Nous terminions notre deu- xiéme article par la lettre de démission du responsable du Comité d’Education de la FFC, M. Marc Van Den Bor- re. Nous avons eul’occasion de le rencontrer depuis ce temps-1a et d’approfondir a- vec lui la question. Voici un résumé, en vrac, de notre’ entretien: Régis: Existait-il vraiment un comité d’éducation 4 la FFC avant septembre 1972? Marc: Non. Il n’existait pas formellement de comité d’é- ducation avant cette date. Le Directeur général, qui était alors le secrétaire exécutif de la FFC voyait A assumer cette responsabilité ens’as- surant au besoin les servi- ces de personnes ‘‘ad hoc’’. Régis: Combien y avait-il de membres au sein du premier comité et sur quoi leur acti- vité a-t-elle été surtout centrée? Marc: A ma connaissance, il y avait environ 7 personnes actives, dont la presidente é- tait Mme. Josée Crossland. La trés grande partie de leur activité fut centrée sur la mise sur pied d’une mater- nelle frangaise 4 St-Sacre- ment, pour francophones, qu’ on a appelée: ‘‘Le Chante- clerc’’; cette expérience-pi- lote fut tentée en vue de créer un précédent qui pourrait assurer une conti- nuité du systéme scolaire en frangais en C.B. pour le cours élémentaire, etc. . . Le comité atenté vainement de faire des représentations auprés du *¢Vancouver School Board’’ qui se ren- voyait la balle avec le Gou- vernement provincial, 1’é- lection du nouveau gouverne- ment N.P.D. venant a peine de se faire. Nous avons Sila par la suite le désintéresse- ment progressif des gens, sans compter les départs de certains responsables du co- mite d’éducation. Régis: Le comité s’est-il re- noyauté par la suite. Que s’est-il passé? z Marc: Certaines réunions, assez houleuses, ont eu lieu a Maillardville, Aa Jérichoet Victoria au début de 1973. Le vrai noyautement du comité s’est refait en mai 1973, avec 7 personnes et j’en devins le responsable. Au fait, au printemps 1978, Ie **projet Chanteclerc’’ était **crevé’’. Régis: Qu’avez-vous fait a- lors? Mare: Il fallait repartir. Faire quelque chose, quoi! nous avons entrepris toutes sortes de démarches, v.s. publicité, ‘‘open house’’ Aa UBC, reunions 4 divers en- droits, mais surtout prépa- ration du fameux mémoire devant étre présenté au Mi- nistre de ]1’Education. Ce mémoire fut travaillé en atelier, traduit en anglais, présenté au Congrés de la FFC a& UBC pour approba- tion. . .et enfin. . . présenté par une délégation officielle de la FFC le 26 juin 1973 au Ministre de_ 1’Education, Mme Eileen Dailly, en pré- sence de son principal ad- joint, M. J.R. Meredith. Les raisons de nos revendi- cations étaient fondées sur: 1) Le probléme de la sur- vie du francais en C.B. - 2) Le fait que le frangais, langue officielle, ne com- portait aucun danger pour Langlais - 3) Le fait que nous ne de- mandions aucune faveur, i.e. que c’est un droit acquis - 4)La sauvegarde de la cul- ture canadienne-francaise - 5) Le fait qu’il ne soit pas normal de suivre le mé-. me programme d’étude que celui des anglais - 6) Le fait que la langue an- glaise soit la langue seconde pour les Canadiens-fran- cais - 7) Le fait que les contri- buables francophones paient les mémes taxes que les contribuables anglophones pour 1’éducation. Régis: Et alors. . .Comment vos revendications furent- elles accueillies? Marc: On a d’abord _ senti qu’on n’était pas pris au sé- rieux et qu’eux aussi ren- voyaient la balle aux Com- missions scolaires de la C.B. Leur argumentation é- tait basée sur les faits sui- vants: 1) Les subsides du Fédéral pour l’enseignement du francais sont distribués aux Commissions scolaires de la C.B. 2) Les Canadiens- -Frangais en C.B. ont lesnémes droits -que les autres - 3) Le fait que les francopho- nes soient mis dans des é- coles A part correspondrait “a une discrimination pour eux, car ils seraient traités différemment - 4) Les revendications de la FFC ence qui concerne les écoles frangaises publiques en C.B. ne sont pas inscri- tes au LELOe rane électoral du N.P.D. On nous a dit de travailler A l’intérieur du Parti. Régis: Qu’avez-vous fait, A la suite de cette ‘*douche d’eau froide’’? “Mace: Ge: ‘gatas or; “mon vieux! Entr’autres, M. Jean- Marie Bergman, Vice- président de la FFC, fut élu sur ’l’exécutif de l’ACELF; nous avons fait également des recensements, des réu- nions, des réunions avec le “Vancouver School Board’’, of encore une fois ces der- niers se renvoyaient la bal- le avec la province; nous a- vons eu aussi des rencon- tres avec M. Faulkner, Se- crétaire d’Etat 4 Ottawa re: L’application des subsides aux provinces; un concours de bon parler frangais fut organisé sous les auspices de l’Association Action-Pa- role; nous avons divoir Aa l’organisation du Congrés annuel de 1’ACELFC devant se tenir 4 Victoria du 22 au 25 aodt 1974; suite 4 certai- nes représentations, nous a- vons recu de l’argent de 3 commissions scolaires du Québec, argent qui fut versé A nos 3 écoles indépendantes de Maillardville et St-Sacre- ment; le comité a enfin tenu certaines réunions avec M. Barrell, coordonnateur des programmes de frangais en C.B. Régis: Suite A toutes ces ac- tivités, quelle problématique se dégage,selon. toi? Marc: Une problématique que je peux résumer dans les faits suivants : 1) Apathie, manque d’intérét er de participation de la po- pulation - 2) Assimilation passive et progressive de la population francophone qui craint 1’é- cole francaise et préfére 1’école bilingue par suite de . son aliénation - 3) Manque de dynamisme et de cohérence du comité d’é- ducation - 4) Manque d’intérét total et de collaboration réelle du Comité Exécutif de la FFC, de quelques membres - 5) Par manque de connais- sances, le Comité Exécutif de la FFC n’a jamais criti- qué positivement nicréé des idées nouvelles pour le Co- mité d’Education, méme si l’éducation a toujours été le cheval de bataille dela FFC. 6) Le Comité d’Education a toujours fonctionné sans budget, la FFC mettant tou- jours l’emphase sur les af- faires culturelles, les diver- tissements, etc... 7) Activités de type VARIA, Sans cohérence ni stratégie. DOSSIER EDUCATION Troisiéme article d’une série intitulée: ‘‘ DOSSIER EDUCATION EN C.B. EN CE QUI A TRAIT AU FAIT FRANCAIS”? - par Régis Rodrigue, m.s.w. - 8) La seule collaboration vé- ritable vint des mass-média tels que CBUF-FM, Le So- leil de Colombie et grace A M. John Condit, du The Province. Régis: Que recommandes-tu alors pour la survie d’un é- ventuel Comité d’Education? Marc: 1) Que le Comité de l’Education de la FFC soit un organisme de consultation et d’exécution, mais non 4 caractére politique - 2) Qu’un budget planifié soit voté par l’Exécutif de la FFC, tout en couvrant les items suivants: - frais d’administration - frais de déplacement - frais re: un programme d’animation 4 travers toute la province - 3) Que le Comité de ’Educa- tion se trouve un responsa- ble prét 4 relever le défi a- vec un mandat précis - 4) Que le Comité de l’Educa- tion de Vancouver coordonne les stratégies avec l’Exé- cutif en collaboration avec des comités d’éducation so- lidement implantés dans chaque région et responsa- bles de 1’animation auniveau régional et local - & Pexception, bien -entenduy- ~ dautres collectiv - 5)-Que ‘toutes des revendica- — tions faites 4 Victoria le soient par l’Exécutif de la FFC de concert avec le Co- mité de l’Education de Van- couver etles comités de 1’é- ducation de chaque région - 6) Qu’on utilise au maximum l’appui de YVACELF - 7) Qu’on force le Fédéral 4 mettre des conditions quant 4 l’application de ses subven- tions aux provinces - 8) Qu’on utilise les partis ac- tuels d’opposition en C.B. pour faire passer nos reven- dications auprés du gou- vernement actuel - Régis: Crois-tu sincérement que toutes ces recomman- dations peuvent se réaliser seulement avec du bénévo- lat? Marc: Sincérement non. Il faudrait 4 tout prix s’as- surer l’aide et la consulta- tion technique de personnes qualifiées. . .sinon, c’esten- — core une fois voué 4l’échec, & mon avis. . .oh! je vou- drais ajouter autre chose si tu me permets. Régis: Quoi donc? Marc: Et bien! Il faut que je te le dise: je doute que la FFC (pour moi c’est une re- commandation)soit vraiment représentative de la commu- nauté francophone en CB ac- tuellement. . .tout cela A cause d’événements déplo- rables qui se sont produits © durant les deux derniéres années et de conflits person- “nels entre des personnes- clés de la FFCet decertains secteurs, surtout de Mail- lardville et. de Coquitlam. Je pense que la FFG a perdu l’appui des vrais pion- niers de la francophonie en CB et, 4 mon sens, c’est une situation tout 4 fait in- tolérable. . -Il faudrait se réconcilier avec ces gens-la avant qu’on ne perde 1’2 Vib heureusemernt, la FFC re- présente surtout actuel- lement une collectivité de **touristes québécois ou autres’’ et ¢a, c’est mor- tel! : J’ai dit ce que j’avais A dire et ¢a me fait vache- ment du bien. . .ces com- mentaires n’engagent d’au- tres que moi-méme.Merci. Etant donné ce que coftte l’expérience, il ne devrait pas y avoir.de meilleur maftre. Améliorer votre propriete? Votre maison peut en couvrir les frais. Nous avons déja accordé des préts de 2e hypothéque allant jusqu’a $25,000 a des propriétaires qui voulaient amé- liorer leur maison. Alors n’hésitez pas a venir nous parler de vos projets. Nous avons l’argent qu’il vous faut, et un programme de remboursement bien équilibré. Et chez nous, il n’y a ni = mente d’autant. rondement. Oui, on vous epaule. 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