sor oO \TVS A TELEVISION NTERNATIONALE | L I nformation, culture, spectacles, >% sans frontiere Encouragez nos annonceurs — vol 29 n° 12 Courier 28me classe/Second Class Mai ne 0046 1645, Same Ave, 0,, Vancouver, (604) 730-9575. Fox : (604) 730-9576. adresse électronique : 102627.2172@compuserve.com Vendredi 19 juillet 1996 Pe Saleil de Colombie-Britannique Atlanta’96 L’esprit de Couberti cent ans apres PAR MAMADOU GANGUE Tous les projecteurs seront braqués, 4 compterd’aujourd’hui,sur _Atlanta, la ville organisatrice des Jeux Olympiques d’été. Au-dela de ]’événement en lui-méme, Atlanta, tout en marquant le centenaire de l’olympisme moderne, constituera du méme coup un tournant décisif dans l’orientation future des Jeux pour le prochain millénaire. Los Angelesen 1984, Séoulen 1988 et Barcelone en 1992 n’auront été en fait que les signes avant-cou- reurs des mutations que!’olympisme, en tant qu’idéal, serait en train de subir. Atlanta donnera une autre di- mension qui éloignera pourde bon les Jeux Olympiques de leurs fonts baptismaux grecs. L’idéal olympique reposaitsur|a participation etle Baron Pierre DE COUBERTIN, quien était le promoteur, en avait fait son credo. Telle est une époque révolue, l’olympisme €pouse de plus en plus les contours flous d’un profes- sionnalisme dont la caractéristique essentielle est celle de la rentabilité : ARGENT. Certes les banniéres viendront nous rassurer de fagon naive que les pays continuent de rivaliser dans un bel esprit de fraternité. Mais en réa- lité les multinationales et les grands réseaux de télévision ont déja pris possession de cette manne financié- re. L’amateurisme olympique a bien des vertus tant qu’il ne freine pas le pragmatisme mercantile qui sous- tend |’organisation des événements dece calibre. Une fois l’usurpation de ]’idéal établie, les athlétes n’ont eu qu’a s’adapter de fagon tacite aux nouvelles valeurs qui régissent les compétitions olympiques. Dés lors l’intrusion déplorable de vocables comme “dopage”,”anabolisant” viennentrappeler que |’importantc’est de vaincre sans se soucier si la fin justifie les moyens. Dans ce climat de compétition achamée, les athlétes sont sollicités de partout. Ils se trans- forment avant, pendant et aprés les Jeux enagents de relations publiques (VOIR "ESPRIT” EN PAGE 2) XI° Conférence internationale sur le SIDA Vous avez dit éthique... mais quelle éthique? PAR LIBASSE NIANG La Xle Conférence interna- tionalesurle SIDA (Vancouver, du7 au 12 juillet demier) a été placée sous le signe de |’Unité et de ]’Espoir: <>.Acela, plusieurs orateurs ont répondu:” What World, What Hope?”. “J’ai 63 ans et j’ai le SIDA” Telle fut l’entrée fracassante de Madame Doreen MILLMAN, une grand-mére qui vita North Vancouver, lors de la cérémonie d’ ouverture. II convient, souligne-t-elle dans son dis- cours, d’étre tolérant vis-a-vis des personnes vivant avec le SIDA et le VIH, de les écouter, de ne pas les priverde leur travail tout implement parce qu’elles sont malades. La fagon dont elles ont contracté le SIDA n’a aucune espéce d’ importance. Ce dis- cours intense ot 1’émotion et ]’éthi- ques’entremélérent, s’entrelacérent ets’interfécondérent, a été vivement applaudi par les délégués. Cette éthi- que- 14 onenredemande. L’absence remarquée du Pre- mier Ministre du Canada fut un excel- lent prétexte pourun certain nombre d’orateurs d’émailler leur interven- tion de considérations d’ordre éthi- que. Le Premier ministre Britanno- colombien a ainsi souligné que, contrairement 4 Jean Chrétien, rien ne pouvait l’empécher d’étre au ren- dez-vous de Vancouver. II n’a pas raté Jean Chrétien dans son allocution. Mais, est-il moral de réglerdes comp- tes d’ordre politique dans une telle aréne? : Lesactivistes, avecaleurtéte Eric SAWYER, |’un des fondateurs deACT UP New York, ontégalement pris 4 partie le gouvemement fédéral. Une partie de ces agitateurs profes- sionnels ont bouché leurs oreilles et tourné le dos au Ministre de la santé du Canada, David DINGWALL lors de son discours, en scandant le mot HONTE en guise de protestation au fait que l”honorable Jean Chrétien n’ait pas honoré de sa présence, la rencontre de Vancouver. Cette prise a partie du gouver- nement fédéral nous semble tout fait justifiée au point de vuesymbolique. La présence de Jean Chrétien aurait constituéune indication claire quant | ala volonté des autorités canadiennes des’investira fond dans la lutte contre (VOIR "ETHIQUE™ EN PAGE 3) n 125 ans déja! wsevwvwTrvervvvewvwevewevwewTeweeet British Columbia 1871—1996 OTTAWA - Le 19 juillet, la Société canadienne des postes émettra un tim- bre de 0,45$ a l’occasion du 125° anniversaire de |’entrée de la Colombie-Britannique dans la con- fédération canadienne. Habilemon- tage de silhouettes, le motif de la vignette rappelle des éléments im- portants de l’histoire et de]’évolution de la province. D’un panorama noc- tume du Vancouver actuel se déta- chent des totems et des habitations d’une Premiére nation dela province. AV arriére-plan se profile lecontour accidenté des Rocheuses, et des fo- réts denses de Douglas taxifoliés et de genévriers s’élancent vers le ciel, tandis que les eaux bleues du Pacifi- que baignent le premier plan. En 1774, Juan Pérez Hernandez mit le cap sur le nord a partir de Mexico; avecson équipage, il aurait été le premier Européen a voir les c6tes de la Colombie-Britan- nique. Quatre ans plus tard, lecapitai- ne James Cook mena deux navires dans la baie Nootka, laquelles’enfon- cedans]’ile de Vancouver; ses hom- mes y firent commerce de peaux de loutre avec les Nootka. Cook attira l’attentionsur|’énorme potentiel fo- restier de'a région quand il utilisa du bois de Douglas taxifolié pour rem- placer les mats pourris de son bateau. Ce contact avec la Céte donna nais- sance aux premi€res industries loca- Colombie-Britannique && Hh HAL ALARA EAA L LG L G4 L BB 60 °5 res iadese ~ seal anette tieeatiien “aaatane ace ante ndmenaiine elias adlin adie edie nae Ache ene amie ede ee a a ee i ery « ‘ é € 4 & « ‘ a ‘ « % * « * « e t « « ¢ a a ‘ a les: la traite des fourrures et la foresterie. Cette derniére allait deve- nir, suivie de la péche, la principale industrie primaire de la province. Bien qu’il soit difficile d’ima- giner le Canada sans la Colombie- Britannique, ]’admission de ce terri- toire ne fut pas toujours chose certai- ne. En 1866, soit cing ans avant leur union avec le Canada, les colonies britanniques qu’étaient alors |’ile de Vancouver et la Colombie-Britanni- que s’unirent. En 1867, ]’assemblée législative de la future province réso- lutde «prendre des dispositions pour garantir sans tarder |’entrée du terri- toire dans la confédération canadien- ne suivant des conditions justes et équitables». Toutefois de nombreux _habitants de la colonie désiraient se joindre aux Etats-Unis, tandis que d’autres préféraient le statu quo, ce qui entraina quelques délais. — En 1870, avec |’achat de la Terre de Rupert 4 la Compagniedela Baie d’ Hudson, le Canada étenditson territoire jusqu’aux Rocheuses, mais quelque 5000 kilométres séparaient Victoria d’ Ottawa, distance colossa- le 4 1’€poque. Pour remédier a ce probléme, le gouvernement du Dominion promit de construire dans la décennie un chemin de fer transcontinental. Le 20 juillet 1871, la Colombie-Britannique entrait dans la (VOIR "125 ANS" EN PAGE 2)