Mung Marscillaisz a l’autre L’Alliance Francaise de Victoria, qui offre entre septembre et avril une série de conférences, a présenté le mercredi 7 mars, dans le cadre du Festival de la francophonie de Victoria, une communication de Paul Genuist, intitulée D’une Marseillaise a l'autre. Le conférencier a montré le rapport qui existe entre |’hymne national de la France et cette autre Marseillaise, écrite prés de deux siécles plus tard par Léo Ferré. Les deux chants, quoique tres différents, sont tous deux porteurs d'une idéologie révolutionnaire. Paul Genuist a d’abord fait historique de la premiére Marseillaise, composée en avril 1792, alors que la France, menacée d’invasion par les puis- sances monarchiques européennes, venait de déclarer la guerre a |’Autriche. Dans la ferveur patriotique du moment, Rouget de Lisle écrivit son Chant de guerre pour l’Armée du Rhin qui devint trés vite populaire dans toute la France. Quand des soldats venus de Marseille arrivent a Paris en le chantant, ce sont les Parisiens qui lui donnent alors le nom de Marseillaise. La Marseillaise véhicule les idées de la Révolution. Elle proclame dans un langage violent la fin de la tyrannie. Elle est aussi un acte de foi en la liber- té et un hymne 4 l’espoir et a l’amour de la patrie. Les soldats qui combattent aux accents de la Marseille remportent victoire sur victoire si bien qu’elle est consacrée hymne national le 14 juillet 1795. Avec le retour de la monarchie et sous l’Empire de Napoléon I, puis de Napoléon II, elle tombe en défaveur et ne redevient hymne officiel que sous la III République. .