dre: des étres meurtris et emportés par la passion dans le mélancolique décor de Bruges, vieille ville flaman- de. Invasion 14: la Flandre occupée par les Allemands de 19144 1918. L’Elu. Une vie familiale ruinée par ]’in- compréhension, l'adultére, la maladie, la mort. C’est alors qu'un homme longtemps in- croyant entend l’appel de Dieu. Corps et Ames: un jeune médecin promis a une carriére brillante préfére s'installer en campagne pour pratiquer une médecine plus naturelle. Ce roman vigou- reux pousse trop loin la contestation de la médecine officielle et fut vivement controversé lors de sa paru- tion. LISEZ POUR COMMEN- CER: L’Empreinte du Dieu. L’écrivain Van Bergen qui souffre de ne pas avoir d’enfant retrouve Karelina qui l’aime depuis toujours mais a dfi épouser Gomar, contrebandier et ivrogne. Gomar tue Van Bergen. La femme de |’écrivain, Wilfri- da aidera a élever l'enfant de Yadultére...et pardonnera. Le drame se déroule dans une atmosphére de mystére. Belles descriptions: de la Flandre et de ses coutumes. 1 i (L’Empreinte du Dieu). H a val est le cadre physique ov seront donnés les spectacles: le théatre Métro. Pourquoi le théftre Métro? Les Van- vouverois de longue date se rappellent sirement avec mélancolie l’ancienne célé- brité du théatre Métro, voué a devenir le coeur de ce Vancouver a peine dévelop- pé. Les hasards de la spécu- lation firent que c’est beau- coup plus au nord, sur la presqu’ile du Stanley Park que le développement écono- mique, social et culturel prit place. Désormais hors du circuit routier, le théatre Métro est tombé peu a peu dans I'oubli, sauf pour les nombreux membres du théatre qui ne lont jamais abandonné. Il y a quelques mois un mouvement est né pour re- donner au théftre Métro la place qui lui est due dans la vie artistique de la ville. “pe théatre aprés tout n’a rien perdu de la qualité sonore de sa salle et de l’originalité de son architecture. Au contrai- re, des aménagements tech- niques récents en font une salle de spectacle de pre- mier choix. Le théatre Mé- tro a quelque chose d’unique et de précieux a offrir au public de Vancouver: son ambiance chaleureuse et in- time sera un cadre parfait pour les spectacles du festi- val. Tl est donc a souhaiter que la participation du public soit aussi enthousiaste que souhaitée par ses organisa- teurs. En fait cette partici- pation devrait étre si forte qu'elle oblige ses responsa- bles a prévoir une répétition d'un tel événement l'année prochaine, et l’année d’a- prés, et celle aprés...