—— Une série de [Agence de presse francophone Les Acadiens aiguisent leurs armes L’Acadie en est rendue a sa deuxiéme génération de chanteurs depuis Edith Butler, mais bien peu peuvent aujourd’hui vivre de leur art ou encore s’entendre a la: radio, faute d’album. a poussée fulgurante de la bande magnétique, au début des années 1980, laissait croire en une forme de démocratisation accélérée de |’enregistrement sonore. Vu les faibles cofits de production d’une musicassette et la disparition annoncée du vinyle, plusieurs croyaient voir venir le temps ot les “disques” ne seraient plus la seule affaire des grosses rompagnies. Petit 4 petit, un peu partout au Nouveau-Brunswick, des studios d’enregistrement ont été créés. Tant et si bien qu’a I’heure actuelle, on compte deux studios de qualité professionnelle et plusieurs autres a leurs débuts. Mais voila : si le talent existe et que de “nombreux auteurs- compositeurs-interprétes ~ surgissent chaque année, aucun n’a x encore réussi 4 enregistrer son premier disque compact. La démocratisation par la musicassette aurait ses limites que seul le disque compact, allié 4 une distribution grand marché, permettrait de dépasser. Denis Richard, lui, a fait ses valises. Auteur-compositeur- interpréte le plus en vue au Nouveau-Brunswick et membre de la formation Expresso SVP, il a déménagé ses pénates 4 Montréal aprés avoir longtemps tenté de percerla-bas a partirdeson Acadie natale. Lui qui a tourné en France avant méme que |’on parle de Francofolies, qui a joué en Louisiane, en Ontario, diplomé du Musical Institute de Californie en guitare, lui dont la chanson “Pays Chaud” a été en rotation a =~ Vincent Pigeon B.A., L.ILB. Hean, Wylie, & Cie Avocats & notaires | 1501-4330 Kingsway, Burnaby, C.B. V5H 4H9 _Télécopieur: (604) 434-7707 Téléphone: (604) 434-5784 CKOI-MF, il n’en pouvait plus d’attendre. A Montréal, Denis Richard est bien loin de son groupe de musiciens. Expresso SVP ne sera pourtant jamais en meilleure position que maintenant pour réaliser un album, croit-on. Maisa force d’attendre, le chanteur devra peut-étre faire cavalier seul, voire s’inscrire aux Concours. “Chose certaine, quand tu travailles en frangais, si tu n’as pas la bande de Montréal derriére toi, tu fais dur. C’est pareil avec les anglophones pour ce qui est de Toronto ou de Vancouver. Musicactiona été faite par et pour les compagnies de disques et il n’y enapas, cheznous”, explique- t-il, fatidique. “Je cours les lancements, je vais voir les amis et j’essaie de monter un spectacle”, dit celui dontlachanson “Au bout des yeux” tourne réguliérement 4 Radio- Canada Atlantique, a partir d’une musicassette. A I’ Association acadienne des artistes professionnels du Nouveau-Brunswick, Roland Bryar fulmine. Représentant du secteur enregistrement sonore, cet auteur-compositeur-interpréte s’est engagé dans une partie de bras de fer avec Musicaction, Vorganisme préteur a la base du regain de |’industrie du disque au Québec. L’enjeu : les milliers de dollars que regoit Musicaction en raison d'un mandat national qu’elle n’ assume pas, dit-il. “Les fonds que nous accorde Ottawa transitent par Montréal via Musicaction qui ne remplit pas son mandat national. Nous voulons notre part,” dit Roland Bryar. Musicaction se défend bien de traiter différemment les artistes acadiens et artistes québécois. Qu’on vienne de Saint-Félicien ou de Moncton ne change rien aux réalités du marché du disque, dit le président Michel Gélinas. Pour recevoir de l’assistance financiére de Musicaction, dit-il, il suffit de présenter un projet valable dont la base économique est viable. On peut ainsi bénéficier de préts pour un album, pour un simple, pour un démo ou pour un vidéoclip. “Le moteur, ce sont les ventes. Nous ne procédons pas selon une base régionale,” dit Michel Gélinas, qui s’enorgueillit néanmoins de compter parmi les bénéficiaires de Musicaction des Edith Butler, Roch Voisine et Daniel Lavoie comme symboles du _pancanadianisme de Porganisme. “Qu’onnous démontre que c’est possible de mettre un long jeu sur le marché en Atlantique et on sera toutes oreilles”, ajoute-t- il. Lesartistes acadiens nesont pas d’accord. En fait, dit Roland Bryar, rien n’est moins compliqué et hors d’atteinte que les critéres d’admissibilité de Musicaction. On ne peut, par exemple, présenter une demande compléte Comprenant accord d’undistributeuraccrédité auprés de l’organisme puisqu’il n’en existe pas en Atlantique. Les critéres, dit-on, sont congus en fonction du marché montréalais et non pour satisfaire la réalité des artistes vivant a |’extérieur du Québec. “Musicaction ne reconnait pas notre industrie as DACh GULLIE'S CUISINE MEDITERRA NEENNE Spécialité: — 1629 rue Yew, Kitsilano Beach Vancouver, C.-B. V6K 3E6 Téléphone 734-0311- d’enregistrement sonore. Ce qu’il nous manque, c’est le secteur distribution, mais on y travaille. Ce n’est pas possible d’imaginer qu’on puisse établir une infrastructure sans argent”, dit Roland Bryar. Aussi, 1’Association acadienne des artistes professionnels du Nouveau- Brunswick fourbit ses armes. Déja, on a empéché la tenue de jurys de Musicaction en Acadie, qu’on estime étre de la poudre aux yeux. Tenir des jurys au Nouveau- Brunswick sans accorderdes fonds aux artistes acadiens ne rime a rien, dit Roland Bryar, qui compte surun appui national. N’est-il pas, lui-méme, représentant de la chanson frangaise et représentant de l’Acadie au Regroupement national professionnel de la chanson et de la musique. Martin Pitre = COuECOUS ROYAL CEREMONIAL DU MECHOUI Garde cétiére canadienne iv Au volant, c’est choquant. Sur l’eau, ca pourrait devenir dangereux. L'année derniére, plus de 50 % des appels de détresse lancés par des bateaux de péche résultaient de bris mécaniques. Vérifiez la réserve d'essence et les niveaux d’huile. Gardez votre manuel d'entretien bien a jour. Inspectez votre bateau soigneusement avant de prendre le large. Tout cela vous évitera bien des tracas, et pourrait méme vous sauver la vie. N'oubliez pas : qui péche sdrement, péche longtemps. Lorsque la prudence devient habitude, vous étes prét... méme pour l'imprévu. Pour obtenir un exemplaire gratuit du Manuel de sécurité pour petits bateaux de péche de la Garde cétiére canadienne, ou pour toute information sur |'équipement de sécurité nautique requis, téléphonez sans frais au 1 800 267-6687 Canadian - Coast Guard Canada Vendredi 20 novembre 1992