Enregistrement de 2@me classe 0046 Vol. 6 No. 30 OLETL de vancouver “LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE—BRITANNIQUE vendredi 23 Feats 1973 202 Les six candidats créditistes arborent un sourire de circonstance en attendant V’issue de la lutte dont le vainqueur prendra en mains les destinées du parti en Ga B. De g. a d: Harvey Schroeder, Clelland et Jim Chabot - par Pierre Corday Tout parti vit de sa mys- tique et meurt de sa politi- que’’. par Charles Peguy A Vheure of vous lirez ces lignes, les créditistes de C.B. (ou plus exactement et officiellement la Ligue du Crédit Social) auront com- mencé 4 tenir les assises de leur congrés, au cours du- quel dix candidats sollicite- ront lessuffrages des diffé- rents délégués régionaux pour se faire élire au poste supréme de chef du parti - provincial. Présentons les candidats par ordre alphabétique afin de ne point tomber sous |’ac- cusation de favoritisme: William Ri- chards, 41 ans,homme d’affaires. Député Sth.O- kanagan James R.46 ans,Supervi- seur C.P.dé- puté Colum- BENNETT CHABOT bia River » James P.R, 50 ans,comp- table McCLELLAND R.H. 39 ans Editeur SCHROEDER Harvey W.40 ans f Ed, Assureur vie agréée dé- puté North Peace River MASON SMITH Voici donc les six candi- dats qui s’affrontent pour se faire élire A la direction de la Ligue du Crédit Social de la Colombie Britannique. Qui sortira vainqueur de cette compétition qui attein- dra son point culminant ce ~. samedi 24 novembre 4 1’Ho- tel Vancouver. ‘En fin de soirée, sinon plus tot, la scéne politique de CB aura un nouveau figurant qui viendra temporairement dé- frayer la chronique des jour- naux. Le fait que ce congrés ait lieu revét déja quelque im- portance, d’autant plus qu’il s’agit de trouver un succes- seur A l’inéffable Bennett pére, qui a marqué de sa forte empreinte personnelle non seulement la progres- sion du parti créditiste mais également la vie politique sur le plan et national et provincial. Qui l’emportera. Quelles sont les chances de chacun des candidats présentement en lice. Vouloir se livrer 4 des pré- dictions en politique est un jeu rempli d’aléas et se li- vrer 4 des pronostics ne prouve gtére, d’une facon ou d’une autre que son au- teur ait fait davantage preu- ve de sagacité. Non, loin de 1a, il existe en effet tant d’impondérables que, pour le commun des mortels, il est quasiment impossible de se prononcer en connais- sance de cause sur ce su- jet. Les uns et les autres, autant que nous sommes, régis par les passions, nos émotions, nos gofitts,nous arriverions certainement 4 des résultats différents. Toutefois, 4 partir de quel- ques données trés simples, on peut se risquer 4 formu- ler des opinions et 4 tenter de dégager les grandes li- gnes possibles dans _ les- quelles pourront s’engager les délegués qui doivent choisir le candidat le plus apte A remplir le poste de chef du parti. Bill Bennett, James Mason, Ed Smith, Bob Mc Au premier abord, Bennett semblerait @6tre en assez bonne posture. ‘‘Fils de son pére’’, pourrait-on dire sans _vouloir étre facétieux, il a donc l’avantage de bénéficier du prestige et de l’impor- tance dont a pu jouir son pé- re.’. Et c’est 1A chose 4 ne pas dédaigner en politique. Par ailleurs, le succés qu’il a récemment remporté aux élections dans le district é- lectoral de South Okanagan, n’est pas pour lui nuire, puisqué cela lui a permis de siéger au parlement provin- cial. En somme, on pourrait lui attribuer 4 bon droit le titre de dauphin. Il peut cer- tainement compter sur l|’ap- pui de la majorité de ceux qui font ou ont fait partie du clan Bennett. Maintenant arrivera-t-il 4 rallier un nombre suffisant des autres délégués, soit au premier tour, soit au ballot- tage, pour l’emporter. Ceci: est une autre paire de man- ches et. le congrés décidera done de cette question irré- vocablement. Ensuite, c’est James_ R. Chabot, né 4 Farnham, dans la province du Québec, de souche canadienne-frangai- se qui, 4 mon sens, s’avére un candidat dont les chances de faire impression ne sont pas des moindres En effet, ayant pris part au jeu de la politique dés 1957, il réussit A se faire élire comme député pour le district de Columbia Ri- ver en 1963. Il fut réélu successivement en 1966, en 1969 et en 1972. Il fit également partie du Cabinet Bennett en qualité de ministre du travail le 2 avril 1971 jusqu’A la défai- te du gouvernement crédi- tiste aux élections provin- ciales de 1972. Trés disert et affable, il jouit d’un certain entregent et possde un esprit causti- que qui en font un politi- cien averti et capable. Sera-t-il l’homme auquel les créditistes confieront les rénes du parti. C’est possible et les délégués ne manqueront pas de le faire savoir au monde extérieur a l’issue du congrés. Un autre candidat . digne de mention serait Ed Smith, assureur-vie agréé de pro- fession, député du district de North Peace River depuis les élections de 1966. Réélu en 1969 et en 1972, il occupa divers postes dans différents comités ministériels. Présentement, ilest le por- te-parole du parti dans dif- férents domaines ressortis- sant du cadre gouvernemen- tal. Lui aussi se présente com- me un candidat avec lequel il faudra compter ou dont il faudra se ménager les par- tisans pour emporter la vic- toire. A moins d’imprévu, les trois autres candidats ne se- QUI L'EMPORTERA? ront 1&4 que pour aviver ou envenimer la lutte qui se promet d’étre intéressante et révélatrice sous bien des rapports pour les politicolo- gues. L’homme de demain qui prendra en mains les desti- nées du parti aura un rdle extr€émement difficile a remplir car, de l’impulsion qu’il saura donner aa parti, de l’enthousiasme et de la confiance qu’il saura inspi- rer 4 ses partisans et 4 1’é- laborat en généra] dépendra l’avenir politique du parti créditiste en Colombie Bri- tannique. En effet, méme les plus a- veugles se doivent de recon- naftre que les créditistes, d’un bout 4 l’autre du pays, ont subi des revers qui ont donné lieu 4 diverses inter- prétations loin d’étre favo- rables quant 4 l’existence future du parti, que ce soit sut le plan fédéral ou pro- vincial, pour continuer de jouer un role significatif dans la vie politique du pays. Le parti créditiste a besoin de redorer son blason. NOUVEAU PARTI FEDERAL UNILINGUE OTTAWA -_ L’Association des Loyalistes canadiens vient d’annoncer la forma- tion d’un nouveau parti dont le programme comprend |’ adoption de l’anglais comme l’unique langue officielle du Canada. Ce nouveau mouvement, sous le nom de Parti du Ca- nada, compte présenter plus de 50 candidats aux prochai- nes élections fédérales. D’aprés leur porte-parole, Stuart Neilson, ‘‘Le Parti du Canada est en faveur de l’annulation de la Loi des Langues Officielles car el0 le va 4 l’encontre des droits des Canadiens, selon la ga- rantie qui leur est conférée par la Constitution’’. D’aprés ce digne tenant du plus affreux chauvinisme, témoignant d’une étroitesse d’esprit qui ne saurait faire honneur 4 un citoyen cana- dien, il a déclaré que la Constitution désignait 1’an- glais comme langue offici- -elle partout au Canada et qu’elle ne prévoyait nulle- ment l’emploi officiel du frangais ou de toute autre langue au Canada. Il a également tenu 4 sou- ligner que ‘‘Mais nous ne sommes pas antifrancais,, nous sommes procana- diens’’. Il est 4 espérer qu’il n’y a pas trop de Canadiens de cet acabit. QUEL TRISTE SIRE! REELU COQUITLAM - Le maire Jim Tonn a été réélu maire dela municipalité de Coquitlam, dans laquelle Maillardville est situé. M. Tonn, 32 ans, ex cour- tier en alimentation, a bat- tu son adversaire Jack Bal- lard par 6192 voix contre 1093 Aprés le résultat des élec- tions, il a déclaré que dé- sormais il se consacrerait tout son temps 4 la mairie. Parmi les trois conseillers municipaux élus, on remar- que le nom de M. Charles Filiatrault, homme d’affai- res de Maillardville. Changement massif d’emplois en Angleterre Selon une enquéte menée en Angleterre par le minis- tére de l’Emploi, dix mil- lions de travailleurs chan- gent d’emploi chaque année, ce qui a pour effet probable de réduire le nombre de ceux qui se tiennent au bas de l’échelle ainsi que le temps qu’ils y passent.