16— Le Soleil de Colombie, vendredi 31 mai 1985 Le poids des impéts Suite de la page 1 de ces suppressions. M. John Turner, chef du parti libéral, estime a 125 000 le nombre d’emplois qui seront suppri- més. “Ce n'est pas un budget créateur d’emplois, a-t-il affir- mé. De plus, les augmenta- tions d’impéts toucheront le Canadien moyen d’une facon mesquine et insidieuse parce qu’elles sont camouflées et a retardement:’ Le chef du NDP, M. Edward Voici les principales me- sures annoncées: 2 gouvernement ré- duira les dépenses de $1.8 milliard et augmentera les revenus de $200 millions durant l’année fiscale 1985- 1986. ® Le déficit sera ramené a $33.8 milliards en 1985- 1986, soit une baisse de $1.1 milliard par rapport aux prévisions de novembre dernier ($34.9 milliards) . ® Le gouvernement sou- haite réduire le déficit annuel de plus de $20 milliards a la fin de la décennie. II espére que les mesures prises retranche- ront au total $75 milliards de la hausse projetée de la. dette publique, qui ap- proche actuellement $200 milliards. @ Les contribuables dont le revenu imposable dé- passe les $30,000 paieront une surtaxe allant jusqu’a 10% de l’impét fédéral de base pendant une période de 18 mois commencant le ler juillet 1985. Cette sur-. taxe est destinée a con- tribuer a la réduction du déficit . © Un impét minimum sur les particuliers a revenu élevé qui ne payent peu ou pas d'impét a l'heure ac- tuelle sera introduit a compter du ler janvier 1986. ® Les grandes sociétés paieront une surtaxe de 5% pendant une période de 12 mois a partir du ler juillet 1985. e Les consommateurs paieront 2 cents de plus le litre d’essence a partir du 3 septembre, et 25 cents de plus le paquet de 25 cigarettes dés maintenant. La taxe fédérale sur les vins, biéres et autres alcools est augmentée de 2% Les points importants du budget Broadbent, a fixé quant a lui a 150,00 les emplois qui seront supprimés avec ce budget. Ila estimé que chaque Canadien se verra enlever prés de $500. “Le budget est peut étre rude, maisiln’est pas juste © pour les Canadiens moyens. Les conservateurs avaient basé leur campagne sur la création de postes et un systéme fiscal plus équitable, mais ils n’ont tenu aucune de leurs pro- messes ® La taxe fédérale de vente sera étendue le ler juillet aux confiseries, aux boissons non _alcoolisées, aux aliments pour animaux et aux produits de beauté. ® La taxe fédérale de vente des biens de construc- tion et les services de télévision par cable et pa- yante (6%) les alcools et tabacs (13%) et autres biens taxés (10%) aug- mentera d'un point de pourcentage le ler janvier 1986. : © Les contribuables au- ront droit 4 une exonéra- tion cumulative des gains en capital a concurrence de $500,000 sur la durée de vie. ® Le plafond des cotisa- tions déductibles au régime enregistré d’épargne- retraite (REER) sera re- levé a $7,500 l'année pro- chaine, d’autres augmenta- tions étant prévues dans les années a venir. ® Les cotisations au régi- me enregistré d’épargne- logement (REEL) ne sont plus déductibles. ® Le crédit d’impét pour enfants augmentera de $70 par enfant, passant de $384 a $454 en 1986 ($524 en 1988). © Environ 15,000 postes de fonctionnaires seront supprimés d'ici 1990, la plupart. ® Les aides et subsides a Vindustrie seront dimi- nués de $100 millions cette année. Ceux pour l’agricul- ture de $50 millions. e Liindexation _—_ des exemptions personnelles et des tranches d’imposition sera modifiée a partir de l'année d’imposition 1986 et sera fondée sur la hausse annuelle de l'Indice des - prix a la consommation diminuée de 3%. Kelowna Les consignes — du Commissaire Suite de la page 1 monétaires ne pourraient-ils pas venir directement d’Ottawa? a demandé Mme. Kempo. Catégorique, M. Fortier a répondu non, “en tout cas pas dans un proche avenir. Ottawa ne défrayera pas tous les frais de l'éducation”, les sommes percues pour |’éducation mi- noritaire n’augmenteront donc pas. “Dans une situation comme celle-la, il faut vous faire des amis du cété de Victoria, organisez des dialo- gues, usez de stratégie.” En conclusion, Lucie Douville a encore exhorté les Francophones 4 ne pas se laisser marcher sur les pieds, s'iils ne demandent rien ou le font rarement, ils n’obtien-. dront rien. “La francophonie de la Colombie Britannique pourrait trés bien servir d’exemple aux autres pro- vinces, a-t-elle ajouté, d’abord regardez ce soir dans une réunion comme celle-ci, on a un échantillon remarquable, des jeunes, (du comité jeu- Jeunes nesse), le monde des affaires est représenté en force (avocat avec Me MacAdams) , la prési- dente de la Chambre de Commerce franco-colombien, (Mme Christine Pallascio- Bernard), nous avons méme un juge a la Cour de la citoyenneté, (André Piolat), la Gendarmerie royale (avec le Caporal Jean-Paul Tremblay) Faites-vous des alliés, a ajouté Lucie Douville, des chefs de gouvernement, frappez au ni- veau le plus haut.” Quant au public, nous ne le répéterons jamais assez, de- mandez en francais auprés des institutions gouvernementales ou des ministéres, ce que vous désirez, que ce soit la poste - (bien que la il y ait des progrés a faire de ce cété-la, voila le talon d’Achille du bilinguisme ‘au Canada) ou que ce soit a l'aéroport, auprés d’Air _ Canada, de Via Rail ou tout simplement a Emploi et immi- gration... Et si vous n’obtenez pas satisfaction, appelez en frais virés le Commissariat aux (408) - langues officielles 420-3111. Camps d’été Par Annie Granger L’an passé Héléne-Marie Boudreau avait mis sur pied un projet de camp d’été au Centre communautaire Point Grey qui avait trés bien marché. Devant son succés, Yvon Boisvert, conseiller- jeunesse auprés de la Fédéra- tion des Franco-colombiens, a — demandé a Héléne-Marie de renouveler son expérience et de proposer un projet qui pourrait se réaliser dans plu- sieurs centres communautaires de Vancouver. Un projet quise présente en trois parties: tout d’abord la formation de moni- teurs de terrains de jeu, ensuite le terrain de jeu lui-méme, et enfin l’ouverture d’une ban- que de données qui regroupera les noms de jeunes futurs moniteurs avec leur talents: musique, théatre, marionnet- tes etc... La phase 1 est déja presque terminée puisque de nom- breux jeunes ont suivi la formation de moniteurs 4 Vancouver et 4 Nanaimo, a Kelowna cela viendra plus tard au mois de juin, et que quatre moniteurs francophones ont été sélectionnés pour tourner et animer dans quatre centres communautaires de la métro- pole. En effet quatre Les marionnettes font |’ Histoire Par Francois Bourboulon Depuis février 4 Kelowna, ils ‘sont six qui travaillent sur un projet d’émission télévisée, spectacle de marionnettes con- tant l'histoire de la ville (voir Le Soleil de Colombie du ler mars 1985). Ce projet “Canada au travail” qui devait comporter 20 émissions a été réduit 4 10 seulement. La premiére.d'entre elles a été enregistrée récemment et est en cours de montage. L’équipe va a présent tenter de suivre un rythme régulier d’une émission tous les quinze jours et la diffusion devrait pouvoir dé- buter en septembre sur la chaine communautaire de l’Okanagan. Le fil conducteur de Keek- \ Voudriez-vous revivre votre vie? demanda-t-on un jour a G.-B. Shaw trés 4gé. Non, répondit-il, ce serait confesser que je l’ai gachée. Willy est le dialogue entre une poupée et Auguste Gillard, personnage historique appelé Kelowna (lhomme qui res- semble a un ours grizzly”) par les indiens et fondateur de l’endroit. La premiére émis- sion est consacrée a son histoire propre, puis on abordera celle des gens qu'il a connus, comme le pére Pandosy, fon- dateur de la mission. L’en- semble couvre la période al- lant de 1859 (fondation de la Mission), a 1905 (incor- poration a la _ ville de Kelowna). Pour l’instant, : dix marionnettes ont été fabri- quées, chiffre qui devrait étre de 24 lorsque le projet sera terminé. : Tous les textes ont été rédigés _ alissue de plusieurs semaines de recherches. “On garde l'essentiel du fait historique, mais on romance beaucoup car le spectacle est destiné aux enfants, explique Diane Cété, | l'une des membres de !’équipe. Notre but est de leur donner un sens d’appartenance aux jeunes de la région. Par exemple, tout le monde a entendu parler de Pandosy mais personne ne sait qu'il est francaisy..< Les textes, écrits par Claire Fluet, sont le résultat d’un travail sur la langue et le vocabulaire en méme temps qu'un travail sur l’histoire, les techniques, les transports et la géographie. Et chaque émis- sion se termine par une courte séquence (de 3-a 5 mn) en anglais destiné aux parents qui se voient proposer quelques explications de méme que des suggestions d’activités sur les lieux historiques. Réaliser un tel projet n’est pas une gageure. L’équipe de Kelowna tente de faire face a ce pari, malgré toutes les difficultés dont le manque de temps n'est pas la moindre. On saura en septembre s'il est gagné. centres ont accepté de collabo- rer et ont signé un contrat avec Héléne-Marie. Les camps d’été se dérouleront donc pendant la semaine du 8 juillet et celle du 26 aout au Centre Douglas Park, situé au coin de la 22éme avenue et Oak; au centre Hastings, devant le P.N.E., pendant la semaine du 15 juillet et celle du 22 juillet; au centre Kitsilano, coin 12@me et Larch, semaine du 29 juillet et du 5 aout et enfin au centre Kerrisdale, West Boulevard et avenue, semaine du 12 aoit et du 19 aout. Z Ces camps se derouleront de 9 heures du matin 4 15h00 et le prix varie sensiblement d’un centre a l’autre, mais on doit compter entre 30 a 35 dollars pour la semaine et par enfant. Les inscriptions sont déja parties, il est donc conseill€, si vous voulez inscrire votre en- fant de six a huit ans (a Kitsilano de 6 4 11 ans), de vous presser. I] est méme trés possible de l’inscrire a plu- sieurs de ces camps d’été en francais. Les différents centres peuyent vous renseigner par téléphone, mais celui d’Héléne Marie Boudreau, 4a la Fédéra- tion des franco-colombiens est le suivant: 669-5264. Faits divers La voix traitresse Pendant quatre ans, les femmes d’Edmonton avaient eu a craindre les sexuels d'un homme, que sa cagoule de ski et ses gants rendaient impossible a iden- tifier. Cela continua jusqu’a ce qu'un membre de la police de Calgary, M. Dwight Mayor ait l'idée de présenter a des victimes un enregistrement de la voix d’un suspect, en méme temps d’ailleurs que divers autres enregistrements. D’aprés le policier, les victi- mes ont réagi trés fortement ; “Leurs yeux se sont dilatés; ~ parfois, elles sont commencé a suer.” L’agresseur a finale- ment été arrété. Depuis, la technique a été utilisée 67 fois, en trois ans, et le policier affirme que 74% des victimes sont capables de reconnaitre la voix de leur assaillant si elles entendent un enregistrement moins de 12 mois aprés le crime. Dans le cas des simples témoins, le pourcentage descend a 33%. Des priorités constantes Suite de la page 1 étude portant sur la méme question a été confiée au niveau national a Janet Poyen, ancienne présidente des Canadian Parents for French. Les résultats en seront connus au congrés national des C.P.F. qui se tiendra en octobre prochain a Whitehorse. Cette derniére décision a été prise lors du _ colloque d’Ottawa au cours duquel a surtout été discutée la situa- tion de l’enseignement post- secondaire. Dans ce domaine, ]a situation reste encore a bien des égards préoccupante com- me l’a montré ce colloque ou sont intervenus de nombreuse administrateurs, chercheurs et professeurs d’universités bilin- gues. “Certaines choses existent a Vest, explique Mme Mc Donald, mais plus on avance vers l’ouest, plus les program- mes retrécissent. Le colloque a été une ouverture a la question et des recommandations se- ront rendues publiques bien- tét. Un point particulier a cependant été soulevé; celui de savoir sil faut inclure les enfants d’'immersion quand un établissement mets en place un programme post-secondaire. La réponse différe énormé- ment selon les provinces”. Sur ce dernier point et sur tous les autres, les Colombiens Britanniques ont décidé d’agir plus efficacement en formant un comité qui regroupera des représentants de UBC, de SFU, de l’université de Victo- ria, de la Fédération des Franco-Colombiens et des C.P.F. “L’avantage de ce comité, précise Mme McDonald, outre les proposi- tions qu'il fera, sera d’éviter un dédoublement ou une multi- plication des services, des études ou des actions”. Les British Columbia Pa- rents for French entendent donc ne pas rester inactifs. Ils n'hésitent pas a se transformer en groupe de pression bien présent dans certains districts et sont parfois préts a aller plus loin. Ainsi 4 Cowichan Lake, la commission scolaire a voté conte la mise en place d’un programme secondaire qui devait avoir lieu en 1986. Le “lobbying” n’a pas marché, alors nous envisageons d’aller en court pour faire appliquer l'article 23 de la Charte”, .Face aux coupures budgé- taires qui interviennent dans la province, ils comptent sur Vappui du fédéral qui de toutes facons assure la majori- té des cotts. “Notre derniére entente avec les autorités pro- vinciales n’a été signée qu’a une condition, précise: Mme McDonald: que celles-ci ren- dent compte trés précisément au fédéral des dépenses qu’el- les engagent en matiére d’édu- cation. L’organisation veillera A ce que cette condition soit respectée. 42eme _ assauts - Suite de la page 1. Engineering - ce qui veut dire, responsable de la pu- blicité, des relations avec les médias, du service a la clientéle, ce qui veut aussi dire courir les expositions du monde entier - a du pain sur la planche. On est loin de l'immobilier qu'il ven- -dait 4a Montréal. “Cest l'économie qui m’a poussé il y a cing ans 4 quitter Montréal et a venir en Colombie _Britannique. L’immobilier c’est intéres- sant pour faire de |]’argent, mais la I.S.E. c’est la technologie de demain, I’a- venir.” : Présent 4 Expo 86 Evidemment la In- ternational Submarine En- gineering sera présente lors de l’Expo 86, avec un film au pavillon du Canada, et avec ses engins qui ont pris ' la téte mondiale, supplan- tant méme les. Francais, ceux-ci étant surtout orien- tés dans la technologie sous-marine avec plon- geurs. Les échantillons sous-marins de la compa- gnie de Michel Gervais allant du petit véhicule robotisé au fil lombilical ou autonome au_ sous- marin avec €quipage en passant par cet engin syber- nétique, “l’Arcs” qui le premier au monde peut décider lui-méme oi aller par 1200 pieds sous la surface de ]’eau. “L’intelli- gence de ce véhicule se réduit a des plaques de circuit intégrés: l’une étant le capitaine, la seconde le pilote, la troisiéme le radio, la quatriéme l’ingénieur, la cinquiéme le mécanicien; et ces cing plaques sont doublées dans le cas d'inca- pacité de l'une d’entre elles. Nous avons participé par trois fois 4 la recherche du Titanic - et cet été nous y repartons-; avec des fonds 20 000 leues sous les mers varient de 12045 500 livres ~ de 12 000 pieds, la seule chose a faire c’est d’accro- cher un de nos engins a un navireetde le tratiner.il fait fonction de sonar. Le pro- | | bléme dans le cas du | Titanic c'est le vaste champ de recherche, mais aussi les _intempéries qui ne nous © laissent que deux mois pour faire les recherches. Et lorsque le Titanic sera enfin localisé; on enverra un de nos engins robotisés qui prendra _ photos, films...” Les interventions de la I S E_ se-calculent encore dans de nombreuses interventions, comme par exemple dans le cas de la plate-forme de forage qui avait explosé au large du Golfe du Mexique. Performances alexportation Grand prix d’excellence de l'exportation cana- dienne en 1983, la IS E exporte environ 85% de ces produits a l’étranger, ces clients se composant d’en- treprises multi-nationales, d’entrepreneurs, et de la marine nationale bien sir, surtout lorsque l’on parle de sous-marins avec équi- page. En parlant de ceux- ci, un contrat de soixante- - -dix millions de dollars vient — d’étre signé entre la France et le Canada pour la construction en 1988 d’un sous-marin pouvant conte- nir-18 personnes, etlaISE _ y aura sa part du gateau. En attendant Expo 86, ot vous verrez certainement des démonstrations de ces engins sous-marins, s'il vous arrive d’étre du cété d’Edmonton dans ce centre commercial qualifié par ses promoteurs de huitiéme merveille du monde, es- sayez les quinze minutes d’aventure sousl’eau; pour trois dollars, vous aurez — frayeurs, chair de poule... méme Walt’ Disney fait bien triste mine a cété.