j \ 2 - Le Soleil, VENDRED! 12 aovt 1994 Situation linguistique au Canada Le francais en regression a ’extérieur du Quebec Ottawa - L’usage du francais est en perte de vitesse au pays. Le pourcentage de personnes qui utilisent le francais 4 la maison a diminué, passant de 26% a 23% entre 1971 et 1991, constate une nouvelle étude de Statistique Canada. Le francais résonne moins qu’ avant dans les chaumiéres de la minorité francophone. A titre d’exemple, en seulement dix ans, de 1981 a 1991, le pourcentage de personnes qui communiquent en francais 4 la maison est passé de 3,1% a 2,3% au Manitoba. En Saskatchewan et en Colombie-Britannique, le nombre de francophones est jusqu’a trois fois plus élevé que celui des personnes qui utilisent le francais 4 la maison. Un peu moins de la moitié des francophones de Terre- Neuve, du Manitoba, de I’ Alberta et des territoires font du frangais leur langue d’usage. Hormis le Québec, le Nouveau-Brunswick est la seule province ot la majorité des francophones utilisent leur langue maternelle dans l’intimité de leurs foyers. «En 1991, 34% de la population de cette province était - de langue maternelle francaise et 31% parlait le plus souvent le francais ala maison», note lerapport de Statistique Canada, intitulé Les langues au Canada. La proportion des francophones au pays a diminué de 29% a 24% au cours des quarante - derniéres années. Relativement stable au Québec, elle a régressé de 7% a 5% dans les autres provinces et territoires. Selon Statistique Canada, cette baisse s’explique en grande partie par les transferts linguistiques, la forte immigration et le taux de fécondité des Canadiennes frangaises. La forte fécondité des femmes francophones a longtemps contrebalancé l’effet del’immigration internationale. Les francophones ont pu ainsi maintenir, jusqu’au début des années 1970, leur proportion au sein de la population canadienne, aux environs de 30%. A Vextéricur du Québec, les transferts linguistiques jouent un grand réle dans l’effritement du poids relatif des francophones au Canada. Plusieurs enfants de parents francophones apprennent, d’abord et avant tout, l’anglais dans leur tendre enfance. Loin d’étre acquise, la transmission dela langue maternelle francaise se fait encore plus difficilement lorsque l’un des parents est anglophone. Les transferts linguistiques ont un impact direct non seulement sur la proportion des francophones au sein dela population canadienne mais aussi sur le nombre de francophones. Les trois quarts des francophones vivant 4 Vextérieur ~ du Québec se retrouvent au Nouveau-Brunswick et en Ontario. La proportion des francophones a augmenté légérement au Nouveau- Brunswick, passant de33,67%a 34%, de 1981 4 1991. Mais, au méme moment, elle a diminué en Ontario de 5,5% a 5%, la plus lourde perte enregistrée a travers le pays. A V’lle-du-Prince-Edouard comme dans les provinces des Prairies, on a noté un recul tant de l’effectif des personnes de langue maternelle francaise que de la proportion de ce groupe au sein de la population en général. Dans presque toutes les autres provinces et dans les Territoires du Nord-Ouest, bien que les francophones soient plus nom- breux depuis dix ans, leur proportion a diminué ou est restée inchangée. Au Yukon, comme au Nouveau-Brunswick, les francophones sont plus nombreux qu’en 1991, et leur proportion s’est méme accrue au sein de la population. APF Licences renouvelées par le CRTC Radio-Canada doit tenir compte des besoins des francophones Ottawa - En renouvelant leslicences dela télévision de Radio- Canada pour une durée de cing ans, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a enjoint la Société d’Etat 4 adapter son service francais en fonction des Canadiens d’expression francaise vivant a l’extérieur du Québec. Le CRTC demande a la Société Radio-Canada (SRC) de faire une étude des besoins des francophones hors Québec, en matiére de programmation télévisuelle. Un plan d’actiondevra étre présenté au CRTC lan prochain. Les francophones minoritaires ont grandement souffert de la fermeture de plusieurs stations régionales, il y a trois ans. Mais, juge le CRTC, la Société d’Etat fait néanmoins des efforts importants pour bien desservir les francophones dispersés au pays. «La SRC tient davantage compte des intéréts particuliers des collectivités francophones dans les diverses régions, en particulier celles de l’Ontario et du Nouveau- Brunswick, les deux provinces qui comptent la plus forte population francophone hors Québec», note le Conseil. L’heure est a la redéfinition du réle des réseaux francais et anglais de Radio-Canada, selon le président du CRTC, Keith Spicer. «Nousavons besoin plus que jamais d’un solide radiodiffuseur public national. Il importe que les Canadiens aient les moyens nécessaires pour nouer des liens entre eux, découvrir les valeurs communes et les différents point de vue. La SRC peut et doit permettre celieu de rencontre; un lieu ol: nous “pouvons voir le Canada et nous voir nous-mémes», déclare M. Spicer. La SRC aura cing ans pour se donner une nouvelle stratégie a long terme, compte tenu des bouleversements technologiques quis’aménental’aubedel’an 2000. Le CRTC met l’accent sur l’importance du contenu canadien. Le Conseil s’attend 4 ce que la SRC maintienne le pourcentage de contenu canadien dans sa programmation au-dessus du seuil réglementaire de 60%: au moins 65% au réseau anglais et 75% au réseau francais pendant la journée de radiodiffusion (6 h 4 minuit) et au moins 80% aux deux réseaux entre 19 h et 23 h. Les émissions jeunesse sont aussi une priorité pour le CRTC. Il demandeau réseau anglais d’ajouter immédiatement 2,5 heures par semaine de programmation destinée aux jeunes. Quant au réseau francais, on nefait quel’ encourager 4 maintenir ses 20 heures d’émissions pour enfants et adolescents. L’organisme fédéral souhaite fortement que la SRC diffuse tous les mois, sur chaque réseau, au moins «une présentation intégrale ou presque intégrale d’artistes canadiens de la scéne. Leréseau anglais n’a pas atteint cet objectif, remarque le Conseil. ~ Leréseau frangais devra par ailleurs améliorer, si possible, la qualité de ses missions denouvelles et d’informations présentées la fin de semaine. LeConseil s’attend ace que, d’ici trois mois, Radio-Canada lui soumette un code consolidé relatifa la violence a la télévision. Entre- temps, elle doit respecter le code de 1’Association canadienne des APF NfoRMATION LE TOUR DU MONDE EN 365 JOURS - En diffusant, jour apres jour, les meilleures émissions de France, de Belgique, de Suisse, du Canada, du Québec et d'Afrique, TVS, c'est le tour du monde en frangais. Une vision internationale et vigilante de l'information. Une présence internationale dans le monde des arts, des lettres et des sciences. Un calibre international dans l'univers des variétés, des téléfilms et du théatre. Tout un programme a TV5, cable 15*. * * * * * LA TELEVISION INTERNATIONALE Tae oO * Peut varier. Consultez votre cablodistributeur. TOUT UN PROGRAMME! LE MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES,. CELECTION DYP IL) PR NE NDIRAIT PAS eX oh Rael CANADIENNE... WY e A BONG KONG, wAU CANADA/ ATA DETRUIRAIT/ are Le Le seul journal en francais 4 l'ouest des Rocheuses "SANS PEUR NI FAVEUR" oleil de Colombie-Britannique Président-directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Pierre Longnus Journaliste-coopérante : Genevieve Gouin Administration et gestion : Noélle Mathis Infographisme : Suzanne Bélanger Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs : Claudine Lavallée, Marielle Croft, Catherine Lannoy. Collaborateurs Arts et spectacles : Sara Léa, Nigel Barbour, Marie Michaud, Yvan Brunet, Louis Anctil. Ouverture du journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil. 1645, 5ame avenue Ouest, Vancouver, C.-B., V6) INS. Tél: (604) 730-9575, Fax : (604) 730-9576. L'abonnement annuel coiite 25$ au Canada, 55$ a |'étranger. Le journal Le Soleil de Colomble-Britannique est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624 Impression : Horizon Publications OPSC=aM Membre de fAssociation ___ ABE de la presse francophone SSS SE == = Hebdomadaire fondé en 1968 par André Piolat Tél. : (613) 234-6735 Téléc. : (613) 234-6313