Le Moustique ! ... Pacifique traducteurs a ne pas inclure la version frangaise dans la nouvelle anthologie. Ils poussent l’audace jusqu’a choisir une nouvelle série de photographies par Miles Lowry pour remplacer celle de la version francaise. Miles Lowry est un_ artiste polyvalent en sa qulité d’artiste visuel qui expose ses tableaux et ses sculptures. Il est aussi écrivain, photographe, illustrateur et désigner de la scéne, fondateur et directeur — en collaboration — de Suddenly Dance Theater, une troupe de danse moderne qui exploite l'art du = mouvement par l'intermédiaire du vidéo et des exercices médiatiques. Un artiste auto-didacte dont lceuvre exploratoire couvre un_ vaste univers artistique multiple ot il innove et regroupe expositions, publications et arts de la scéne. il faut enfin ajouter la contribution inestimable de l’éditeur Richard Olafson qui n'est pas a sa premiére expérience dans la publication d’auteurs québécois en traduction anglaise et la complicité de Pierre Turgeon, directeur montréalais des Editions Trait d’union et lauréat du Prix littéraire du Gouverneur général en 1981, la méme année que Stephen Scobie. Un lancement du livre dans les locaux de University Club en présence de deux poétes québécoises Claudine Bertrand et Denise Desautels regues en grande pompe pour présenter la version anglaise au public et aux étudiants dans une série de communications et récitals sur le campus de l'université n’est pas passé inapercu a Victoria, capitale comparable a la ville de Québec, des sceurs jumelles célébres l'une par son Assemblée nationale et l'autre par sa Legislative Assembly. 11 Volume7 - 3¢ édition ISSN 1704 - 9970 Mars 2004 Le contenu du recueil de poésie est hétéroclite. Un bouquet de poémes par des auteurs de toutes les tendances. On y trouve des noms célébres d’artistes de la scéne et de la chanson, comme Gilles Vigneault ou Raod!l Duguay, des poétes sacrés dits de l’hexagone comme Paul Chamberland ou Paul-Marie Lapointe, liés de prés ou de loin au mouvement du manifeste Refus Global et enfin une bonne quinzaine d’auteurs qui en plus de la poésie, excercent d,autres genres littéraires. J’en retiens deux poétes qui sont venues a Victoria, de Montréal: Claudine Bertrand et Denise Desautels. Dans un texte intitulé Paris a Quatre temps qui ignore le vers et réparti en quatre saisons — novembre, janvier, mars et mai-juin — Denise Desautels pleure la mort de l’étre aimée et nous entraine dans un Paris devenu un paradis de l’imaginaire ou se mélent les sensations de l’élixir : Dans l’odeur des tilleuls argentés, le velouté de l’abricot, le goat des cerises noires, la lente rumeur de la Seine, la lumiére rose qui enveloppe le Pont Marie, le jour de ton anniversaire, le sol se dérobe sous mes pieds. In the scent of silvered lime trees, the softness of an apricot’s skin, the tastc Of black cherries, the slow mumur of the Seine, the rose light which surrounds The Pont Marie, today your birthday, the earth falls away from beneath my feet. Claudine Bertrand, quant a elle, dans un poéme aussi long, intitule Jardin des vertiges dont elle a trouvé l’inspiration a la Maison de Balzac, elle laisse libre court a une poésie lyrique qui s’exprime dans une