Le 7 février dernier, en entrant au bureau a 13h00 comme a 1'ha- bitude, j'ty trouvai un brouhaha épouvantable a propos d'un rien tout aussi épouvantable qu'inuti- le. Le tabloid "The Province" ti- trait a la Une: "ISLAND FRENCH FRACAS -Esquimalt alderman back English only, page 3." wow! Sensas!!! C'est tout le bureau de La Société Francophone qui bouillonnait car, depuis le matin, le téléphone ne dérougis- sait pas d'appels provenant de journalistes attirés par la chose et qui sait, un peu a l'afftt de matiéres a sensation. Faisons le point sur l'article rédigée par Don Hauka, Staff re- porter pour The Province et inti- tulé: "Bilingual battle brewing". Dabord, ce monsieur le journalis te base son histoire sur un fait qui s'est déroulé il y a une se- maine de cela. I1 implique l'usa ge du frangais a la base de l'ar mée canadienne d'Esquimalt - la plus importante au pays. I1 sem blerait que 5 conseillers munici paux et 10 000 citoyens anglopho nes aient signés une pétition - petition envoyée au Premier Ministre Bill Van Der Zalm - qui aurait pour but de rendre la Co- lombie-Britannique une province unilingue anglaise. Pourtant, foi de frangais, il est facile de considérer les quel-— ques 1 400 francophones employes par la CFB - Esquimalt, —- ainsi que leurs femmes et leurs enfants - comme représentant une partie tres active dans le systéme éco- nomique d'Esquimalt. Pourquol donc les empécher de s'exprimer dans leur langue natale? Parle -t-on plus le frangais a Esqui- malt qu'ailleurs dans la provin-~ ce? Aurait-on oublié que les ma- noeuvres militaires du systéme de défense canadien se déroulent en anglais, langue officielle de tra vail. EDITORIAL Les militaires de la Défense Na- tionale du Canada, si ils’ sont francais d'origine, doivent ap- prendre l'anglais avant d'étre affectés aA quoi que ce _ soit. Faut-il penser que les privilé- ges accordés par un employeur in- portant 4 des candidats bilingues ou polyglottes, stimulent la com- pétition et alimentent les préju- gés chez nos amis anglophones? Sachant qu'un journaliste de troisiéme classe se permet de traduire du frangais un titre officiel: "Federation of Franco-Columbians" il est facile de mettre en doute son degré de connaisance sur le fait francais a Victoria - et ses environs - et de comprendre qu'il fait du "Sensationalism"! Nous avons notre mot & dire et nous avons a poser une action positive qui justifie bien notre intégrité francophone: donner l'exemple. Depuis que les nouvelles sont pu- bliées, que les journalistes francais ont cessé d'appeler au bureau BEAUCOUP de parents anglo- phones nous ont appelés pour s'inscrirer membre au sein de la S.F.V. ou dans les classes d'immersion !!! Votre force réside dans 1'affir- mation de votre identité. Vous serez entendu a partir du jour ou vous vous joindrez aux nombreux membres de La Société Francophone de Victoria. Tous partagent la méme cause : LE FRANCAIS. Ensemble, nous défendons nos droits et prenons la place qui nous est réservée: citoyens respectables et respectés de langue frangaise au Canada. t