Le Soleil de Vancouver, page 8, 13 mars 1970 CARNET D’UN PROMENEUR 2S a) THEN i i ' Hh 7 \ \N ih ANTIGONE PAXIMI NOUS Nous aurions aimé plus de publi- cité,une vraie salle de théatre au li- eu d'un local de distribution de prix, et surtout lire au programme 1l'attri- bution des roles. mais, il faut s' en faire une raison,nous = sommes pas a Faris.A part Jean Davy ,nous demeurons dans l'ipnorance sur l'identité des acteurs et devons nous contenter de les louer sous le nom des personnages qu'ils incarnent, L'a auditorium de 1'U.b.C.,en cet-— te soiree du lundi 2 mars, faisait sal- le comble, Sur la scene ,d' évasives co- lonnes s'accrochent a on ciel obscur De cette nuit nait la lumiére, éclai- rant les acteurs en costumes sodernes, ce qui ne choque pas malgré le theme antique, grace ata simplicite des li- gnes, it a travers cette _lumiere , ema— nant semble-t-il du sol méme, se 1éve le drame, vie et mort d'Antigone, La jeune fille brave l'interdit jeté sur le corps de son frére, le recouvre de terre selon les rites, et paiera ce geste de sa vie, Vans 1'Antigone de Sophocle,les dieux ménent la danse; dans celle d'A- nouilh, plus de dieux; seul le ciel noir et lourd, L'héroine meurt parce qu'elle le veut et dela vient sa prandear, Tous les actes d'Antigone tendent vers la mort, Devant un monde impur, toute tournée encore vers l'en- fance,celle qui a crié:"C'est beau un jardin qui ne pense ;as encores aux hommes!" va mourir. Gréon,la sachant de son sang,veut la sauver.!n vain!hl- le l'oblige a la condamner, les voyez-vous face a face!Deux generations dressées sur leurs ergots. itlle va mourir,la passionnée Antifone. Parce que son réle est tracé dés les trois coups du début,jarce que le mon- de absurde des draiaturges sortis de la guerre frappe les purs et nénage les médiocres, et parce que sans son sacrifice,le drame s 'éteindrait comue un feu sans aliment. L'Antigone d'Anouilh éleva pour la premiere fois lia voix dans le ta- ris occupé de I9hh. Un crut y deviner une allusion 4 1'époque: Créon,la dic— tature; Antigone,la noel stance. Il é- tait de circonstance de chercher a- lors des inquiétudes patriotiques dans les films et les piéces de théa— tre. - la vérité est que 1'Antigone d'Anouilh, piece riche de substance psychologique,renferme ;lusieurs sens. N'y voit-on .:as aujourd'hui le symbo- le de la jeunesse rebelle et insoumi- se? wue signifiera dans 20 ans l'Anti- gone d'Anouilh? Nous 1! ignorons. ais nous savons qu'une piéce qui préte ainsi des miroirs différents aux géne- rations,mérite le titre de chef—d'oeu- vre. Chef-d'oeuvre que nous n 'oublie- rons plus! Comme ce parler de notre é- par Roger DUFRANE poque, proclamé par la bouche d'ac- teurs en veston, d' actrices en jupes courtes,rejette pres de nous le drame trop noble de Sophocle! Comme elle nous émeut,cette Antigone, jeune fille loyale et brave, sans compromis, dres— sée avec toute sa.faiblesse et son é- nergie de femme,devant la rouerie bru- tale du vieux chef d'état! Le paradoxe d! Antigone, c'est que cette enfant aime la vie et a spel- le la mort par amour de la wureté.Ses vibrantes paroles se méleront tou- jours au regret qu'elle nous laisse: "Qui se levait la premiére le matin rien que pour sentir l'air froid “ur sa peau nue?Qui se. couchait la dernié- re, seulement quand elle n'en pouvait plus de fatigue, pour vivre encore un peu de la nuit?..." L'éloge du Treteau de Paris n'est plus 4 faire.Jean Davy mattrise. si bien le réle de Créon qu'il nous rend sympathique un tyran que nous de- vrions hair. we dire de 1'interpréte d' Antigone, sinon que son talent tient téte avec Ponce a Gelui de son antago niste? L'introducteur du drame a aoe beaux eris, le messager, le page dans son role quasi muet ,le garde obtus,la nourrice maternelle, tous composent u- ne €quipe admirable de choc et de co- hésion. 980.000 a Vancouver VanCOUVER- La po;ulation de Vancouver métropolitain a augnenté de 2.6%,soit a 980,000 en 1969, selon les chiffres ee ees oouites. par | le Gureau de la Statistique. ‘Ce rapport donné chiffre la po- |/pulation des aig ie ahi villes cone} Be ») 553 ry 000 2.316.000 534.000 527 .000 Hani Jton L79 e 000 kidnonton 1.327.000 Pgaebec 434.060 Calgary 375.000 London 22h .000 Windsor 223.000 Halifax 204 .000 Victoris T&,.000 tegina IL0,0CO Saskatoon 129,000 St-dean de T.N, I0,000 suit: Montreal Toronto winnipeg Ottawa Les Noirs chassent les Blancs MWe OE—— Chace” feis “quien = Noir = 7 ma eS : = 2G) < & Sy inhghinmemieicun schauuhoe eure Need Le Guerion :ine ces 3a: 4es VISES diminue “ans Le ene a aye 2000" S228. qo -- Prope: JBauch 1 nue | ' i b Hotel de famille-Prix raisonnables on parle frangais 320 ABBOTT STREET ( VANCOUVER 4, B.C. Peneseeleo ly L54 | Introduction au Francais parlé par le professeur Henri Nguyen LA SONORITE -suite— Un troisiéme cas se présente: l'air se dé;lagant, dans le larynx,ne fait pas de bruit,ni n'active les cor- des vocales, mais se heurte 2 l'obsta- cle une fois ;arvenu dans la bouche:u- ne consonne d'une’asutre sorte se for- me ,complétement sourde celle-la,c'est- d-dire dépourvue de sonorité (obst rac- tion de l'ouverture buccale ET absen- ce de sonorite). bons et bruits du langage arti- culé forment ce cue nous appelons la voix, J1 est impossible de former une melodie avec les seules consonnes sourdes; aussi voix et sonorité sont les deux faces d'un méme phénomene:le vehicule de la parole, Un quatrieme et dernier cas, le plus intéressant, exactenent a MMoppo- sé du troisiéme: ioe cordes vocales au repos, la bouche bien ouverte,c' test—a— dire sans obstacle, un bruit se fait entendre de 1'arriére—bouche; nous le verrons a propos de l'aspiration. L' ASPIRATION Nous avions vu que la tension et le resserrenent des cordes vocales sounises a la pression de l'air, provo- quaient des mouvements vibratoires ra- pides, dont il resultait un phénomene musical: le son. _ hous avions dit dee les cordes vocales étaient donc le premier lieu de l'articulation des voyeiles, puisqu'elles constituent le premier obstacle rencontré par l'air chassé des joumons, = guand nous respirons, ou quand nous souffions une bougie, les cordes vocales ‘ne sont ni tendues, ni resser- rées,ynais au repos. Liair,dans ce cas, parvient au pharynx sans encombre, en traversant libreinent 1'espace preva a cet effet rar les cordes vocales, Cet espace ou cet intervalle s ‘arpelle da gplotte.Gn peut aussi bien aéfinir cel- le-ci_ ‘cone une porte dont la fermetu- ré amene la sonorité. «and nous toussens, la glotte Sone et ferme brusquesent, de sorte qu'aucun son n'arrive a Aces forme, | Nous produisons ainsi,si l'on peut di- re, une voyelle avant-terme, Cette ou- verture cu ferneture brusque s'appel- le une occlusion et ce que nous enten- dons en la circonstance s'eppelle le coup de glotte et’ sera transcrit,/7/. wn anglais, quand Nou dites au debut d'une vhrase "every" trés probabl.e- menb vous produisez a coup de glotte. Transcription: /fevri/. — Ce que vous me racontez J4 m’étonne de cette jeune femme. Elle me paraissait respirer la vertu. — Possible, mais elle s’est vite essoufflée, voila tout. JOURS DE FRANCE - NOEL: SPECIA hepa News 1044,rue Robson