50éme anniversaire du Debarquement Vancouver se souvient Le 6 fuln 1994 marquait le 50éme anniversaire du débarquement alllé en Normandie. A Vancouver, les représentants des pays impllqués, se sont réunls pour une commémoration. Le 6 juin 1944, sous le commandement du général Eisenhower, les __ soldats américains, anglais, canadiens, francais, belges, hollandais, norvégiens, luxembourgeois, tchécoslovaques, polonais, grecs et danois devenaient les acteurs de l’un des plus importants exploits de l’histoire contemporaine : le débarquement en Normandie pour libérer 1’Europe, une fois pour toutes, de l’envahisseur nazi, nom de code de leur mission: Opération Overlord. Tout a commencé le 5 juin 1944 par l’Opération Neptune : dés 22 heures, une formation de cing forces d’assaut, partant d’ Angleterre traverse la Manche a bord de 6 939 navires avec, a leurs bords, 130 000 hommes. Le 6juin 1944,c’estledébut du débarquement : 0h05, attaques aériennes des batteries céti¢res entre le Havre et Cherbourg et interventions aéroportées par les 82e et 101le régiments américains composés de 15 500 hommes, 1682 avions et 512 planeurs. Ils ont pour objectifs d’assurer une téte de pont Ty ) prendre Sainte-Mére-Eglise, * Beuzeville, Pont-l’Abbé, de neutraliser l"espace compris entre 1°Ornes et la Dives, de s*emparer de la batterie de Merville et des ponts désignés. 0h10, parachutage des éclaireurs. 0h20 et 0h40, opérations commandos par planeurs effectuées sur les ponts par la 6e division aéroportée. De 1h a 2h30, vagues de parachutage des régiments anglais et américains. 3h20, arrivée du matériel lourd et des renforts par sur la rive Ouest du Merderet, de: planeurs. 4h30, prise de Sainte- Mére-Eglise par la 82e division américaine. 5h50, c’est de début du bombardement naval avec pilonnage des positions allemandes afin de faciliter l’approche des péniches et des bateaux de débarquement. 6h, bombardement aérien, avec des passages de bombardiers lourds sur les fortifications du «mur de 1’Atlantique». 1333 bombardiers vont se succéder, déversant prés de 5 300 tonnes de bombes. Les bombardements cesseront 5 minutes avant l”heure H. 6h30, c’est l’heure H pour les américains qui se dirigent vers les objectifs Utah et Omaha. 7h10, attaque de la pointe du Hoc par le 2e Bataillon des Rangers. 7h30, heure H pour les anglais qui débarquent sur les objectifs Gold et Sword. 8h00, heure H pour les Canadiens, qui débarquent sur LP objectif Juno. Le 6juin 1994 a Vancouver, 1’Ouest. aéroportée. aéroportées de se rejoindre. Description des objectifs GOLD : Serendre a Bayeux par la Nationale 13 et faire le lien entre la 3e division canadienne, a 1’Est, et les troupes américaines, a JUNO : assurer une téte de pont entre Caen et Carpiquet. OMAHA :serendre a Isigny-Tréviéres-Vaucelles et neutraliser la puissante batterie de la Pointe du Hoc. SWORD : Prendre Caen, et faire la jonction avec la 6e division UTAH : assurer le contréle de la zone située entre Quineville et Sainte-Marie-du-Mont pour permettre a la 82e et la 101e division a la base militaire HMCS Discovery a Stanley Park, c’est dans une atmosphére de reconnaissance et de dignité, que Madame le Consul Général de France, Maryse Berniau, ainsi que ses homologues, le Consul général des Etats-Unis, Michael Gallagher, et Brian Austin, Consul Général du Royaume-Uni, ont dirigé une cérémonie de commémoration a l’occasion du cinquantiéme anniversaire du Jour J. ' En présence de nombreux invités, des représentants des corps diplomatiques concernés, des anciens combattants venus en grand nombre, cette cérémonie rendait hommage aux vétérans canadiens et alliés qui, le 6 juin 1944, au péril de leur vie, ont débarqué sur les plages de Normandie pour la défense de la liberté et de la démocratie, aux fins de briser la tyrannie nazie. : En souvenir de ces 135 000 soldats alliés et des 10000 morts et disparus, le 6 juin 1944 restera pour toujours, une date mémorable, symbolisant, pour la France et 1’Europe, le triomphe de la paix et de la liberté. : Pierre Longnus NFORMATION SSS a ST NP HR NR PP PORN EIS CAAT Le Soteit, vENDRED! 10 suin 1994 - 3 Oradour, Suite de la page 2 émouvants de deux tout petits se tenant par le cou ; ils portent des traces de balles de revolver a la nuque. Une page d’histoire vient d’étre tournée. Et quiconque la lit aujourd’ hui s’étonne justement de la folie de l"homme. Jemarche avec lenteur, dans . l’église d’abord. Prés de l’autel : lastructure d’un landau, une cloche fondue... Puis je m’achemine vers le cimetiére 4 travers les rues désertes. Je m’arréte devant la voiture rouillée du docteur _ Désourteaux et les ruines de sa maison. (Il rentrait, ce jour-la, de faire une visite Aun malade.) Poste, boulangerie. Champ de Foire, puits” surmonté d’une croix de bois qui porte un écriteau ou se lit : Ici des habitants furent enfouis. Recueillez-vous. Les visiteurs ne sont pas autorisés a pénétrer dans vision d’epouvante les ruines, bien entendu. On distingue, entre les pans de murs de pierre renforcés, bicy- clettes, poéles, lits, machines a - Je visite le musée (souterrain) du souvenir ot sont exposés une grande quantité d’ objets divers : alliances, ciseaux, clefs, jouets, baleines de corsets, objets de piété, billets de banque partiellement brilés... Parvenu au cimetiére, je prends le temps de lire plusieurs petits textes fort touchants qui accompagnent, sur les tombes, des photos des martyrs. Jedéambule le long des allées. Des visiteurs déposent des fleurs. Un couple nettoie a la brosse une pierre tombale. Chuchotements a peine pergus. Je me recueille devant les restes d’ une famille de sept enfants. Un monument en forme de tour se dresse au milieu de ce jardin de la mort. Je sortirai d’ici bouleversé au-dela des mots. Ma visite terminée, je retourne a Limoges en auto-stop. Le temps est radieux. Un jeune sculpteur de pierre s’arréte et m’invite 4 monter. Ses propos passionnants sur |’ art sculptural et sur le célébre peintre Corot, qui a consacré plusieurs _ toiles remarquables aux bords ombragés ’ de la Glane, chassent rapidement mes sombres pensées. La vie continue, sans aucun doute. . Oradour (du latin oratorium, oratoire, lieu destiné a la priére), dont le nom chante a Loreille, est, depuis 50 ans, l’un des symboles vivaces dela barbarie nazie. Il restera gravé dans ma mémoire a jamais. Jean-Claude Boyer La Frégate de surveillance PRAIRIAL La Frégate frangaise de surveillance PRAIRIAL faisait escale a Victoria pendant les derniers jours de mai, ala base navale d’Esquimalt, et le 24 du méme mois, nous étions conviés par le Capitaine de Frégate Bertrand Aubriot, Commandant la Frégate “PRAIRIAL”, en présence de Mademoiselle Maryse Berniau, Consul Général de France, 4 une réception a bord. Le plaisir de rencontrer la communauté francophone de Victoria allié a celui de respirer l’air marin d’une fraicheur bien acceptable en cette saison, n’estompait pas la pointe de coriosité et la soif de percer, au moins un petit peu, le mystére que représente pour le public profane, un batiment comme celui-ci. Prairial, le nom de la Frégate, est tiré du calendrier républicain adopté en 1793 et que Fabre d’Eglantine baptisa en donnant aux mois des sonorités relatives aux saisons. Prairial était lié au printemps. Cette frégate est le troisitme batiment de ce nom. Avant elle, une cannoniére lancée en 1794, et un sous-marin (1907-1918) ont honoré celui-ci. L’admission au service actif de la Frégate PRAIRIAL s’est effectuée le 20 mai 1992. Elle venait remplacer le AVISO Escorteur. Les frégates de ce type remplacent les AVISO. “Nous en avons six de ce type, trois sont basées dans le Pacifique, deux a Tahiti, et une en Nouvelle Calédonie, explique le Commandant Bertrand Aubriot. La mission essentielle deces frégates est la surveillance de la zone économique exclusive autour des départements et territoires d’Outremer (ZEE). Celle-ci consiste en 200 miles nautiques autour des territoires.” Les six frégates, en temps de paix, assurent la police de la navigation, l’assistance aux péches, la protection du trafic commercial et la collecte des renseignements dans Jes zones ow la France étend sa souveraineté. La frégate a procédé de nombreuses missions dans les archipels de Polynésie, le transport de troupes, 1’ aide médicale, a des sauvetages au large de l’Equateur, et, entre autres, a porté des secours importants durant le violent tremblement de terre en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Aprés quatre jours passés 4 Victoria, le PRAIRIAL et son équipage devaient rejoindre San Diégo pour participer au cinquantenaire du Débarquement. : Né a Lagny-sur-Marne, (Seine-et-Marne, France), le Capitaine de Frégate Bertrand Aubriot a 39 ans. Diplémé de 1’Ecole Nationale Supérieure des Techniques avancées, Breveté de l’Ecole Supérieure de Guerre Navale, Chevalier de l’ Ordre National du Mérite, titulaire de la Médaille d’Outremer avec agrafe “Ormuz” et de la Médaile de la Défense Nationale. Avant de prendre le commandement de la Frégate PRAIRIAL, le Capitaine de Frégate Aubriot a eu de prestigieuses missions dont celle d’Officier de manoeuvre du porte-avions FOCH avec lequel il a participé, en mer Adriatique, a la mission Balbuzard de protection des casques bleus déployés en Ex-Yougoslavie. Nicole Dahan LE FOYER MAILLARD Centre d'accueil Soins prolongés ~ Services infirmiers 24 heures sur 24 Personnel bilingue Bed & Breakfast offert 27$: Nuit et petit déjeuner 34$: Nuit et trois repas 1010 AVENUE ALDERSON MAILLARDVILLE, C.-B. V3K 1W1 Tél: 604-937-5578