LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE VOL.15 No.27 — VENDREDI 29 OCTOBRE 1982 De gauche a droite: Pierre Robichaud, Nando Speranza, Roland Gauvin, Donald Boudreau, Marc Landry et Ronald Dupuis. 661755? Prince Cces le 31 octobre Par Annie Granger “1755”, groupe a la musique assez particuliére et rythmée revient dans notre province. L’Acadie avait Antonine Maillet, Edith Butler, Angéle Arsenault, elle vient d’ajouter & sa liste ce groupe a ’ Yoriginalité et & la bonhommie qui enveloppe l'ensemble. Avec trois disques, des tournées au Canada et en Europe, une Palme d'or pour Ia meilleure chanson (“La Maudite Guerre”] au Festival international de la francophonie, “1755” raconte des histoires, des satyres sur la vie et le quotidien, le , des musiciens fous, fous, fous ! Comox le 7 novembre tout baignant dans une musique trés rythmée et entrainan- te. Et malgré la signification douloureuse de ce chiffre, “1755” n'est pas triste sur scéne. Car ces quatre chiffres contiennent toute la d'un peuple, celui de I'Evangéline de Longfellow. De 1755 @ 1759, | va se dérouler “le Grand Dérangement”: la dispersion de 7,000 Acadiens, Installés en 1604, ces premiers colons du Nouveau Monde. vont connaitre guerres, attaques. Jusqu’en 1755 ov, ne Victoria le 9 novembre COURRIER DE 2éme CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL Vancouver le 10 novembre. voulant pas préter allégeance au Royaume d’Angleterre [a moins d'avoir fait ajouter une clause stipulant qu'ils - comme seule nourriture [1 livre de farine et 11'/: de pain par ' jour et par Acadien, et sans aucune provision pour les faibles et les malades.) Suite page 16 Troupe de la 16@me Un candidat de “la Course autour du monde’’ raconte Odette Brassard s’en va «Je suis un globe-trotter...» Par Annie Granger “Quand on reste trop long- ~ temps dans le méme organis- me, on risque de s’enliser!” Voila une des raisons qu’O- dette Brassard a donné pour annoncer son départ de la Troupe de la 16éme. “C'est bon de laisser la place a des énergies nouvel- les. Ce n’est pas bon de | rester trop longtemps lors- qu'on méle le développe- ‘ment communautaire et les arts, et c'est trés fatiguant. Particuligrement avec les nouvelles coupures de bud- gets par le ministére de l’Education; le nouveau ou la nouvelle directrice devra changer les structures, re- faire le réseau des tournées, ete.. J’ai des problémes de santé, alors je pars.” Le 31 décembre prochain, Odette Brassard quittera la direction administrative de la Troupe de thé&tre franco- phone de C.B., fonction qu'elle exergait depuis trois ans, mais les gens du théAtre la reverront trés bientét. | Odette part suivre des cours de trois semaines a Banff de “Development for Arts Administrator” ; un cours offert & ceux et celles qui se sont distingués dans le do- maine administratif des arts. Son dipléme en poche, Odet- te sera préte a aider, a conseiller les groupes (fran- cophones ou anglophones.) [Suite page 16] “La Course autour du Monde”, vous connaissez certaine- ment. 15 millions de téléspectateurs dans le monde francophone se passionnent pour cette épopée télévisée qui met en scéne, et oppose, de jeunes giobe-trotters de différentes nations, dont la mission consiste & produire chaque semaine un film sur un aspect, le plus original possible, du pays traversé. Marc de Hollogne est le candidat belge de la Course. I est arrivé & Vancouver la semaine derniére. Voila son Magie parcométrique © Victime d'une crise alors croisé; c’était le pro- aigué de “distractisme”, priétaire de la voiture voi- j'ai placé 20 cents dans le sine, celle pour laquelle mauvais parcométre. Ce javais si généreusement n’aurait pas été grave si payé. l’emplacement voisin avait Eberlué, il n’en croyait été libre, malheureuse- pas ses yeux, et ne parve- ment tel n’était pas le cas. nait pas A comprendre En grommelant, j'ai comment le compteur pou- donc déposé 20 cents dans vait indiquer qu'il lui res- le bon parcométre et ‘me tait une demi-heure de suis éloigné. Un homme stationnement. soufflant et haletant m’a Oncle Archibald ‘doux réves... Par Marc de Hollogne Septiéme semaine de cour-. se. Je débarque a Vancou- ver... sous la pluie, trat- nant linévitable “baluchon” de 75 kilos. Je l'attendais cette céte ouest. Pour son bol d’air, sa nature sauvage, puissante... crénom, depuis l’temps que je m'dilate a l'idée de m’aven- turer seul a la recherche d’un de ces “je ne sais od” aussi mytérieux qu’inaccessible. . . Trappeurs, Indiens, bdche- rons légendaires. . . j'arrive! Enfin... je me berce de cinéaste pion- nier de Hollogne... au ves- tiaire! Car la course autour du monde, vous le savez, ne nous permet guére de pénétrer et de séjourner hors des sentiers battus fort longtemps. Car au * bout de la semaine;-c’est l'im- placable rendez-vous. .. l'avion, cet avion dans lequel doit se trouver le film! Pour Paris. Vingt-deux semaines de course... dix-sept reporta- ges... y'a pas d’secret. Et déja la septiéme, aprés l'Islande, un Singapour plutét pénible, une Australie haute en cou- leur, un Honolulu trop ac- cueillant... Vancouver! Une expérience humaine, un enrichissement, une for- mation de caractére qui font que les plombs sautent... et faut s’accrocher! Bambino, la mama, la papa... sont plus lall! Faut lier amitié... vite, Suite page 8 } rnc i Sa is a el 30 CENTS. — Le métier d’un francophone Alain, assureur-vie Par Marc Girot Aprés avoir travaillé 10 ans dans la capitale de la vieille Angleterre, Alain Blancard est venu retremper sa jeunesse [il a trente ans] au Nouveau-Monde. On peut étre cadre supérieur et ne pas se contenter des limites des quatre murs de son bureau. Comme bien d’autres avant lui, il a donc franchi le pas... et l’océan et s'est installé il-y a um an a Vancouver. Est-ce l“espace vital, la nature, le sport, ce pays neuf ou je suis venu améliorer ma vie et celle de ma famille?”, toujours est-il que ce représentant en assurance-vie apparait autant passionné par son métier que pénétré d’idées nouvelles. Une innovation que.ca- resse Alain Blancard: faire des réunions dans les égli- " ses et proposer aux fidé- les d’acheter des primes d’assurance (déductibles d’impét) qui seront ensuite données aux autorités pa- roissiales, celles-ci gérant comme bon leur semble ces polices d’assurance. “Ce ne sera jamais de gros contrats”, dit Alain Blancard, “cette idée est & surtout orientée dans |’in- térét de l’Eglise, qui aura ainsi davantage d'instru- ments pour sa mission. Je suis catholique __prati- quant”. Notre assureur dit que ce démarchage pour le moins original a déja été réalisé avec succés au Qué- bec. Il prévoit de lancer ses premiéres réunions d’infor- mation a la fin du mois, en commengant par sa pa-} roisse de West Vancouver. L’assureur a_ d'autres g moyens a sa disposition pour se constituer une clientéle, ce qui se fait de uite page 8 ‘ ‘ hile ies, ogi Ns aml a aa So mae es aia a Rl