*6, Le Soleil de Colombie, le 8 aoft 1975 La teinture et l’ebouillantage de la laine Nos aieules teignaient les écheveaux de laine avec des teintures végétales prove - nant des plantes les plus di- verses. Elles obtenaient du jaune avec des pelures d’oignon, des fleurs de pis- senlit ou de la‘‘ verge d’or’’ du brun avec de -l’écorce de ‘*pruche’’ ou de l’écor- ce d’aune; du bleu avec du ‘*jargau’’ et de l’écorce de *‘plaine’’ ou de l’éecorce d’aune et de la couperose; du rouge avec du jus de bet- terave et ‘*l’aubel’’ (au - bier) du bouleau ou de 1’é- corce d’aune et du_ sang- dragon. Comme fixatif, el- les employaient du sel ou. du vinaigre et, pour cer-- taines couleurs telles que. le bleu, de l’urine humaine de jeunes garcons de preé- férence. Les écheveaux de fil de laine étaient ébouillantés sur le dévidoir afin de con- “server A la laine sa ten- sion. Dégagée de son sup- port, la partie mobile du dévidoir était placée dans une cuve d’eautrés chaude. FEMME FILANT LA LAINE AU ROUET Prés d’elle, le dévidoir servant a mettre la laine en écheveaux. Photo: Archives nationales du Québec 4 aya \) ole Les idéogrammes par Ron Helland chinois Bx = > a ri 6. Pourquoi les - Chinois et les Japonais n’ont-ils pas su abandonner ce systéme compliqué des idéogram - mes pour y substituer un alphabet. Et bien, c’est surtout parce que dans les deux langues, il existe beaucoup d’homonymes. Les trois premiers ca- ractéres ici se pronon - cent.’’di’’ en mandarin. - L’accent signale 1’intona- tion en baisse. Ils_ signi- fient ‘‘numéro, la terre et le frére cadet’’. Les 4 tons du mandarin (haut soutenu, en- -baisse, montant, et celui qui bais- se et qui remonte) n’exis- tent pas en japonais, ce qui oblige cette langue 4 supporter encore davanta- ged’homonymes; il y a par exemple plus de 45 carac- téres en japonais qui se disent ‘‘shi’’, y compris ‘les numéros 4, 5 et 6, ici: ‘*)’enfant, la dent et le poé- me’?’. Au cours d’une conversa- tion, je remarque que par- fois mes amis japonais for- ment en l’air des idéo - grammes qui, sans cela, seraient équivoques 4]’es- prit de 1l’interlocuteur! Bien sfr, les propos res- tent sans malentendu dans la plupart des contextes. _ Pourtant, les homonymes empéchent ainsi l’abolition des idéogrammes, surtout en japonais. ie satis PS Sees is 4. CRS ACUPUNCTURE SUITE DE LA PAGE 4 sation. chinoise. Ensuite, il. est inexact d’appeler: ‘¢méridien’’ les 12 lignes par lesquelles passent les courants d’énergie et sur lesquelles les ‘‘points’’ d’acupuncture sont si - tués; il faudrait plut6t par- ler de ‘lignes’? (le pro- fesseur Joseph Needham, auteur d’une encyclopédie | sur la science et la tech- nologie chinoises ancien- nes les appelle ‘‘circula- tion tracts’’), car ces li- gnes invisibles qui tra- versent veines, Os, mus- cles et chair, ne sont pas toutes horizontales: cer- taines sont verticales; ces lignes s’enchevétrent par conséquent comme un treillis. Tl faudrait ajouter que, depuis la fondation de la République populaire de Chine, il y a un quart de siécle, l’acupuncture qui, dans la premiére moitié du siécle, se mourait et pour laquelle les médecins modernes, entrafnés a l’occidentale, affichaient beaucoup de mépris, a con- nu un regain de vie. Cette vénérable science, désor- mais réjuvéenee, progresse & nouveau: c’est aind que des petits engins munis de batteries minuscules _— ont Aprés une période de trempage, on vidait l’eau et laissait secher les é- cheveaux. Le fil de trame devant demeurer moel- leux et souple n’était pas soumis A 1l’ébouillantage. La laine 4 tricot subis- Sait un traitement spécial car un seul brin ne suffi- Sait pas pour tricoter. A a LA TEIGNEUSE DE LAINE Bronze Alfred Laliberté (1878- 1952) Musée du Québec Dh AI aie DS été inventés, engins aux - quels sont attachés des fils minces reliés aux aiguilles et par lesquels on _ fait passer un courant électri- que 4 faible, mais varia - ble intensité. Mais ce‘n’est ' pastout: on procéde en Chi-- ne Ades analyses chimi - ques des plantes utilisées comme médicaments dans la médecine traditionnelle, ensemble avec l’acupunc- ture et la moxibustion, en vue de les cataloguer et, of il y a lieu, de les amé- liorer. Finalement, on vi- se A créer en Chine ce qu’on appelle une ‘‘médecine “nouvelle et socialiste’’ qui allie les avantages des 2 syst¢mes médicaux: chi- nois et occidental, et vise 4 servir les masses du CHRORIQUE D'ARTISARNAT l’aide de la tournette, sor- te de dévidoir vertical, on réunissait deux ou trois fils de laine qui étaient ensuite tordus au _ rouet. Le mouvement de la roue du rouet était alors inversé afin de ne pas détordre le premier fil. De nouveaux écheveaux étaient formés sur le dévidoir, puis la- vés & l’eau tiéde et savon- neuse. a ae LAS LAS 4 is 4,.%,8 CAL, AE, Vs: peuple, car en attachant ~ autant d’importance 4 la prévention qu’a la guéri- son, et en répandant 1’u- sage des aiguilles et des médicaments organiques, la médecine en Chine cof- te peu. René Goldman N.B.=- Je peux certifier moi+méme de l’efficacité de la médecine chinoise, car, lors de mon séjour 4 Pékin comme étudiant il y a 17 ans, on m’a guéri d’u- ne bronchite asthmatique, ~ au moyen d’aiguilles de moxa et de breuvages 4 base de plantes médicina - -les, tous extr6mement a- mers, et qu’il fallait boi- re chauds car, disent les chinois: ‘‘médicament a-~ mer profite 4 la santé’’. - est Motors Ltd. ancouver ALAIN GIROND 1241 SEYMOUR STREET VANCOUVER 2, B.C. ®¢ 683-8813 SERVICE MECANIQUE COMPLET VOLKSWAGEN - ~DATSUN - TOYOTA- MAZDA Ouvert:- sur semaine: de 7h30 4 17h30 Les samedis: de 7h30 a midi.