monde entre egaux y¢ INTER PARES LA SANTE AU BOUT DU MONDE Mise sur pied au début de 1985, l'Association de promotion de la santé du Salvador forme et vient en aide aux travailleurs de santé bénévoles dans les communautés pauvres et marginales de San Salvador. L’APSS assure la formation des «Trabajodores Comunitarios du Salud» les travailleuses et travailleurs de santé communautaire. Ceux- ci doivent suivre un programme rigoureux sur la prévention des mala- dies et les services hygiéniques de base. Ce sont généralement de jeunes hommes et femmes du quartier, qui constituent des comités de santé communautaire afin de planifier et d’entreprendre des pro- grammes de prévention: sensibilisation a la santé et a I'hygiéne, pre-" miers soins, mobilisation communautaire pour construire et entretenir des latrines afin de protéger l’'approvisionnement en eau. Grace a 'appui et a la direction des professionnels de |'APSS, ces jeunes gens sont les premiers, et parfois les seuls, a offrir des services médicaux aux pauvres. Ce travail a été considérablement bouleversé par le tremblement de terre d’octobre 1986. Lors de notre inspection des effets du tremble- ment de terre en compagnie de membres de |’APSS, nous avons visité des quartiers qui étaient presque completement détruits. Ici, comme dans d’autres régions dévastées, ce sont les travailleurs de sante communautaire qui faisaient le travail essentiel pour remettre le quar- tier sur pied, qui surveillaient les besoins et organisaient des equipes de travail, qui prodiguaient des soins et assuraient une direction a la communauté dévastée. Deux d’entre eux, Carlos, agé de 13 ans et Maria, agée de 15 ans, jeunes adultes matures et fiers, nous ont servi de guides dans le désordre des maisons aplaties accrochées a un flanc de ravin. Sauf pour une visite fort appréciée de la Croix-Rouge, ils n’avaient pas regu de secours ni de fournitures acheminés vers les grands centres. Ils étaient seuls a remonter a contre-courant des sentiers boueux sur ce qui nous semblait étre le bout du monde. Comment INTER PARES pouvait-il- venir en aide a ces deux per- sonnes? Une solution est apparue. Nous avons appris que |'APSS projetait d’acheter et d’équiper une clinique mobile pour soutenir Carlos et Maria, ainsi que des travailleurs de santé dans d'autres quartiers ou l'APSS s'était implantée. Au début, la clinique assurera des services essentiels aux enfants des zones touchées par le sinistre, puisqu’ils sont les plus vulnérables. Puis on s'occupera des adultes, si le temps et les ressources le permettent. L'APSS aun plan along terme. Au cours des prochaines années, au fur et & mesure qu'une infrastructure permanente assurant les besoins sanitaires de base sera mise sur pied dans ces communautes, la~ clinique mobile sera utilisée par |'APSS pour visiter les collectivités qui n’ont pas encore de services élémentaires. On rebatira également les bureaux qui avaient servi aux consultations médicales et ala formation avant le tremblement de terre. Enfin, de nouveaux centres seront construits. La main-d'oeuvre sera fournie gratuitement par la popula- tion locale. Ce projet comprendra des services médicaux et dentaires, des campagnes de sensibilisation a la santé et a I’hygiéne, des conférences sur la santé mentale et le traitement de cas, l’organisation communautaire et un programme sur la santé des bebés. * Avec APSS: un quartier de San Salvador dévasté par le tremblement de terre. : PHOTO: ROCH TASSE Un monde entre égaux est un service d'information offert aux journaux membres de |'Association de la presse francophone hors Québec. La chronique se veut une reponse a l'interét sans précédent des Cana- dien(ne)s al'egard du tiers monde et des efforts de développement qui s'y déroulent. Cette initiative d'INTER PARES, organisme a but non- lucratif, est appuyée financierement par l'ACDI. Depuis dix ans INTER PARES appuie des projets de développement dans le tiers monde et au Canada qui visent a enrayer la pauvrete, la maladie, la faim et l'impuis- sance. Si vous désirez vous associer a notre travail de solidarité, nous acheminer vos commentaires ou obtenir plus d'informations, écrire a: Un monde entre égaux, INTER PARES, 58, rue Arthur, Ottawa (Onta- rio), K1R 7B9, ou télephoner. a (613) 563-4801. Par Roger Dufrane Le croiriez-vous? J'ai rencontré le Petit Chaperon Rouge. Toujours mignonne, elle n’est nullement petite. Née au village et devenue parisienne, elle est restée blonde comme les blés, parmi tant de brunettes et jolie -avec ¢a, elle attire tous les regards. : Svelte et de fines attaches, bien cambrée, droite, Chaperon Rouge parait grande sans |’étre vraiment. On pourrait dire ce que chante le poéte: Les belles dames de Paris Ont fin museau, robes soyeu- Sesh Je la rencontre parfois dans les milieux ot j’évolue aux hasards de la vie. Sa coiffure, toujours différente et de bon gott, m’a amené a deviner son enfance. Bérét, toque, miracle des modistes de la rue Royale, elle affectionnait les tons rouges: grenat, bordeaux, amarante. Francaise, elle rit aux propos amusants. Devant un _ petit chapeau fantaisiste, qui enca- drait ses boucles blondes et lui seyait a ravir j'ai risqué le refrain. de Maurice Chevalier: Avez-vous vu le chapeau de Zozo Crest un chapeau, un chapeau nouveau rigolo... Puis, comme elle aime les diminutifs, je lai appelée «Chaperonnette». © Chaperon- nette aime les jeux de mots et les chansons. C’est pourquoi je lui ai fredonné: Paris réve du monde, Paris c'est une blonde... Les yeux toujours rieurs... A l’exemple de la Belle au Bois, le Chat Botté et Poucet, elle a évoqué son passé: Je suis née dans un village des environs de Troyes. Il y avait chez nous du pain dans la huche et du vin au cellier. Un jour ma mére m’a donné un panier: - «Porte ce pot de beurre et cette galette da ta Mére Grand.» Je traverse le bois, survient compére le loup. Il apprend oi je vais: - «Prends par-la», dit-il, «moz paricm, et jouons a qui arrivera le premier. Hors d’haleine, de mes petites jambes, j’arrive seule. - Toc-Toc! Ma _ grand-mére ouvre. Embrassades 4 n’en plus finir. Arrivent mon pére et ma meére. C’est la féte dans la maison de Grand-Maman! Vers le soir, 4 l’heure bleue ot chantent les grillons, nous repartons tous les quatre chez maman. Mon pére porte a lépaule sa coignée. Le loup n’aura qu’a bien se tenir! - «Halte-ld», dis-je 4 Chaperon- nette. Ce n’est pas 1a Vhistoire. Rappelle-toi la conclusion du bonhomme Perrault: Le méchant loup se jeta sur le Petit Chaperon Rouge et le mangea. Chaperonnette riait: - Tu vois bien que c’est un »mensonge; puisque me voici. Tu te limites a Ja lettre. I] faut saisir Vesprit, le secret des choses, le mystére, ce que les magiciens nomment l’ésotérisme. Perrault, qui raconte des bétises, l’a vaguement percu. Rappelle-toi la «moralité» qui termine son histoire et semble hors de propos: On voit ici que les jeunes enfants, surtout de jeunes filles, belles, bien faites et gentilles, font trés mal d’écouter toutes sortes de gens. Et que ce n’est pas chose étrange s'il n’en est pas que le loup mange. Je dis le loup, car tous les loups ne sont pas de la méme sorte. Il en est d’une humeur accorte, sans bruit, sans fiel et sans courroux, qui, privés, APPEL D’OFFRES INFORMATION GS t PeATICPACTION. En sa capacité d'administrateur pour la Société canadienne des postes, Travaux Publics Canada recevra LES SOUMISSIONS . CACHETEES, visant les entreprises ou services énumérés ci-aprés, adressées le Gestionnaire régional, Politique et administration des marchés de la Région du pacifique, Travaux publics Canada, 601, 1166 rue Alberni, Vancouver, (Colombie-Britannique) V6E 3W5 jusqu’a l'heure et la date limite déterminée. On peut se procurer les documents de soumission par peuemee du bureau de distribution des plans, a |’adresse ci-dessus. PROJET PR. 687104 - Amélioration de la chambre des batteries, Mail Processing Plant Annex, 4595 Still Creek, Burnaby, C.B. Date limite: le 2 mars 1988 11h00 (11 a.m. PDST) Les documents de soumission peuvent étre consultés a Amalgamated Construction Assn., Vancouver et The Other Plan Room, Burnaby, C.B. Le ministére ne s’engage a accepter ni la plus basse ni aucune des soumissions. SOCIETE CANADIENNE DES POSTES » Le Petit Chaperon Rouge © complaisants et doux, suivent les jeunes demoiselles, jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles. Mais hélas! Qui ne sait que les loups doucereux, de tous les loups sont les plus dangereux? En ai-je vus de ces loups dangereux, et a Paris méme. Jeune, joli garcon et séduisant, l'un d’eux étudiant de l’école des beaux-arts, abandonne sa toile sur un trottoir de la Place du Tertre, 4 Montmartre. Il me suivit, me prit la main. I] voulait m’emmener dans sa garconniére, pour me peindre les mains. J’ai eu peine 4 m’en débarasser. Je regardais, la fine menotte de Chaperonnette: - «Moi aussi», dis-je! - «Tatsez-vous! Vous étes un effronté petit luron» Elle prit congé en souriant et en rajustant sa toque. Et un peu décu, je révais de la croquer dans un gentil croquis. Ray Dallaire, P.F.A., R.F.P. Jerry Munn, directeur regional (Vancouver) a la Société Inves- tors Ltee, est heureux d’annoncer que Ray Dallaire a obtenu le titre de planificateur financier agréé décerné par l'Institut canadien de planifica- tion financiere. Il a atteint un haut degre de specialisation en | ‘matiere de finance, d’assurance et de fiscalité, ce qui lui permet- tra d'offrir a ses nombreux clients le meilleur service pos- sible. Monsieur Dallaire est entre au service d’Investors en 1983, a titre de directeur de division, au bureau regional d’'Edmonton Sud. Il est arrivé a Vancouver en 1987 et occupe maintenant le poste de directeur de division. Monsieur Dallaire posséde également le titre de planifi- cateur financier agreé décerne par l'Institut américain de plani- fication financiére. La Societé Investors Ltée est une filiale du Groupe Investors Inc. de Winnipeg, principale compagnie du genre au Canada puisqu’elle gére un actif de $8 milliards et 680,000 comptes au nom de ses clients. Elle offre une gamme complete de produits d’epargne et de placement aux particuliers et aux societés par- tout au Canada.