Rétrospective 1997 - Personnalités francophones 7 Py: Oz) sass Over ie-B Le vendredi 19 décembre 1997 9 DESSINE-MOI UNE FEMME DE THEATRE Michelle Cook irectrice —_ artistique pendant plus de 4 ans, Michelle Cook a remis les clés du Théatre La Seizitme. Pour le plus grand malheur de la communauté artistique de la Colombie- Britannique, elle a joué son dernier acte, une certaine mi- octobre. Cette entrevue a été réalisée & son domicile, le 4 aotit 1997, Le Soleil : Quelle serait votre plus belle expérience en tant que metteure en scéne ? Michelle Cook : Le Petit Prince. Quand jai décidé de monter cette piéce, c’était un énorme défi. Tout le monde a joué Le Petit Prince, connait le texte. Dans chaque école on a étudié, a vu Le Petit Prince. Alors je me suis dit, « je vais faire Le Petit Prince, mais faut vraiment que je crée quelque chose de magique, qui n’a pas encore été fait. » Et jai réussi. Pai ajouté de nouveaux éléments. Le vaniteux a dansé la claquette, les étoiles scintillaient tout au long du spectacle. I] fallait vraiment de la détermination. Je me souviens que mon régisseur m’a dit que c’était impossible d’apporter |’équipement pour faire de la fumée dans les gymnases d’écoles. J’ai tenu UN TEMPS FOU Daniel Bélanger vec son spectacle Quatre saisons dans Ie désordre, consacré au Québec par un Félix fin octobre, Daniel Bélanger a pris la route de Ouest (Alberta et Colombie-Britannique) et a donné un Coup de Coeur a ses fans, rassemblés &4 Vancouver au Richard’s on Richards, le 2 novembre dernier. Le Soleil: Vous écrivez des textes de chansons _ trés poétiques, profonds. D’ou vous vient cette sensibilité ? Daniel Bélanger : J’ai pris ca dans le grand amour que j'ai pour la musique depuis que je suis tout petit. En écoutant et en décortiquant les textes des chansons. La ot j'ai appris le plus, c’est en écoutant les chansons de Jean-Pierre Ferland, Charlebois, Brel, Ferré... J'ai toujours pensé que pour faire des chansons, il faut surtout en écouter et les comprendre, LA VIE EN QUESTION Marie Laberge our sa_réouverture officielle et sa nouvelle vocation, avec un cachet plus international, la librairie Manhattan, en collaboration avec le Bureau du Québec & Vancouver, a fait un trés beau cadeati samedi dernier aux lecteurs et lectrices invitant francophones — en V’écrivaine Marie Laberge. Le Soleil : Vous aimez vous poser des questions, vous remettre en question ; par lécriture, par les voyages, par vos rapports avec les autres: ?) Marie Laberge : Je peux pas faire autrement, c’est comme ¢a. Je pense que c’est plus intéressant de poser une question que de chercher une réponse. Un livre est une facon de poser une question fondamentale : la question L’HOMME UNIVERSEL DE LA DANSE Denis Bergeron vec larrivée en mal dernier d’un nouveau directeur, The Dance Centre de Vancouver a sans contredit fait un pas de géant @ouvrir ses en choisissant portes & Puniversalité et en ‘nommant Denis Bergeron son maitre-d’ oeuvre. Lorsqu’on évolue dans le domaine des arts de la scéne, on doit rapidement apprendre i danser. Les subventions, les commandites, le public ne viennent pas & vous sans effort. Comme le mentionne Denis Bergeron : « C’est par l’action que l’on obtient des résultats concrets. Mettre des projets sur papier constitue la premiére étape. Par la suite, il faut travailler & faire avancer les choses. » Et Denis Bergeron élabore des projets qui ne*font pas dans la demi-mesure. Il est, entre autres, un des acteurs importants dans le dossier du futur Centre de danse. .« Ce centre de danse, c’est du jamais vu pour Ouest. La conception’ de ce complexe dépasse les réves les plus fous des danseurs », nous dit Denis Bergeron. 14 NOVEMBRE LE COEUR SUR LA MAIN Pierre Beaulieu vec allure « Depardieu-a-la- son québécoise », sa voix forte et profonde, Pierre Reaulieu ne laisse personne ndifférent. Le plus beau, est que personne ne le laisse indifférent non plus. I est le fondateur de New Step, un refuge & Surrey pour les hemmes — itinérants domicile fixe), aux prises avec des problémes @alcool et de Pp (sans toxicomanie. « Ce que tu regois de la vie, cest ce que tu y mets. Avee ce que je faisais avant, ga m’a rien donné de bon. » Dans un langage imagé, de gars de la rue, de celul qui en a vu @autres et quia vécu bien des miséres et des souffrances, Pierre Beaulieu croit aux miracles quotidiens. Le fait qu'il soit vivant, aidant les plus démunis, est déji un miracle en soit. Ce que Pon retrouve dans les maisons New. Step, c’est une ambiance d’échanges, ob les hommes qui sont en traitement, trouvent. vraunent a quiparler, « Avec un dipléme de Pécole de la rue, jai regu ce que je comprends de la vie aujourd’hui. Je peux m/iden- tifier & ce monde-la. Je sais par quoi ils passent. Je connais leurs besoins. » 18 JUILLET mon bout. Il y eu de la fumée sur la scéne, comme je l’avais congu et le résultat était fabuleux. L. S.: De quoi étes-vous le plus fiére en tant que directrice artistique ? M. C. : D’avoir mener la barque pendant 4 ans. Ca voulait dire veiller & la gestion du personnel, au _ travail administratif, & la promotion, & la production, etc. D’avoir Quand j’écris, il s’agit surtout pour moi de rencontrer un personnage. J’essaie de bien comprendre la personne. Quand je sais comment le personnage pense, agit, ce qu'il est, le reste va tout seul. C'est de le rencontrer finalement, le plus important. 7 NOVEMBRE d’une obsession. Je crois qu’un écrivain a environ 3 ou 4 obsessions autour desquelles tournent la totalité de son oeuvre. Et c’est sire- ment difficile de dépasser ga. L. S. : Comment faites- vous pour mettre la beauté de Marie Laberge dans votre écriture ? M. L. : C’est Pespoir que j ai, d’étre une personne avec une certaine lucidité, une aussi créer des liens trés forts avec les troupes de théatre anglophones. C’est essentiel de promouvorr le _ théatre francophone en Colombie- de faire tous Britannique et travailler, dans les domaines de la production théatrale, des francophones aici. 8 AOUT largeur d’esprit, de tolérance. Je sais bien qu’on témoigne de soi quand on écrit. On témoigne d’un rapport qu’on a avec le monde entier, ou en tout cas d’une sensibilité au monde. J’ai_ Jl’impression d’étre une sorte de filtre et que tout passe dedans et que je. dois avoir une couleur quand on regarde le filtre aprés. 27 JUIN Patrimoine Canadian canadien _ Heritage ix ou Avis — A toutes les associations francophones de la Colombie-Britannique diment constituées. Le ministére du Patrimoine canadien et le Secrétariat de l’Entente Canada-Communauté vous invitent a soumettre vos demandes de subvention pour |’obtention de financement pour l’année fiscale 1998-1999, avant le 30 janvier 1998, 17h00. Pour plus d’information veuillez communiquer avec : Ministére du Patrimoine canadien (604) 666-0176 Secrétariat de l’Entente Canada-communauté (604) 732-1420 Canada