ia : ‘ | | | 16 - Le Soleil de Colombie, vendredi 5 décembre 1986 A i SC Deux cours en fran¢ais a SFU Des cours en francais : SFU prolonge l’tmmersion! Suite de la premiére page des post-secondaires en fran- cais (1). Or une étude conduite dans huit provinces en 1985 sur les finissants de limmersion a montré que 50% de ceux qui se dirigeront vers l’universit€ vou- draient suivre au moins un sujet en francais. De plus, affirmait l'étude, un fort pourcentage de finissants de l’immersion optent pour l'éducation post-secondai- re. Le BCPF (BC Parents for French) mentionne quant 4 lui un sondage et des chiffres plus précis: sur 60 500 étudiants anglophones en CB, 7 000 se- raient intéressés par des cours bilingues. Potentiellement, la demande est donc forte et devrait encore s'accroitre dans les prochaines années. Test “Mais pour l’instant, estime un professeur de SFU, nous ne savons pas réellement quelle proportion des étudiants de limmersion tront a l’université, ni s‘ils préféreront s'inscrire dans une université offrant des cours dans les deux langues. Nous ne savons pas non plus quel genre de programme les intéresserait le plus.” Ces deux premiers cours auront donc valeur de test. “Nos deux objectifs sont les suivants, explique M. Lorimer. D/’une part, déterminer si la demande pour un collége francophone existe réellement. D’autre part, évaluer la difficulté quil y a a mettre sur pied wun _ service d’enseignement en francais.” Les étudiants eux-mémes ont déja répondu en partie a la premiére question: un mois aprés que les deux cours ont été annoncés, 39 inscriptions ont déja été prises. Et pour ce qui est. de la mise en place des cours eux-mémes, M. Lorimer se montre optimiste: “Les profes- seurs seront Laurent Dobuzinskis . et Robert Sweeny, qui ont tous deux une parfaite maitrise du francais. De plus, il existe beaucoup de matériel en frangats dans leur domaine. Il se peut méme que pour le cours sur le Canada avant la Confédération, certains documents n’atent ja- mais été tradutts en anglais...” Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle ces deux cours ont été choisis. Dans les deux cas, il s'agit de cours “de base” (lower level) , pour lesquels aucun crédit n'est requis: l’objectif, 1a encore, est d’attirer le plus d’étudiants possible. “TI n’y a tout de méme pas trop d’étudzants intéressés par des cours en francais pour que dentrée de jeu, nous mettions en place des barriéres! Ces cours doivent étre ouverts au plus grand nombre, aux étu- diants de toutes les origines”, commente M. Lorimer. Le public visé par SFU, c'est, on le voit clairement, les éléves de l'immersion. L’université justifie d’ailleurs la mise en place de ces cours par le fait que “les écoles secondatres ou se fait l’essentzel du recrutement de SFU sont celles ou le taux de crowssance des classes dimmersion est le plus important.” Trois semestres pour convaincre “Bien stir, ajoute M. Lorimer, le programme n’est pas ouvert uniquement aux éléves de limmersion. Tous les étudiants qut ont confiance en leur capacité a apprendre le frangats seront les bienvenus.” (2) SFU compte également sur les éléves du programme-cadre (ils sont 1300 en CB), ainsi que sur tous les étudiants francophones (435 en 1985). Mais il est clair que c’est la grande masse des éléves issus de l’immersion qui fera la différence. De leur participation dépendra l'avenir du programme. Les responsables de SFU se donnent trois semestres pour décider si cet essai sera transformé, si Jenfant est capable de marcher sur ses propres jambes... [1] - Dans les trots autres provinces de l'Ouest [pour ne citer qu’elles|, des universttés offrent des cours en francais: le Collége universitaire St- Boniface pour le Manitoba, la Faculté St-Jean pour l’Alberta et des structures universitaires et collé- giales bilingues pour la Saskat- chewan. [2] - Les cours acceptent également des auditeurs libres. Le «Cas Mercure» et la Cour supréme Le “Cas Mercure” était examiné mercredi 26 novembre par la Coursupréme du Canada. Lorigine de cette cause remonte 4 1980 alors que le pére André Mercure de la Saskatche- wan - accusé d'une infraction au code de la route - demandait a subir son procés en francais. La cause a déja été entendue par la Cour du Banc dela reine et par la Cour de la Saskatchewan. -Les Francophones avaient remporté un premier succés quand la Cour supréme avait accepté d’entendre le cas, malgré le décés du pére Mercure (en avril 1986) et de reconnaitre qu'il serait représenté par _ trois associations francophones: la Fédération des Francophones hors-Québec, |’Association cul- turelle franco-canadienne de‘la Saskatchewan (ACFC) et l’Asso- ciation canadienne-francaise de lAlberta (ACFA). Le 26 novembre, la question -posée était de nature constitu- tionnelle: les Francophones de la Saskatchewan et de l’Alberta ont-ils le droit d’employer le francais a la législature et devant les tribunaux de leur province? Me: Michel Bastarache, avocat des associations francophones a invoqué devant la Cour supréme article 110 de Tl Acte des Territoires du Nord-ouest de 1891 qui assurait l’égalité du francais et de l’anglais a la législature et devant les tribu- naux sur ce territoire qui est devenu, en 1905, les provinces de |’Alberta et de la Saskatchewan. Cet article 110 est-il toujours en vigueur en Saskatchewan et en Alberta? Si oui, quel est le statut du francais ° dans ces deux provinces? Voici quelques-unes des questions sur lesquelles la Cour supréme devra se pronon- cer. Mais ne soyez pas pressés: la réponse ne devrait pas intervenir avant six mois ou un an. La Colombie-Britannique, quant a elle, a également son cas linguistique. Il y a deux mois, la cour d’appel de Colombie- Britannique refusait a la Fédération des Franco-colomb- biens le’ droit 4 un procés en francais. La FFC pourrait porter le cas en Cour supréme. Mais vu le coat d’une telle opération (entre 20 et 30,000$ au minimum), elle aurait besoin du soutien de la Fédération des Francophones hors-Québec. Le comité juridique de la FFHQ étudie actuellement le cas pour évaluer les chances de succés, et savoir si un tel cas s'est déja présenté. C-H.B. Le “cas linguistique” de la FFC également en Cour supréme? Réponse au début du mois de janvier. Vu: Unlieu qui en dit long Une petite centaine de personnes assistaient a la premiere projection du film de Pierre Grenier au Robson Square Media Centre, le vendredi 28 novembre. Les premiéres réactions étaient intéressées. Les Francophones (venus pour la plupart de Vancouver, une _ projection ayant été organisée une semaine auparavant a Mail- lardville) ont apprécié le ton du film, la facon “intimiste” de traiter le sujet. Les deux seuls reproches entendus: les quelques lon- gueurs (le rythme du film est assez lent) et le fait qu’on reste sur une impression de tristesse. L’impression que l’on retient, cest que Maillardville va disparaitre, si ce n’est jamais déja fait, comme communau- té francophone. Le taux d’assimilation y est trés important et souvent la deuxiéme gé€nération (les enfants des pionniers) s’en est allée vivre ailleurs en CB... Entendu: Philippe Lapointe Philippe Lapointe, guitaris- te de jazz, était au Centre culturel colombien avec son quartet le vendredi 28 novembre. Ce soir-la, on ne comptait pas ceux qui, aprés avoir assisté a la projection du film de Pierre Grenier, ont foncé au Centre culturel pour entendre la fin du concert. Un seul regret: avoir manqué Marc Belliveau, qui passait en premiére partie et qui a _ parait-il fait des merveilles. Quant a Philippe Lapointe, il était égal 4 lui-méme: une maitrise technique impres- sionnante, un jazz plein: d’énergie et un répertoire a la fois varié et original (il ‘comportait un certain nom- bre de compositions du groupe) . Vile Granville - Piccadilly, t - Ma Richmond Oi trouver le Soleil? Le Soleil de Colombie se trouve maintenant en vente dans ces — différentes locations: -- La Madrague, boucherie francaise du Marché Granville, sur - Dans les trains Via Rail en partance de Vancouver - La Librairie francaise, 795 - 16¢me avenue ouest - La Baguette et l’Echalotte, Capilano Village Market, 801 _ Marine Drive, North Vancouver - Manhattan Books Store, 1089, rue Robson - European News, 1136, rue Robson - Universal News, 132, East Hastings ie de ’hétel Vancouver yiair News, 1535 Broadway ouest - VIP, News and Gift Store, 2440, rue Granville - La Mouette, librairie francophone, 3451 rue Chatham,