12 Le Soleil de Colombie, Vendredi 30 Juin 1978 Questionnaire: SPARS Wolfgang Ebert | Ou est Afrique? A mi-chemin, a peu prés, entre l'Amérique et la Rus- sie. : Ses voisins les plus pro- ches comment. s’appellent- ils? Belgique, france, Grande- Bretagne, RDA, Chine. Et la puissance militaire la plus importante de I’ Afri- que, comment s’appelle-t- elle? Cuba. Mais Cuba ne se trouve- t-il pas en Amérique Centra- le? Exactement, mais_ ses, frontiéres se trouvent en Afrique. Comment se fait-il que les Cubains soient venus en Afrique? En réponse a une invita- tion. Ils font le tour des scénes dramatiques comme comédiens, et ils demandent, par-de petits gestes mili- tants, qu’on les reconnaisse. Y a-t-il des gens qui ont vu de leurs propres yeux des Cubains dans les zones de combat? L’ Afrique Oui, on dit qu’il y en a. Cependant, dans la plupart des cas il pourrait s’agir de simples UFO. Pourquoi est-ce que ces “Cubains” se battent en Afrique? Pour un “Cuba libre”. A part ¢a, ils y agissent en représentants des Russes, qui n’aiment pas se salir les mains. Est-ce que les Cubains -- si effectivement ce sont eux -- ont trempé Jes mains dans le jeu du Shaba et du Zaire? Au contraire, ils s’en la- vent les mains en toute innocence. Ils semblent plu- tot s’y étre fait représenter par la RDA. Enfin; ils ne peuvent pas tout faire seuls! Pourquoi est-ce que tant de blancs se rendent en Afrique, alors que l'homme blanc y a, en fait, joué ses derniéres cartes? En vue de donner un bon coup d’aide aux noirs affa- més. Que font donc les blancs pour combattre la faim en Afrique? Ils envoient aux Africains, des tanks, des canons et des avions. On dit que c’est trés nutritif. Peut-on classer les Cu- bains parmi les blancs? Ca dépend de la lumiére, Ils disent, eux-mémes, qu’ils ont l’air blancs. Mais dans une trentaine d’années, quand ils rentreront bien bronzés a la Havane, les citadins se demanderont si- rement, “Que diable veulent- ils chez nous, ¢es noirs””? Revenons au Shaba. Quel est le moyen le plus facile d’y parvenir? Ces temps derniers, les Frangais ne jurent que par le parachute. Mais que veulent les Fran- cais la-bas? A Bruxelles, on espére que ce n’est RIEN d’autre que le secours des blancs. Et quoi d’autre veut-on secourir? La peau de M. Mobutu, le chef-de |’Etat. Mais n’est-ce pas un dicta- teur plutét corrompu? _ Oui, mais c’est un ami de V'Occident. Il ne faut done pas étre trop délicat. Capitaine George Vancouver Sa biographie et ses explorations Par Alexandre Spagnolo Président du Cercle Fran- ¢ais de Coquitlam L’année suivante, José Maria Narvaez et José Ver- dia ou Verda, débarquérent a l'lle Zapeda (l’actuel Point Roberts), puis 4 l'Ile Langa- ra (aujourd’hui Point Grey). Si Narvaez et Verdia fu- rent, oui ou non, les pre- miers hommes blancs a met- tre pied a l'intérieur du périmétre de notre actuelle . Ville de Vancouver, proba- blement, cela ne sera jamais connu. La seule évidence est que les deux explorateurs espa- gnols dressérent des cartes de trois villages indiens ot se trouve le Campus de Université de Calonie: Britanniaue. On considére que les 5 et 6 juillet 1791 sont les dates qui marquent la visite des pre- miers Européens: Narvaez et Verdia, au site de ia future ville de Vancouver. Ensuite, ils poursuivirent leur route vers le Howe Sound, que le Lieutenant Eliza, nomma en 1791 “Boca de Carmelo” et Vancouver, “Howe Sound” du.nom de VAmiral Richard Scrope, Comte de Howe, connu com- me le héros de la Marine Royale Britannique, pour le Glorieux Premier Juin, pour son éclatante victoire navale dominant une puissante flot- te francaise, commandée par l'Amiral Villaret. A sa rentrée 4 Spithead, ’ les Souverains Britanniques ’ vinrent a bord de son navire le “Queen Charlotte” et lui remirent une épée sertie de diamants d’une valeur de 3000 guinées. Howe eut une trés bril- lante carriére de marin. Oud était le Capitaine Geor- ge Vancouver a cette épo- que? Avec ses deux navires dans |’Océan Atlantique au large des cdtes d’Afrique, puis le Cap de Bonne Espé- rance pour se diriger vers V’Océan Indien, le sud de l'Australie, afin d’hiverner aux Iles Sandwich (Hawaii). En Avril 1792, il attei- gnit les cétes de la Califor- nie, remonta vers le nord, ne remarqua pas l’embouchure du fleuve Columbia, grosse erreur, qui, en partie, priva son pays de prendre pos- session de ce que sont, - actuellement, les Etats de Washington et Orégon: ceci, permit aux Etats-Unis d’A- mérique d’étendre leurs ter- ritoires jusqu’a l’Océan Paci- fique. Vancouver avec ses deux navires “Chatam” et “Disco- very” passa le Détroit de Juan de Fuca (la encore, il ne fit aucun relevé) pour enfin atteindre, le 10 Juin 1792, Birch Bay (Etats-Unis); il donna a cette baie, “Birch” comme nom, a cause des nombreux bouleaux, curieu- sement a aubier noir. Ouvrons, ici, une paren- thése au sujet du Détroit Juan de Fuca. Qui était ce Juan de Fuca? Tout simplement un grec de Céphalonie, la plus grande des iles Ioniennes (Gréce), de son vrai nom Apostlos Valerianos. Un inconnu, un incom- Pris, par la suite, ignoré, et méme, son cuistanee weak ge tée par plusieurs historiens, comme raillé par des géogra- phes... On suppose qu'il trai- ta, en 1592, avec le Vice- Roi du Mexique. Par décence, aurait adop- té un nom espagnol... Revenons a notre héros, le Capitaine George Vancou- ver. : De Birch Bay, Vancou- ver longea le rivage et: atteignit Spanish Banks, ot il fut trés étonné et bien confondu de voir 1a, deux navires espagnols, le “Sutil” > et le “Mexicana”, avec res- pectivement, les comman- dants Dionisio Alcala Galia- no, Cayetano Valdes. Ces deux capitaines recu- rent trés courtoisement Vancouver et ses officiers, trés amicalement, ils leur montrérent leurs relevés cartographiques et hydro- graphiques, ils furent trés surpris que Vancouver, lors- qu’il montra les siens, n’a- vait pas mentionné la pré- sence d’un fleuve et son delta, plus tard le Fleuve Fraser en 1808, ni le Detroit “Juan de Fuca. Vancouver jugea le Fraser comme une riviére a canoés. Les Espagnols et Vancouver s’entendirent pour accomplir des explorations en com- mun, ce qui eut lieu. Ils atteignirent le Détroit de Malaspina, du nom du Capi- taine Alejandro Malaspina, un navigateur italien au ‘service de l’Espagne, le nom espagnol était “El Canal de Nuestra Senora del Rosa- TIO ere, Puis passérent a I'Ile Las- queti, ainsi nommée par José Maria Navaez en 1791, ensuite a celle de Texada, - Contre qui I'Occident sou- tient-il ce Mobutu? Contre son propre peuple, contre les rebelles et les séparatistes et, naturelle- ment, contre les gens de VEst, qui les appuient Mais, & part ce Mobutu, pourquoi l’Occident est-il contre les rebelles et les séparatistes? Parce qu’ils sont toujours dans le tort -- du moins aussi longtemps qu’ils n’ont pas vaincu. Une fois qu’ils au- ront vaincu, on les recon- ey “aR naitra aussit6t, et on les admettra 4 l]ONU. Plus qu'une derniére ques- tion. Que faire pour éviter que le chaos en Afrique ne se propage? Un président américain Vaurait déja dit: Il n’y a rien au monde qu’on ne puisse mettre en ordre avec un bon cigare de la Havane. Et maintenant, occupons-nous de la situation en Erythrée. Mon Dieu! absolument? Le faut-il [Traduit de Allemand par René Goldman et Léon Hurvitz] que Vancouver nomma Fa- vada, en 1792, puis revenue a Texada. Remontérent au Nord vers I'Ile Redonda, que Vancouver nomma “Desola- tion Sound” tant la nature lui apparut désolée, ensuite a I'Ile Cortés, du nom de Hernando Cortés, le conqué- rant du Mexique, et l’Ile Hernando du nom du méme conquérant. Galiano et Valdes eurent des ennuis avec leurs fragi- les vaisseaux, tellement fra- giles que Vancouver s’excla- ma: Quels marins sont ces Espagnols, quels hommes... Dérision ou pas? Les deux Espagnols, de- vant leurs ennuis, crurent bon de rentrer au Mexique.. Ce fut la derniére explora- tion espagnole de la cote Nord-Quest: ce fut aussi Vhistoire de trois peuples: espagnol, anglais et indien, qui, tour a tour, s’adjuge- rent la propriété de cette immense et incomparable région. Vancouver, de son coté, continua ses va-et-vient dans le Détroit de Georgie, le Burrard Inlet, du nom du Capitaine Sir Henry Bur- ‘rard, ami de Vancouver, avec lui a bord du navire “Europa” de la flotte des Indes Orientales (1785). -L’Amiral en 1830, Mem- - bre du Parlement pendant quarante années. Une plaque gravée sur ' acier se trouve au Palais du Gouvernement de Victoria. Vancouver passa au Atkin- son Point (du Stanley Park).. Ouvrons une parenthése au sujet d’Atkinson, nom donné par Vancouver en l'honneur d’un “ami particu- - _lier’”’, suivant les travaux -historiques du Capitaine John ‘T. Walbran 1913). (1848- Lisez les écrivains francophones Gabrielle Roy La romanciére Gabrielle Roy Romanciére canadienne née en 1909 a St-Boniface (Manitoba). Ecrivain d’une psychologie trés fine, elle est pour la Prairie manitobaine ce qu’Antonine Maillet est pour l’Acadie. Elle fut d’a- bord institutrice et s'’occupa de théatre. Elle voyagea en France et en Angleterre. Enfin, elle se consacra ala littérature et se fixa 4 Mont- réal puis 4 Québec. Sa renommée dépasse lar- gement les frontiéres de la francophonie canadienne puisque ses oeuvres ont été reprises par un éditeur pa- risien-et que des traductions anglaises en ont été pu- bliées 4 Toronto et 4 New- York. SES OEUVRES LES PLUS CONNUES: Bonheur d’occasion, Prix Fe- mina 1947. La petite Poule d’eau. Alexandre Chénevert, Caissier. Rue Deschambault. La Montagne secréte. (ED. Beauchamp 4 Montréal, Flammarion a Paris). La riviére sans repos. Ces en- fants de ma vie, (Ed. Sanké) L’auteur évoque ici ses an- nées d’institutrice qui l’ont marquée pour la vie. LISEZ POUR COMMEN- CER: La Route d’Altamont. L’immense plaine du Manito- ba. Des étres attachés a leur terre. Une petite fille qui s'interroge sur la vie, ques- tionnant sa grand-mere puis un vieil ami. Dans la der- niére partie, au contraire, c'est une femme vieillissante qui cherche a revivre ses _ jeunes années. Connaissez-vous les petites routes elieieh inflexibles, qui sillonnent la Prairie canadienne et en font un immense quadrillage au-dessus duquel le ciel pensif a l’air de méditer depuis longtemps quelle piece du jeu il déplacera, si jamais i se décide. On peut s’ y perdre, on s’y perd souvent. Ce que j’avais devant moi, c’étaient, a la fois se rejoignant et se quittant, étendues a plat dans les herbes comme les bras d’une croix démesurée, deux petites routes de terre absolument identiques, taciturnes, sans indication, taciturnes autant que le ciel, autant que la campagne silencieuse tout autour qui ne recueillait que le bruissement des herbes et, de temps a autre, le trille lointain d’un oiseau invisible. (La Route d’Altamont) Soirée _ : “LA BASTILLE” 78 A l’oceasion de la féte nationale du 14 juillet, vous étes invites a une soirée dansante au VIKING HALL 828 East Hastings St., Vancouver -DIMANCHE 16 JUILLET 7:30 — 12:00 Orchestre Frangais Tombola Diner Gratuit Grande finale de Soccer _. France- Hispanos- ADMISSION: $4.00 BAR SERVICE Les billets sont en vente dens, fous jaw restaurants francai ie te ee