EC LOL 1951 — Fondation de la Paroisse Notre-Dame des Victoires a Port Alberni. “Gréve” des éléves des éco- les Notre-Dame de Lourdes et de Notre-Dame de Fati- ma. Prés de 900 éléves du niveau élémentaire et secon- daire “inondent” en avril les écoles publiques de la com- mission scolaire de Coquit- lam. Cette “gréve” ne réus- sira pas malheureusement a faire changer la politique du gouvernement de Victoriia de ne pas financer les écoles indépendantes de la pro- vince. Seules, ces deux éco- les souffriront de cette ac- tion a répercussion provin- ciale et méme nationale. Les Soeurs du St-Enfant Jésus qui enseignaient dans ces écoles partent au Québec. Chaque soir, l’un de nous partait poser des collets et le matin, presque sirement, nous trouvions, tout prés de la tente, un ou deux la- pins pour garnir le garde- manger. Il en était de méme avec des poules de prairie ou des perdrix de bois qui venaient s’ajouter a la com- position des repas, car la’ carabine 22 nous suivait partout, sur le chemin ou dans le chantier. Ainsi l’ordinaire était va- rié, et nous sortait des pork and beans, corned-beef, etc., servis en dernier ressort. En outre, nous avions eu par Lafleur un cuissot d’orignal sur lequel Jean nous taillait de magnifiques steaks. Mais nous devions en rece- voir un autre, ainsi qu'une certaine quantité de pois- sons blanes gelés, car, avec notre clientéle, les provi- sions partaient rapidement.. Enfin, pour ma part, j'a- vais eu lasfantaisie d’ache- ter une douzaine de piéges moyens pour les hermines, et les avais posés sur la piste qui nous menait vers nos abattages. Et j’avais eu, le jour suivant la premiére pose, la surprise et le plai- sir de trouver, dans les machoires de I’un d’eux, une superbe hermine gelée a mort. Lamothe m’avait ap- pris a dépecer, ce qui n’était guére plus sorcier 4a faire que la capture elle-méme. Ce n’était certes pas la fortune en vue puisque, a cette épo- que, la peau ne valait pas plus de cinquante a soixan- te-quinze cents la piéce. La coupe se continua ain- si pendant une semaine envi- ron, entrecoupée par le ler janvier qui fut pour nous un jour-chomé> -Nous<étions “donner unt coup demain’ ‘invités par Jo Tobaty, dans En septembre, les écoles Notre-Dame de Fatima et Notre-Dame de Lourdes rou- vrent leurs portes mais cette fois-ci, Notre-Dame de Lour- des n’aura plus de cours secondaire. Les Soeurs des Ursulines de Rimouski vien- nent enseigner a Notre- Dame de Lourdes et les Soeurs du Bon Pasteur a Notre-Dame de Fatima. Elles seront remplacées en 1968 par les Soeurs de Ste- Croix 4 Notre-Dame de Fati- ma. Graduellement des en- seignants laics viendront également enseigner dans ces écoles. 1954 — C'est en septembre que s’ouvre I’école St-Sacre- ment avec un corps d’ensei- gnants composé de quelques sa petite maison, et c’est avec plaisir que nous pas- sions quelques heures avec lui, car, outre sa qualité de Francais, il était homme de bon conseil, et nous mettions a profit sa déja vieille expé- rience du pays. Nous efimes le lendemain, la visite, au camp, d’un assez proche voisin, un ancien mineur du Nord de la Fran- ce, venu deux ans aupara- vant avec toute sa famille et ses deux gendres, tenter la chance au Nouveau Monde. Il s’appelait Menut, et de- puis ce moment nous l’a- vions appelé le «pére Me- nut», car il avait déja un certain age (pas loin de la soixantaine) qu’il accusait d’ailleurs pleinement. Tous réunis possédaient trois concessions qui se trouvaient au sud-ouest de notre propriété, a environ deux kilométres. Mais, faute de moyens financiers, leur départ avait été lent, et leur exploitation n’était pas trés avancée. Ce furent, pour nous, des voisins agréables et serviables. De notre cété, nous leur rendimes par la suite, tous les services quiils eurent a nous demander. Sauf cas exceptionnels, l’en- traide n’était pas un vain mot, dans ces pays neufs, ot la nature se défend bien, et ou l'homme a souvent besoin de l'homme. L’abattage et le transport terminés, tous les trones ali- gnés prés de l’emplacement choisi, nous entreprimes tous les quatre leur écorca- ge, car l’écorce laissée aprés le bois favoriserait les cham- . pignons et la pourriture. Jean venait parfois dans le courant de l’aprés-midi nous Enfin, un bon choix de logs laics sous la direction des Soeurs du Bon Pasteur. Cet- te école fut construite en partie gréce a une souscrip- tion publique de monsieur Pierre Laporte, a l’époque journaliste au journal “Le Devoir” et la générosité des Péres et des paroissiens de la paroisse St-Sacrement. Il est a noter que si la cons- truction des trois écoles, Notre-Dame de Lourdes, Notre-Dame de Fatima et la nouvelle école St-Sacrement ~ s'est faite grace aux sacri- fices de ces trois paroisses, Vexistence de ces écoles n’auraient pu durer sans le dévouement, l'abnégation et l’excellence de leur ensei- ‘ gnement, des communautés religieuses que nous avons pu citer. étant ainsi préparé, Dai- gneau et Lamothe commen- cérent. la construction pro- prement dite, nous laissant le soin de terminer le «pla- nage» des arbres préala- - blement numérotés par eux suivant leur aspect et leur présentation. Vraiment nous avions eu de la chance de pouvoir trouver ces hommes, et bon- ne main en les engageant. Car c’était de parfaits ou- vriers, connaissant a fond le travail de la hache et le maniement de ces lourdes piéces de bois. Ils se ser- vaient de leurs outils en virtuoses, le tranchant tom- bait au point précis, les copeaux sautaient sous les coups, les encoches s’arron- dissaient 4 vue d’oeil, et le tronc prenait sa place sur son voisin, aussi réguliére- ment que si une machine avait effectué le travail. Avec cela bons et joyeux compagnons et facileg a vir vre. Bs a peu le carré pre- nait forme, mais combien de . fois devait-on présenter cha- que tronc avant d’avoir sur toute sa longueur une join- ture parfaite? Car si chacun d’eux était de belle venue, il se présentait toujours quel- ques irrégularités, bosses, excroissances, noeuds de branches, etc., qu’il fallait réduire progressivement pour obtenir une concor- dance absolue avec le trond inférieur. A l’emplacement prévu pour les ouvertures, portes et fenétres, il était inutile de préparer le passa- ge ultérieur de la scie. Enfin, un tas de détails, qui, s’ils- étaient omis, devaient com- pliquer la suite du travail. Le méis'de janvier passa’ f avec des alternatives de Le Soleil de Colombie, Vendredi 22 décembre 1978 27 Devenez membre de la Société Historique Franco-Colombienne Cotisation annuelle: $4:00 membre individuel $10.00 membre groupe AfS MME Catherine Lévesque, 211, 46éme avenue ouest Vancouver, C.B. V5Y 2X2 1958, — Fondation de la Paroisse Notre-Dame de la Paix 4 New Westminster. Sixiéme et derniére parois- se fondée a date par les Franco-Colombiens et cin- quiéme en l’espace de 12 ans. 1960 — Les Franco-Colom- biens de Prince George de- viennent le Cercle des Cana- diens-francais de Prince George, affilié a la Fédéra- tion. 1964 — Premiére formation d’un club des Franco-Colom- biens a Terrace. 1967 — Le club “Les Amis” est fondé pour rejoindre tous les francophones de Dawson Creek et de la région. grands froids et de tempé- tes de neige. Il fallut parfois interrompre le montage pen- dant deux ou trois jours. Dans notrre tente le feu ron- flait sans arrét et la vie y était supportable. Cependant, vers la fin du mois, le thermométre baissa un jour a 55 en dessous de zéro. L’air était pur comme un cristal, la fumée montait blanche vers le ciel, et droite comme un cierge;_ on en- tendait les arbres se fendre sous l’action du gel, et leur bois, en éclatant, faisait com- me une détonation de cara- bine. II fallait bien se gar- der de toucher, au dehors, un morceau de fer a main nue, sinon la peau restait collée aprés et suppurait comme une brilure. Une bouteille de cognac fut en partie gelée. — Radio-Canada se décide enfin 4 étendre sa “voix” jusqu’a la céte du Pacifi- que. CBUF-FM 97,7 nait en décembre. 1968 — Naissance le 28 avril du journal “Le Soleil de Vancouver” qui deviendra plus tard “Le Soleil de Colombie”. Le Soleil est un hebdomadaire. 1968 — Création de plu- sieurs organismes culturels ou sociaux, tant a Vancou- ver qu’a Maillardville que dans les autres régions, tel- les Nanaimo (1974) Kelowna (1974) et Kamloops (1973). 1970 — Les membres de la F.C.F.C.B. décident de re- voir la structure de la Fé- dération. Ae 1971 — Réorganisation des Le feu grillait la poitrine, mais votre dos était glacé. Pour faire boire les che- vaux sur notre petit lac, nous étions obligés de cou- per chaque fois, a la hache, la glace qui se reformait et les doigts, méme au travers des moufles, avaient peine a tenir le manche. Toute vie animale semblait suspendue dans les bois et les bétes se terraient au creux des bran- ches enfouies sous la neige. Heureusement le bois mort se trouvait en quantité tout autour de la tente, et com- me des fourmis prévoyantes nous en avions accumulé une imposante provision. Mais, malgré tout, malgré cette température inhumai- ne qui semblait faire de la terre un paysage d’une pla- néte inconnue, la bonne hu- meur ne cessait de régner Saviez-vous structures administratives de la Fédération qui change aussi de nom et s'appelle “La Fédération des Franco-Co- lombiens”. I] est décidé aus- si, de changer le siége social de Maillardville 4 Vancou- ver pour faciliter les commu- nications avec les media et installer la F.F.C. dans.un endroit plus facile d’accés. — La communauté franco- colombienne connait une évolution parfois difficile mais néanmoins positive. Des organismes de jeunes, culturels, sociaux et de l'Age d'or voient le jour pendant cette période. (1971-1974) 1973 — Présentation, par la F.F.C., d'un mémoire pour demander des écoles francai- ses au Ministére de l’Educa- tion. sous la fragile toile et cha- cun, a son tous, fumant pipes ou cigarettes, racontait des histoires. Daigneau et Lamo- the, en gens de précaution, affiitaient ou’ réparaient leurs outils pour les tra- vaux prochains. Enfin, une nuit, le temps «se cassa», comme disaient les Canadiens, et des nuages couvrirent le ciel. C’était la le prélude d'une nouvelle chute de neige. Pour nous, ce fut une sérieuse préoc- cupation, car le fourrage des chevaux avait fortement di- minué et nous allions en manquer. Nous décidaémes donc de descendre le jour suivant 4 Athabasca pour ramener huit a dix balles de foin pressé et compléter en méme temps notre stock de provisions. ' ASUIVRE qu'il existait un journal en francais au début de la colonie? ok LE COURRIER DE LA NOUVELLE-CALEDONIE informait les premiers colons de la Colombie-Britannique Procurez-vous les exemplaires existants du 11 septembre 1858 au 8 Octobre 1858. ECRIVEZ A: SOCIETE HISTORIQUE FRANCO-COLOMBIENNE a/s Mme Catherine Lévesque, 211, 46@me avenue ouest, Vancouver, C.B. V5Y 2X2 vouwPRIX:. $1.00 + $0.25. pour.la poste ;......