Se a NfoRMATION Volet artistique des Jeux de la francophonie Le SOLEIL, VENDRED! 1ER JUILLET 1994 - 5 L'art du mouvement immobile Plerre Beaudoin, Vancouvérols d’adoption, s‘envole bientét vers Parts oi son court-métrage intitulé Le troisiéme mouvement sera en compétition aux Jeux de fa francophone. Certainement son premier film, mals assurément pas son demnler! Le 4 juillet, c’est le départ pour Paris, ville hétesse des Jeux de la francophonie édition 1994. Pierre Beaudoin doit y présenter son court-métrage de 23 minutes intitulé Le troisiéme mouvement, et compétitionner avec huit autres pays dans le cadre du volet artistique des Jeux. Mais pour le - Beauceron fgé de 26 ans, la partie est déja gagnée : «J’ai fait mon filn», dit-il tout simplement. Il y a donc tout a parier que l’expérience lui a plu et qu’elle se répétera. Comment ce Québécois installé a Vancouver depuis trois ans enest-il arrivé a participer aux Jeux de la francophonie? Il faut croire que tout cela tient en grande partie du hasard. En fait, cet élément a joué un réle important bien avant que l’idée d’un scénario ne germe dans son esprit. Aprés trois ans d’études en communications a Jonquiére, Pierre Beaudoin décide d’aller rejoindre son amie 4 Vancouver et d’y trouver un emploi. Aprés quelques jours de recherches infructueuses, il rentre au Québec, bredouille. Or, dans l’avion qui le ‘raméne, il rencontre un Pierre Beaudoin francophone 1|’informant d’une ouverture au Conseil Jeunesse. Il revient donc a Vancouver oi il se met a travailler sur un projet de videos éducatifs pour le compte du Conseil, et de fil en aiguille, devient monteur pour la Société Radio- Canada (SRC). Sur les ondes de la station, il apercoit un jour l’annonce d°un concours de scénarios organisé par la Fédération culturelle canadienne-frangaise (FCCF) a Ottawa. Pierre Beaudoin ne dispose alors que de trois semaines pour rédiger un scénario complet sur le mouvement. «Aprés avoir regu toute l’information par téléphone, jenevoulais qu’unechose : trouver une idée pour réaliser mon film». Chose dite, chose faite; aprés une demi-heure de remue-méninges, Le troisiéme mouvement prend forme. Pour le jeune réalisateur, le concours était devenu un tremplin qui lui permettrait de se lancer dans le merveilleux monde du court-métrage. «Je n’ai pas écrit un scénario avec ]’idée précise de remporter le concours; en fait, je me considére plus comme un réalisateur que comme un scénariste», explique-t-il. Le scénario en soi s’ apparente étrangement a lafagon dont il a été écrit puisque dans les deux cas, on retrouve |’élément de distance. Le troisiéme mouvement raconte les tribulations d’un compositeur de musique classique tiraillé entre son art et sa petite | amie. Le compositeur doit transmettre au plus vite les corrections de son «troisiéme mouvemenb) au chef d’orchestre qui se trouve a Paris, sans quoi son oeuvre sera jouée sans les modifications nécessaires. Seulement, le temps qu’il faudra pour envoyer les corrections par téléphone met en péril le weekend en amoureux qu’il avait planifié avec sa douce moitié. La dispute Cette année, 4 Merritt, les School et de Merritt Secondary Kamloops sont venus se joindre est encore possible de communi de partager leur point commun : parler amis francophones lors des ateliers. Maq aux éléves du primaire. Quant aux éléves de!’ ateliers de bingo, arts plastiques, improvisation, participants ont également visité des kiosques représ détendus A la piscine du Centre aquatique de Merritt, les participants ont assisté 4 une piéce de théAtre écrite et présentée par les éléves de 8e année. Cette journée francophone a démontré qu’il quer en francais dans une communauté anglophone. La Féte francophone de Merritt professeurs d’immersion et les parents de Collettville Elementary School ont organisé une féte. Plus de 250 participants ont décidé francais. Les éléves et professeurs de Logan Lake et a ceux de Merritt pour cette journée, en l’honneur des 25 ans de immersion. Apres une parade et une cérémonie d’ ouverture, les éléves ont pu se faire de nouveaux uillage, bingo, parachute, et arts plastiques ont été offerts intermédiaire, ils ont eul’ occasion de participer aux trampoline, danse folklorique et jeux. Les entant sept pays francophones. Aprés s’étre Sylvie Champoux éclate et notre compositeur est expulsé dunid. Il doit alors trouver une cabine téléphonique qui lui permettra de transmettre ses - corrections, mais |’univers entier semble ligué contre lui. La cabine téléphonique est tout prés , et Comme l’explique Pierre Beaudoin, |’écriture du scénario est en quelque sorte un travail | d’équipe. Aprés en avoir terminé la premiére ébauche, il en envoie une copie 4 son ami René Caron, au Québec, qui lui, s’°empresse de renvoyer lacopiecorrigée. Ca vous rappelle quelque chose? Cet échange se poursuit jusqu’au jour ou la version finale est enfin préte. Pour ce qui est du théme, «le lien — est trés facile a faire», explique | Pierre Beaudoin. «C’ est un film de mouvement qui ne bouge pas; tout se passe dans une cabine téléphonique mais les mouvements sont psychologiques.» Pour le tournage, Pierre Beaudoin bénéficie d’un petit budget qui lui permettra de pourvoir aux dépenses encourues. On choisit soigneusement le site, les comédiens et autres éléments nécessaires pour finalement commencer le tournage en mai. L'équipe du tournage en «mouvement». A gauche, René Caron. _ Laplus grande contrainte pendant le tournage a été le climab», relate Pierre Beaudoin. «L*histoire se déroule sous la pluie, ce qui n’est pas évident lorsqu’un dispose d’un certain nombre de jours pour le tournage.» Quoiqu’il en soit, on a su remédier 4 un tel probléme en utilisant des panneaux qui cachaient le soleil et des boyaux d’ arrosage pour donner une illusion de pluie. Une fois terminés le montage -effectué au Québec par TransImages- et les derniéres retouches, il ne reste plus qu’a ' attendre la décision des différents © comités de sélection. Aprés avoir été sélectionné par le comité canadien, il apprend qu’il fera partie de la compétition a Paris. Pierre Beaudoin ne sait ce qui l’attend une fois rendu la-bas. Pour le moment, on ne peut lire sur son visage que satisfaction et ccontentement. Pendant quelques semaines, il aura été l’un des seuls a souhaiter qu’il pleuve a Vancouver, mais maintenant, tout ce qu’il souhaite, c’est de vivre une telle expérience 4 nouveau! Genevieve Gouin | 4 het CARREFOUR CHRETIEN EVANGELIQUE Expérimentezladifférence ! Ecole élémentaire Millside, 1432 Brunette, Coquitlam Contactez Pasteur Robert Lapointe au 525-1705 pour plus d'informations Service tous les dimanches a 10h