tt Nt tnt 2 AR a Greenacre ae ee Les franco— ontariens OTTAWA — Les Franco- Qntariens se sentent nettement désavantagés dans le domaine de l’équipement scolaire par rapport au systéme public. Les insuffisances budgétaires que le gouvernement ontarien accorde aux écoles séparées im- posent de si lourds sacrifices au niveau de la pédagogie que la qualité de l’enseignement en souffre. Cet état d’infériorité découle de l’actuel mode de répartition du produit des taxes scolaires. Ces constatations sont conte- nues dans le rapport prélimi- naire préparé par un groupe de recherchistes de _ J’Université ad'Ottawa pour le compte de Association des Commissions des écoles bilingues de l’Onta- Tig ACEBO. Réunis en congrés cette se- maine a Ottawa, les membres de VACEBO devront prendre connaissance du contenu du rapport pour en formuler les recommandations qui s’impo- sent a l’ensemble de la popula- tion francophone de l’Ontario. Ignorance Les: auteurs du rapport, MM. Maurice Patry, Paul-André Co- meau, tous deux du départe- ment des Sciences politiques de VUniversité d’Ottawa, Réjean Chayer de la faculté des Scien- ces sociales et Mule Pauline Roy, du méme département, re- cherchiste de léquipe, men- tionnent que la premiére tache qui s’impose est celle d’“offrir_ a la population franco-ontarien- ne toute l'information qu’exige une participation authentique et valable”. Tout en ne connaissant pas parfaitement leur systéme sco- laire, la population et ses re- présentants demeurent satis- faits du rendement. des écoles séparées. Selon le rapport, 38 pour cent des contribuables sont favora- bles au maintien des structures actuelles du secteur élémentai- Te, mais 40 pour cent ne s’op- Poseraient pas au regroupement a@dministratif des secteurs élé- mentaire et secondaire, Ce regroupement est favorisé dans une proportion de 65 pour cent par les conseillers scolai- res, surtout pour des raisons de coordination administrative et académique. Cette discontinuité administrative nuirait @ la coor- dination des programmes d’étu- des et affecterait le développe- ment normal de l’enfant, Chongements Dans l'ensemble, les citoyens et les conseillers scolaires interro- gés désirent certains change- ments. Toute modification du systé- me devra s’accompagner de ga- ranties réelles, pour les uns, d’ordre linguistique, pour les autres, d’'ordre confessionnel, et pow d’autres, les deux ensem- le. Les Franco-Ontariens accor- dent une importance de pre- mier ordre a la formation bi- lingue que peut procurer l’ac- tuel systéme d’enseignement. Cet apprentissage semble une condition sine qua non de son adaptation et de sa participa- tion & la société ontarienne. Dans l’esprit d’un nombre . mi- noritaire de répondants, la for- mation religieuse ou morale in- combe @& la famille, tandis que l’école doit prendre en charge la transmission et la préserya- tion de la langue francaise. . Un second noyau plus minori- taire accorde la priorité a formation religieuse. L’école, pour eux, est investie d’une mis- ‘sion, Le rapport En mars 1970, l'ACEBO met- tait sur pied un comité d’en- quéte pour étudier le systeme d’éducation a la disposition des francophones de l'Ontario. Le Comité a confié a 1'Uni- versité d’Ottawa le soin de réa- liser le sondage d’opinion au- prés d’un groupe de commis- saires et d’administrateurs sco- laires, sans oublier la popula- tion en général, de dépouiller et d’analyser la documentation et d’en rédiger un rapport pré- - liminaire La difficulté de l'identifica- tion des francophones, malgré les 450,000 qui habitent l’Onta- rio, a forcé les recherchistes a se rabattre sur les listes d’élec- teurs dressées lors du dernier scrutin fédéral. C’est ainsi que les jeunes de 21 ans et moins ont di étre négligés, vu l’im- possibilité de combler ceite Ja- cune, mentionne le rapport. Des 142,404 noms _ recensés, 2,000 ont été choisis comme . échantillon dans cing grandes régions, le Grand-Nord, le Moyen-Nord, l'Est, le Sud et le Sud-Ouest. Ces régions incluent 13 com- tés : Stormont, Glengarry, Pres- cott, Russell, Nipissing, Timis- kaming, Carleton, Algoma, Sud- bury, Cochrane, Essex, York et Welland. En plus aun questionnaire, les recherchistes de l'Université d'Ottawa ont poursuivi leur re- cherche a l’aide d’entrevues. Pour fins d’analyse, 525 ques- tionnaires ont été considérés comme valables, soit 28.8 pour cent des 1822 personnes ayant effectivement recu le question- naire, 8.9 pour cent ayant été retournés par le service des Postes avec la mention “incon- nu” , “adresse incorrecte”, “‘dé- ménagé” 3 ele. L’ensemble des régions fran- cophones a répondu dans une proportion moyenne de 28.8 pour cent au questionnaire, ce qui est considéré comme “trés acceptable’ pour ce genre de recherche. L’ACEBO avait un fonds de $15,000 pour réaliser son en- quéte, ce qui a été qualifié par M, Buindon, un des recherchis- tes, comme “trés hon marché” pour un rapport de 182 pages. | Aide fédérale ‘an allie eeieacs ice iee tee ae Le. Premier ministre a annoncé recemmentune nou- velle politique d’aide fédé~ rale a toutes les cultures au Canada. En énongant ta | réponse du gouvernement aux recommandations du Li- vre IV du Rapport de la Commission royale d’enqué~ te sur le bilinguisme et le biculturalisme, intitulé “L’apport culturel des au- tres groupes ethniques’’, le Premier ministre a exposé un ensemble de program- mes destinés 4 promouvoir la justice sur le plan cule 1 turel, Cette politique a pour but d’aider et d’encourager les diverses cultures et les dis vers groupes ethniques qui ont donné et continuent de donner de la cohésion et de la vie a notre société, Bien qu’il y ait deux langues of- ficielles au Canada, il n’y a pas de culture officielle qui ait la priorité sur une autre, Selon le Premier mi- nistre, une politique de mul- ticulturalisme dans un pays bilingue devrait aider a dé- truire les attitudes discri- minatoires et a faire dispa- raftre les jalousies culturel- les, : Le Premier ministre aexe= pliqué que, dans le passé, une importante aide publi- que a été accordée aux arts, 4 la culture et 4 la langue des Canadiens’ d’expression frangaise et d’expression anglaise, Ces derniers temps, des mesures ont été prises en vue du finance- ment de centres de culture et d’éducation a l’usage de la population indigéne, La politique annoncée aujour- d’hui admet 1’opinion soutee nue par les autres groupes culturels, selon laquelle ils sont eux aussi des éléments essentiels du Canada. Ils. recherchent de nou- veaux moyens de contribuer a la vie régionale et natio- nale, c’est-a-dire des mo- yens qui, découlant de leurs - diversés traditions particu- liéres, n’en présentent pas moins un caractére nette- ment canadien, Le Premier ministre a affirmé que le gouvernement va offrir son aide aux diverses cultures et aux divers groupes ethni- ques. Ceux-ci seront en- couragés 4 partager avec les autres Canadiens les mani- festations et les valeurs de ~ leur culture et 4 contribuer ainsi 4 enrichir la vie de - ‘toute la collectivité cana- dienne. Il a ajouté que le gouver- nement répondait d’une mae niére positive a toutes les- recommandations qui lui é- taient adressées dans le Li- vre IV et que, dans les let- tres qu’il avait écrites aux provinces, il les encoura- geait 4 donner une réponse analogue aux recommanda- tions qui sont de leur come pétence. Les programmes fédéraux comprennent notamment; * Des subventions enfaveur de projets qui encouragent le développement des cultu- res, l’organisation de pro- grammes de préparation a l’acquisition de la citoyen- neté. et la tenue de rencon- tres multiculturelles, Des lieux of peuvent se rencon- trer tous les groupes cule turels comme, par exem- ple, le \‘‘Centre internatio- nal’? de Winnipeg qui con- naft beaucoup de succés, dee viendront admissibles a une aide fédérale, * Un programme de re- cherche a court terme vi- sant 4 recueillir des don- nées si nécessaires sur les divers rapports entre lacul- ture et la langue dans dif- férents groupes ethniques. Le programme de recher- che, qui prendra fin dans un an, fournira les données fondamentales requises pour des programmes qui seront lancés dans l’avenir, parti- culiérement ceux qui se rate tachent 4 une troisiéme lane gue, * Des discussions avec des fonctionnaires provinciaux en vue de trouver les mo-= yens de fournir des auxiliai- res didactiques pour l’en- seignement de troisiémes langues, qui seront utilisés par des étudiants canadiens. * Un accroissement del’ai- de accordée actuellement aux provinces pour I’ensei- gnement des langues offi- cielles aux immigrants a- dultés, dans le but d’inclure également 1l’enseignement aux enfants. * Des projets spéciaux mis en oeuvre par le Musée na- tional de‘ l’homme, l’Office national dy film, la Biblio- — théque nationale et les Are chives publiques et destinés a présenter au public la di- versité et la richesse de toutes les cultures qui font partie de 1’hé nabs du Cana= da. * La publication dhistaies: relatant les modes d’implan= tation, l’apport et le dévelop- pement actuel des diverses cultures canadiennes, * Une étude sur la possibi- lité de créer un programme ou centre canadien d’études multiculturelles. * Des consultations perma- nentes avec tous les grou=- pes culturels. Par l’entremise de la Die rection de l’action socio- culturelle, le Secrétariat d’Etat accorde une aide aux cultures frangaise et anglai- Se, lorsque celles-ci se trouvent dans une situation minoritaire, Certgines asso- ciations artistiques cana- diennes regoivent l’aide du ministere par 1’intermédiai- re de la Direction des arts et de la culture. La. Di- rection de la citoyenneté se- ra chargée des programmes d’aide fédérale 4 1’intention des groupes culturels d’ori- gine autre que frangaise et anglaise, Selon le Premier minis- tre, si l’on veut que l’unité nationale parle au coeur de chaque Canadien, elle doit étre fondée sur la foi que chacun a en son identité pro- pre; de 14 naftra le respect de celle des autres et la vo= lonté de partager nos idées et nos maniéres de voir, Une politique de multiculturalise me vigoureuse aidera a créer ce climat de confiane ce préliminaire, Elle sere vira aussi a abaisser les barriéres qui divisent are bitrairement notre société d’aprés l’origine ethnique ou le simple nombre, Le Premier ministre a aussi déclaré que le but poursuivi par cette politie que était de ‘‘favoriser les ’ rencontres et les échanges fructueux entre tous les groupes culturels canadiens, dans l’intérét de l’unité na- tionale’’, Pierre’s Electric SPECIALISTE EN CHAUFFAGE ELECTRIQUE, CANALISATION ELECTRIQUE Au service des Franco-Colombiens depuis 1969. 2230 Bowker, Victoria, B.C. Bus. 383-3242 "VANCOUVER SALON. LUCIEN BELLIN | | COIFFEUR_FRANGAIS an (coin GveBeachi Res. 598-1763 Tel: 683-4622 LE — 10 DECEMBRE 1971, Ill