Les premiéres €coles....§ ————__ A Victoria en 1849... Le Pére Honoré Lempfrit, OMI, posté au Fort, ouvrait une petite école pour les Indiens et les enfants des engagés canadiens-francais. Le Pere Lempfrit y enseignait, en plus des principes de la religion, le chant latin et francais, la vannerie, la poterie, la fabrication de balais, la bienséance, l’arithmétique et l’écriture. I] est rapporté que de 20 a 30 étudiants constituaient les premiéres classes et que |'établissement servant d’école n’était qu'une petite cabane tenant a peine debout. Quelques années plus tard... Lorsque Monseigneur Demers revint d'Europe, ov il avait entrepris une campagne de recrutement et de financement, il acheta pour la modeste somme de $100.00 une cabane en bois rond de 9 métres x 6.3 m. En 1858, il remit aux quatre Soeurs enseignantes de la Congrégation des Soeurs de Sainte-Anne, cette cabane qu'il leur présenta comme leur nouvelle école. Celle-ci dut alors servir tout a la fois de résidence des soeurs, d’atelier de travail, d’école, d’orphelinat et méme d’hépitall Les premiéres classes commencérent au mois de juin 1858 avec 35 éléves inscrites. Nous y retrouvons des noms tels: Emilia Desmarais, Elizabeth Douillette, Caroline et Eléonore Falardeau, Héléne et Justine Lavoie, Genevieve et Marie l’Ecuyer, Cécile et Victoria Méné et Emilie Morel (orpheline). Cing mois aprés son ouverture, on dut agrandir l’école de deux fois sa dimension originale. Celle-ci, devenue monument historique, existe encore aujourd’hui a Victoria. En 1860, a la Mission de l’'Okanagan... Au printemps, la construction de la Mission, avec son église, école et résidence, s’achevait. Le Pére Pandosy, OMI, enseignait aux enfants, en majorité indienne, |’écriture, Vhygiéne, l’arithmétique, la semence et la plantation de vergers. Six mois aprés l’ouverture des classes, a cause des difficultés de garder les enfants confinés dans une salle d’école, le Pére Pandosy prit le parti de donner ses cours dans la forét, sur une place du Lac Okanagan, ou encore, dans un “tepee” ou wigwam! de retour a Victoria... Le 25 aout 1863, Monseigneur Demers bénissait la premiére pierre du Collége Saint-Louis, nommé ainsi en l’honneur du Pére Louis D'Herbomez, fondateur de cette premiére école oblate pour les garcons “blancs” de Victoria. Les classes commencérent le 7 janvier 1864. Y étaient enseignées les matiéres suivantes: la religion, le latin, le grec, l'anglais, le frangais, l'espagnol, la philosophie, la littérature, l'histoire, la géographie, les mathématiques, les sciences, l'art et la comptabilité. Un curriculum bien rempli, de quoi faire palir les étudiants d’aujourd’huil A la rentrée des classes, 40 étudiants étaient inscrits. Mission Saint-Joseph, Caribou, 1867... Au mois de février, les Oblats achetaient une piéce de terrain considérable dans la Vallée Jose, a une vingtaine de kilometres du site actuel de Williams Lake, pour y établir la Mission Saint-Joseph, alors pourvue d’une église, résidence et école pour les enfants de mineurs, d’éleveurs et d’indiens. Vingt-trois ans plus tard dans les Kootenays... Tout prés de Cranbrooke, la Mission oblate Saint-Eugéne, incluant un pensionnat, ouvrait ses portes. Au mois d’aoat 1890, les Soeurs enseignantes de la Providence entraient au pensionnat mais n'y trouvérent que des paillasses au lieu de lits! Jusqu’a la découverte de la mine d'or North Star, en 1892, les rangs de l’école étaient composés en majorité d’enfants indiens.