PERO TRE ER f ’ 2 Le Soleil de Colombie, vendredi 25 juillet 1980 Le point de vue par...Annie Granger Conférence des femmes da Copenhague L'illusion de l'égalité Dans le cadre de la décennie de la femme, du 14 au 30 juillet, se tient 4 Copenhague, la conférence internatio- nale organisée par I’'Onu. Cette conférence doit faire le point sur plusieurs dossiers: celui des femmes palestiniennes qui a rencontré plusieurs divergences, surtout dans le milieu juif. Le dossier des femmes du Moyen Orient a également provoqué des remous avec l'intervention de Mme Sadate. La délégation iranienne en accord avec une déléguée américaine a envisagé la possibilité d’une “marche des méres” tant en Iran qu’aux Usa. Elles espérent ainsi ont-elles déclaré, mettre fin au probléme des otages. Mais avec le peu d'importance. qu’ont les femmes dans ce pays islamique, il est peu probable que le gouvernement | iranien en tienne compte.. Autre ee. prulant: l’excision du Bors ou circoncision féminine, pratiquée sur de jeunes adoles- centes dans des conditions déplorables et lamentables. Prés d’une centaine de millions de jeunes femmes, dans le monde, en particulier en Afrique, subissent cette -épreuve Lors du débat sur cette question, plusieurs participants ont demandé que soit adressée aux gouvernements une condamnation de cette pratique: pratique rituelle existant depuis des générations mais qui reste un moyen d’oppression de la femme. L’Unicef, lUnesco ont été vivement condamnés de faire silence et il est 4 souligner que les médecins qui. pratiquent l’excision ont souvent fait leurs études dans le monde occidental. Les délégations africaines composées de plusieurs femmes ont déclaré qu’elles ne voulaient pas se voir _imposer des idées par les Occidentales, qu'il y avait différence de mentalité et qu’on devait prendre compte de cette mentalité. Donc une impasse dans ce dossier qui, depuis plusieurs années, verse beaucoup d’encre. La discrimination sexiste doit faire l’objet d’une convention. Discrimination sexiste que l’on retrouve dans de nombreux pays,,, quels que soient l’attitude et le régime politique de ceux-ci : exemple, en France, inégalité dans les salaires des femmes; dans plusieurs pays, mariages contraints pour les fillettes de moins de 10 ans; certaines professions interdites aux femmes. Combien d’autres dossiers pourraient étre discutés? Celui de deux millions de femmes violées en Inde, par exemple, celui des jeunes épouses indiennes brulées vives par leur conjoint, car elles n’ont pu payer la dot promise. — L’analphabétisme, un des plus graves problémes d’apres le Secrétaire de l’Onu: deux personnes sur trois ne savent ni lire ni écrire dans le monde et ce sont des femmes. Dans les camps de réfugiés cambodgiens, vietna- miens, parce qu’elles sont-femmes, celles-ci ne _ recoivent la nourriture, envoyée par des pays occidentaux, qu’aprés les hommes et enfants et encore quand il en reste! Réalités qui existaient il y a cent ans et qui existent encore de nos jours. _ are ce etn tt nettle tl al BE ng Vernissage de Hacoun-Lutsky pour les 10ansdu Bouquineur Al occasion de son 10e anniversaire “Le Bouquineur” a présenté, la semaine passée, les oeuvres de Anna _Hacoun-Lutsky. Ce vernissage n’était pas le premier d’Anna, mais il présente un nouveau visage de I’artiste, une nouvelle facette de ce talent franco-colombien. “Aujourd’hui - dit Anna - je fais des choses beaucoup plus poétiques et lyriques”. Des courbes plus chatoyantes, des couleurs plus fondues et plus claires voila Hacoun-Lutsky nouvelle formule. Anna Hacoun-Lutsky Communiquez en francais avec nos gouvernements Se rahe ake ake ake ake ae oe ake ee aie afc afc ic 2k 2k Maillardville tourne une page symboliquement, le temps est sombre, les nuages épais . Départ des Soeurs de Sainte Croix par Roméo PAQUETTE ‘ C’est le 15 juillet 1980. Il est 9.00 heures du erkstin et, laissent tomber une pluie fine. Votre serviteur se présente chez Adrien Michaud, avenue Edgar, pour y rencontrer, une derniére fois, les Soeurs de Sainte-Croix qui font leurs préparatifs de départ. Elles partiront par camion et voiture, transportant quelques possessions, et mettront le cap vers Edmonton, leur maison provinciale pour l’ouest canadien. Il y avait a peine une semaine, le dimanche, 6 juil- - ‘let, la paroisse se réunissait pour faire ses adieux a Sr Alice Desfossés, voir “‘Thé d’adieu aux Soeurs de Sainte-Croix”), celle de ces religieuses qui avait exercé son apostolat 4 Maillardville depuis l’arrivée de sa congré- gation, il y a douze ans, en 1968. Plusieurs souvenirs avaient été relatés a cette . occasion. Sr Thérése trice provinciale de la com- munauté, 4 Edmonton. Raconta comment, a la suite du départ des Soeurs du Bon Pasteur, qui avaient dirigé les destinées de-l’école paroissiale Notre-Dame de Fatima, depuis le début des années 50, son frére, le R.P. AEonntaoes au Soleil de Colombie 3213 Guy Michaud, O.M.L,,. alors curé, avait appelé les Soeurs de Sainte-Croix au secours de la paroisse, dés le 31 mai. La supérieure provinciale du temps, Sr. Jeanne Dus- sault, consentit a envoyer trois religieuses pour une _ période de transition de deux ans. C’étaient les soeurs Thérése Michaud, Suzanne Baron et Alice Desfossés. Elles s’installérent dans une - maison del’avenue Quadling, Michaud, maintenant direc- © et dirigérent l’école parois- siale durant une période qui excéda de plusieurs années les deux ans de leur mandat initial. Durant leur obédien- ce de Maillardville, leur nombre ne dépassa pas qua- tre, et elles dtirent compter sur le personnel laique de l'école et sur l’esprit commu-. -nautaire de la paroisse. Sr. Michaud n’était pas en pays étranger, a Maillard- ville, puisque, c’est a la table de son frére Adrien, qu'elle prenait, en compagnie de ses compagnes, le dernier petit- déjeuner avant le départ. Malgré cette entrevue de quelques minutes, en siro- tant une tasse de café, j’ai pu sentir, chez Thérése Michaud, une nostalgie bien compréhensible. En effet, durant les douze années de leur mission en Colombie_ britannique, ces religieuses se sont engagées a fond pour - la communauté francophone. Sil’école, qui comptait au départ quelque 227 éléves, n’en compte plus qu’une centaine, ce n’est sfirement pas faute de dévouement de la part du personnel et de la direction, tant religieuse que laique, de l’institution. Nous nous rappelions, Sr. Michaud et moi-méme, ces nombreu- ses réunions de la Fédération des Franco-Colombiens, par- ticuliérement celles du Comi- té de l’enseignement du francais et du Comité de rue Cambie Vancouver, C.B. V5Z 2W3 NOM ADRESSE — VILLE CODE POSTAL lan: Canada $10.00 U.S.A. et autres pays: $1 5.00 ae aie ofc ais ae ie ie ak ais Be os aK ks 3 eK etn oom a == Découpezetremplissez lecoupon ci-dessous = ‘Ci- -joint lasommede $...... pour ( ) abonnement ( ) renouvellement au Soleil de Colombie _ J‘inclus lasomme de $..........pour don en aide DATE sieske ak otek oK Baeesqoiaioek _ ’Education, au tounnanit des décennies 60 et 70, et, parti- culiérement, cette réunion du Comité de |’Education, sur la 12e avenue ouest, a Vancouver, ce soir de janvier ou il était tombé environ six pouces de neige, et que nous avions dii choisir les rues et avenues les moins fréquen- tées pour nous assurer de ne pas &tre bloqués par les pannes nombreuses qui sur- viennent a ces occasions, plut6t rares sur la cdte. Les Soeurs de Sainte-Croix comptent, dans les provinces de l’Ouest, quelque 80 reli- gieuses, dont la plupart se consacrent a l’enseignement, ala pastorale, de méme qu’au service social et hospitalier. Elles vont ot leur présence est requise. Pourquoi quittent-elles Maillardville? Est-ce que. l’on n’a plus besoin d’elles?... Pour répon-° dre aces questions il faudrait aussi pouvoir répondre a des questions encore plus fon- damentales. C’est-a-dire, la chute du nombre des éléves; la confusion des parents quant al’enseignement en __. frangais..Plus fondamentale encore est la question de l’échelle de valeurs que ‘représente l’école parois- siale. Pourquoi, dés 1951, sommes-nous allés demander secours au Québec pour obtenir les religieuses du Bon Pasteur? Si le réle de l’école paroissiale n’était pas de préserver l'ensemble des | valeurs que représente Videntité canadienne- francaise et son attachement traditionnel 41a communauté paroissiale, serions-nous ‘allés si loin? Et, quand ces mémes religieuses sont re- parties pour Québec, est-ce quiln’y avait pas la‘une large part faite a la démission face au scindage culturel de l’es- prit paroissial? Et encore, aujourd’hui, n y-a-t-il pas ce dilemne qui confronte toute la communauté francophone? La ou 1’on met des institu- tions au service des Franco- phones, dans leur langue, combien en profitent? Il n'y a done pas, en apparence, suffisamment de parents intéressés a transmettre leur langue a leurs ‘enfants pour alimenter une école parois- siale francaise, et nous avons, 4 Maillardville, deux écoles paroissiales qui, histo- riquement, se sont donné ce réle. Dans le secteur public de l’enseignement, un cours, appelé “d’immersion” a été institué en 1969. Les enfants de familles francophones y ‘ont toujours formé la minori- té. Le nouveau cours de base, destiné aux enfants franco- phones, appelé “programme cadre de frangais”, n'a pas trouvé prenant a Maillardvil- le. Pourtant, il s’adressait spécifiquement aux Franco- ‘phones. ~ Done, les Soeurs du Bon Pasteur sont parties. Mainte- nant partent les Soeurs de Sainte-Croix. Quel est l’ave- nir des écoles paroissiales, 4 Maillardville? C’est peut- étre paradoxal de conclure dans le méme esprit que Soeur Thérése Michaud, qui, ‘elle, dans un élan de confian- ce souhaite “une évolution a - - la fois Catholique et Frangai- se 4 la communauté de Maillardville”. En effet, toute la solution se retrouve au niveau de la conscience collective d’une — communauté a la recherche d'une identité propre. C’est done un au-revoir qu'il faut dire aux Soeurs de Sainte- Croix; non pas un adieu. Car, comme le disait Soeur Michaud, nous sommes toujours disponibles; c est notre vocation. ‘Thé d’adieu aux Soeurs de Ste-Croix — s SS RE ES ea C’est dans une atmosphére mélée de joie de se revoir et de tristesse causée par un départ définitif, que les Dames de Ste-Anne de Maillardville offraient un thé d’adieu paroissial aux Soeurs de Ste-Croix, le dimanche aprés-midi, 6 juillet, en la salle de l’église Notre-Dame ._ de Fatima. Jim Wallace, président du Comité Paroissial, animait la réunion qui regroupait prés d’une centaine de paroissiens, en plus des religieuses du Bon Pasteur, de la paroisse St-Sacrement de Vancouver et les Soeurs enseignantes de |’école Notre-Dame-de- Lourdes de Maillardville. Mme Pierrette Paquette, présidente des D.S.A., fut d’abord invitée a‘adresser la parole et elle en profita pour faire un retour historique opportun sur le stage des soeurs de Ste-Croix, a la paroisse, quia débuté il y adouze ans. Jim Wallace ‘remit ensuite une plaque souvenir a Sr. Thérése Michaud et une serviette a Sr. Alice Desfossés, en signe _ de gratitude: Le R.P. Alphonse Roy,o.m.i., curé, ajouta ses remerciements et ses voeux, et les deux religieuses exprimérent leurs sentiments deregret de devoir -quitter une paroisse qui les avait bien accueillies, et des “gens avec qui elles avaient oeuvré aux diverses taches de la communauté paroissiale. Pierrette PAQUETTE Prés‘dente des D.S.A de Maillardville. - acta ee Ms A A es ee ARR A as ie NE rae ak aa 2 A = “oe a a s Ro a x 9 4 Psd “ = Bd = 4 ee ee ee ae tae He Soh elie Se tienda FR Aas Sata s re. Whee Re ee ee oe