tia igumetetomaan ERCE — Etonnement, incrédu- lité, incompréhension de la part des propriétaires de I‘ile Bonaventure ont suivi la déclara- tion du ministre des Affaires mu- nicipales ef des Travaux publics, M. Maurice Tessier, annoncant que le gouvernement “avait ache- té” leur ile pour la somme de $300,000. Aucune négociation, encore moins de transaction, n’a été entamée entre le gouvernement et les propriétaires a ce sujet. Des propriétaires ont déclare Wavoir jamais eu d’offres du gouver- nement. En 1966, des représentants du “Trust” et du BAEQ les ont bien ren- contrés, mais il ne s’agissait que de sondages. C’est par les journaux et par la radio que les propriétaires ont appris que l’Etat avait acheté leurs terres. Pour le moment, ils ignorent com- plétement ce qui se passe. Ils n’ont pas réussi a obtenir des précisions au- prés des autorités. Toutefois, depuis sa déclaration de Rimouski, le ministre Tessier, s’est ravisé. A Venvoye spécial de LA PRESSE, & Saskatoon oi se déroulait le congrés de la Fédération des maires et muni- cipalités, il a déclaré qu'il possédait des crédits de $300,000 pour l’achat de Vile; que ce n’était pas chose faite; que des pourparlers étaient entames avec les propriétaires. D’une source digne de foi, nous ayons appris par contre que $700,000 étaient déja versés pour l’achat et I’a- meénagement de I’ile. Trois quarts de ‘ile. Le gouvernement n’achéterait pas toute Vile, mais seulement les trois quarts. Les terrains (200 acres) et les batisses de l’aubergiste, M. Sid Malo- ney, ne seraient pas achetés. Les propriétaires ignorent tout de ce qui se passe exactement. On parle d'expropriation, d’¢tatisation. On dit que le gouvernement veut tout pren- dre, que l'avenir est “hypothéqué”. - Invoquant le fait qu’ils ont passé une partie de leur vie a acquérir ce lopin de terre. et a y ériger une mo- deste demeure ou ils ne séjournent que l’été (Vhiver, Vile est déserte), des propriétaires crient a l’injustice. “Le ministre dit qu’il a acheté l’ile, mais nous on ne lui a rien concédé. $300,000, ajoute un propriétaire, ce Percé, son rocher, et en face I’ile Bonaventure: merveilleux attraits touristiques de a. région. On s‘inquiéte de ce que compte en faire le gouvernement. nest pas seérieux! Ce serait un ca- deau. L’ile a une valeur inestimable.” “Ils veulent nous jeter dehors” se sont écriés M. et Mme Maurice Grant, ~ de New York, qui habitent Vile depuis 30 ans, tout en nous demandant de leur fournir des renseignements. C’é- tait par oui-dire qu’ils avaient appris la nouvelle de l’achat de leur pro- prieté qui se subdivise en trois lots. “Nous ne désirons nullement vendre au gouvernement car nous avons tra- vaillé comme des esclaves ici et nous ne voulons pas nous promener de motel. en motel pour passer nos va- cances”, ajoutent-ils. M. Grant explique qu'il ne veut pas empécher d’autres personnes de jouir des beautés de Vile, mais il ne veut pas non plus que la présence quoti-. diene de centaines de touristes fasse de Vile un dépotoir. “Ce sont des rumeurs” Quant a M. John Paget, qui est né dans Vile il y a une soixantaine d’an- nées et qui, depuis la désertion des humains, habite Montréal Vhiver, il n’a pas été consulté lui non plus. Il est trés attaché a Vile et a son immense terre, 80 acres, mais serait quand méme peut-étre prét 4 la ven- dre. Il y a cing ans, quand les enqué- teurs du Trust Général sont venus lui demander combien il désirait pour sa propriété, il leur a dit $50,000. Par contre, son frére Bill est plus vindicatif. Bill est Je seul a étre resté dans Vile Vhiver dernier. C’était le premier hiver depuis une décennie que Vile avait un habitant. “Ce sont des rumeurs, dit Bill. Une invention de journalistes. Meéme .mon frére qui est un des gros propriétaires ici ne savait rien.” “De toute facon, ajoute-t-i!, on ne le laissera pas faire tout ce qu'il veut le gouvernement. On ne paie pas des taxes pour’ rien. Si on paie des taxes. cest pour avoir notre mot a dire dans les decisions gouvernementales”, dit-il confiant. Méime s'il déclare et déplore ne pas avoir été approché par le gouverne- ment, l’aubergiste, M. Sid Maloney, est bien heureux, de la décision gou- vernementale. “Il y a 50 ans, s‘écrie-t-il, qu'il au- trait du le faire.” M. Maloney, de souche :irlandaise, est aussi né dans I’ile. Lui, il ne sem- lile Bonaventure, ble pas que son “avenir est -incer- tain’, comme le disaient quelques au- tres propriétaires. Il sait ou il va. Il nignorait peut-etre pas, malgre son silence au cours de Vinterview, que lachat etait pas -chose faite ainsi que M. Tessier devait Je déclarer offi- cieusement quelques jours plus tard, et que sa proprieté ne tomberait pas sous la décision de l’Etat. “Le gouvernement, dit M. Maloney, peut faire ce qu’il veut. Ga lui prend 30 minutes dans une cour de’ justice pour acquerir des propriétés. Nous n’avons rien a dire!”’ : “Le gouvernement, ajoute avec amertume M. Maloney, doit faire quelque chose. Sinon, ils vont metire le feu dans Vile. Cest fou comme les gens sont imprudents et il n’existe aucun systéme de protection des in- cendies.” Paroisses FRANCOPHONES Saint- Sacrement : 3196 Heather. Paroisse Nationale Canadienne francaise. R.-P. Henri Meek, SSS, curé. Messes dominicales : &, 9,10; 11215 brs, Sh P.M. Bingos bilingues:jeudis. Tél. 874-3636 N.D. de Fatima 747 Alderson. 936-2525 R.P. Guy Michaud, omi, cure. R.P. E.Dénommée, omi, vicaire. : R.P. E. Labonté, omi, vicaire. Messes en frangais : 7:30h, 10:30h. Messes en anglais : 9h, 5:15h. Bingos : jeudis, sous- sol de l’église. N.D.de la Paix 216 Carnavon. Paroisse Nationale Canadienne frangaise. L’abbé Nestor Ther- rien, curé. Messeés dominicales : 9h et lth. Bingos : jeudis, 318 Keary. Tél. 259. 5353 N.D. de Lourdes 820 Laval. R.P. P. Surette, cfm, curé. R.P. P. Stack, cfm, vi- caire. Messes en frangais : 7:30 h et ll h. ; Messes en anglais : 9h et 5:15 h. Tél. 936-1311 Bingos : vendredis, salle de l’école, 1300 Hammond. par pearl ern ta r r nnre gn - ren, Pitter en nln nc Sats eevee Sa LE SOLEIL, 30 JUILLET 1971, XIII t 4