Controle etranger Trois ‘sections du rapport Gray sur ‘le contrdle cana- dien du milieu économique na- tional’. traitent des consé- .quences culturelles, en politi- que ..intérieure, et en politi- «que : extérieure, :du controle ‘américain ' de. l'économie ca- nadienne. Il ressort de ces trois sections que: , © la culture. distincte et bien défine du: Québec rend cette province moins attirante aux yeux des _ investisseurs ameéricains que |’Ontario; | -@ il. serait possible que impact culturel de lactivi- té economique étrangere au Canada soit diminué — et il est possible qu'une culture canadienne distincte _puisse émerger — dans la mesure ou cette activité ne serait pas si concentrée du cété américain; @* les:,firmes contirdlées depuis 1’étranger constituent peteue le plus important illeur de fonds pour des organismes comme 1’Associa- tion canadienne des manufac- - turiers; : @ le controle étranger du secteur Economique ne semble pas ‘avoir .influencé directe- ment le systeme politique. ca- “nadien,. ou le choix des élec- teurs canadiens. Mais il a in- fluencé le contenu et l'applica- tion de la epolitigue jouverne- mentale. existe deux cas (Time-Reader’s. Digest et la Mercantile Bank) oi un gouvemerjent -étranger. (USA) a éte amené a intervenir pour appuyer l’intérét de ses natio- naux, et ou cette intervention a pe affecter la politique ca- nadienne ; _@ Sil n'est’ pas maitrisé, il est presque sir que 1’in- vestissement. étranger va tou- jours provenir massivement de sources américaines; @ Puisquon ne peut pas sattendre @ ce que les suc- cursales étrangeres protegent les. intéréts du Canada, !’in- - tervention du gouvernement se- ra nécessaire. Inévitablement, cela provoquera un nouveau contentieux canado-américain; @ la proportion américaine dans le controle étranger de l'économie canadienne, et les affinites dans les politiques qui lient ces deux pays ont sans au- cun doute causé un tort a la 4 sition canadienne vis-a-vis des clure: notre de réali- - Ger certains: objectifs de poli-- stique commerciale et extérieu- ee) Vu de certains’ pays” néu= tres ou communistes, le con- - tréle américain ruine la cré- dibilité du Canada en tant que nation indépendante.. Ceci pourrait'.frustrer. certains ob- Jectif’ canadiens -en politique extéNeure; @ il est souhaitable de tra- vailler dans le seris d'une poli- tique commerciale qui puisse souligner les points forts du’ Canada, et qui puisse dévelop- per cette force grace a de nou- veaux "ypes accords avec i pays d'Europe ou du Paci- ique. ans le texte du rapport, l'auteur élimine certaines opi- nions ou théories répandues: Il trouve ‘“‘naif’, exemple, lidée de 1’€cono- miste Galbraith selon laquel- le les Canadiens devraient’ se preoccuper surtout de déve- lopper le secteur culturel sans trop s'inquiéter du contrdle ameéricain de l'économie. I] accorde peu de crédibilité a Tlers pays. Cect va peas IR- Ta dichotomie technologie. commerce qui fait dire a cer- . tains que I’aspect désagréa de la présence économiqu américaine ne tient qu’a re apo at Il ne trouve pag “de uves” pour a) er les hoses de fisleedtion gouvernementale de Washing-: ton dans les affaires écono- miques canadiennes, ou pour croire que les firmes améri- caines se comporteraient’ si différemment * _fussent-elles entre mains canadiennes, ou pour croire que ces firmes jouent un role considérable notre processus élec- toral. Les cas de Reader's Digest et de la Mercantile Bank constituent une exception de ces régles. Cependant, le souci de promouvoir des ac- cords commerciaux ou de sus- citer les investissements d’ au- tres pays outre les Etats-Unis, revient souvent dans I’ exposé. Le rapport Gray Le rapport Gray sur le con- tréle canadien du milieu éco- nomique national situe a moins de $30 milliards la valeur aux livres de lactif total des filiales canadiennes d’entreprises étrangeres en 1968. Cette . évaluation est sensiblement inférieure 4 cel- le de $50.7 milliards déja compilée par le gouvernement fédéral dans le cadre du pro- gramme CALURA. Cette com- . plication, explique le rapport, compte souvent le méme actif deux fois, puisqu’il s’étend aux holdings financiers; elle comptabilise au surplus les parca ons minoritaires ‘intéréts canadiens au capi- tal-actions .de filiales étran- geres. Il est extrémement difficile de faire lestimation de la valeur marchande de ces équipements productifs, pour- suit le rapport, puisque celle- ci depen drait justement de ]’e- tat des marchés de la proprie- té industrielle au moment de Pévaluation. Si 1’évaluation était faite alors que les in- vestisseurs étrangers auraient des raisons de s inquieter des conditions économiques et po- litiques qui seraient _ les leurs a .lavenir,- la valeur marchande pourrait _ facile- ment étre inférieure a celle de la valeur aux livres. Si, au contraire, on procédait a cette évaluation alors que des intéréts canadiens se lancaient résolument a l’as- saut de la propriété étran- gere, alors la valeur mar- chande pourrait étre consi- dérablement plus élevée. _ Ainsi que [on pouvait le présumer, l'emprise étran- gere est beaucoup plus im- portante en Ontario que dans toute autre des cing régions économiques du _ pays, et cela pour la plupart des indus- tries. Mesurée d’apres la proportion du revenu fiscal des entreprises qui lui est impartie, la propriété étran- ere dans l'industrie manu- acturiere équivaut a 70 pour cent de l’ensemble en On- tario, @ 60.3 pour cent au Québec et 4 63.8 pour cent dans lensemble du _ pays. Pour J industrie miniére, la proportion est de 59.3 pour cent en Ontaiio, de 40.6 pour cent au Québec et de 99.0 pour cent au pays; ae le commerce de gros, de 39.7 pour cent en Ontario, de 32.2 pour cent au Quebec et de 35.7 pour cent en Ontario, de 27.2 pour cent au Quebec et de 37.4 pour cent au pays; pour 1’in- dustrie financiere, de 25.6 pour cent en Ontario, de 22.3 pour cent au Québec et de 30.6 pour cent au. pays. Seulement ~ dans les secteurs des trans- ports et communications et des services la pénétration du capital étranger est-elle plus forte au Québec (respec- . tivement 44 et 42 pour cent) . qu’en Ontario (respectivement 21 et 39 pour cent) ou dans Yensemble du pays (respec- tivement 22 et 39 pour cent). La répartition de l’actif sous contréle étranger entre les di- vers secteurs industriels a’ la- uelle se réfere le rapport ee est comparable a celle du rapport Caimra. La propor- tion de actif sous controle étranger est supérieure a 75 ur cent dans cing des 18 ranches de l'industrie manu- facturiere; elle est supérieure a 50 pour cent dans dix bran- ches; elle dépasse 25 pour cent dans 15 branches. Seule- ment dans l'industrie du meu- ble, du cuir et de l’imprime- rie, la proportion est-elle in- férieure a 25 pour cent. : D'apres les données compi- lées par S tatistique-Canada pour la période 1946-67, seulement $9.7 des $43.8 milliards de capitaux requis par les filia- les canadiennes d’entreprises étrangeres ont été obtenus a l’étranger. C’est dire que les entrées de capitaux étrangers ont finance seulement 22 pour cent de la croissance des en- treprises etrangeres au pays, le reste — soit prés des qua- tre cinquiemes — ayant pro- venu des profits, allocations d’amortissement, émissions d’actions ou d’obligations et emprunts bancaires. Le rap- port Gray en conclut que, méme si on bloquait comple- M. Abraham Rotstein, Forum’, fait voir la couverture d rapport Gray. tement l'entrée de capitaux étrangers au pays, l’emprise étrangere sur l’economie ca- nadienne continuerait de poerre en chiffres abso- us. -_ Totjours selon Statistique- redacteur en chef du ‘Canadia *un numéro spécial sur le Canada, 16.7 pour cent de I'é rgne canadienne brute (soit 8 d'un total de $52.8 mil- liards) s’ est accumulée dans des coffres d’entreprises sous controle étran ie pendant la ‘période 1967-69. Bilinguisme TOULOUSE Le com- missaire aux langues officiel- les du Canada; M. Keith Spi- cer, a visité les usines de lAérospatiale a Toulouse, pour comprendre comment on avait réussi un miracle de bilinguisme: la construction du Concorde. ; M. Spicer a effectué un sé jour en France du 16 au 28 octobre afin de faire connaitre aux Francais le sens de la mission de protecteur de la langue des citoyens. Il a participé a un colloque au Centre culturel a Paris, rononcé une conférence a yon et participé a un sémi- naire a Bordeaux avant de se rendrea Toulouse. _ ie A Toulouse, M. Spicer a été accueilli par le secrétaire gé- néral des établissements de l’Aérospatiale, M. Jean-Char- les Bertrand. II avait manifes- té, a Paris, le désir de se rendre a Toulouse pour ‘“‘com- rendre comment ‘Francais et ritanniques avaient réalisé ce miracle de_bilinguisme, la construction de l'avion su- personique Concorde”’. A Bordeaux, le cominissaire aux langues officielles a été V'hote du consul géneral du Canada, M. Pierre Dumas. II a également eu des entretiens avec le directeur du Centre international de gestion de la francophonie, M. Francois Leclair. aot Par jour Par semaine “$4.00 oe ig Hotel Metropole $ 18,00. Avec bain, par jour $6.50 Avec bain, par semaine $36.00 on parle francais | HOTEL DE FAMILLE DANS LE CENTRE—VILLE,. 320 rue ABBOT .. VANCOUVER 4, C.8.