VOL 17 No 15 Lucie Douville Vingt plaintes ont été dépo- séesdepuis janvier 1984 auprés ° 'du Commissariat aux langues officielles 4 Edmonton, bu- reau Tegroupant l’Alberta, la Colombie britannique et les Territoires. Vingt plaintes sur un manque de services en francais dans les ministéres, sociétés de la Couronne et agences fédérales de notre province. Lucie Douville, nouvelle re- présentante du Commissariat est venue faire la tournée la semaine derniére des associa- tions francophones, mais sur- tout des ministéres pour infor- mer ceux-ci, car d’aprés elle l'information est la clef. Lors- que celle-ci est bien faite, le réle d’ombudsman et de véri- ficateur, réles du Commis- sariat, améliorent considéra- _blement.la situation. VENDREDI 3 AOUT 1984 La boite a plaintes Le Commissariat aux~ lan- gues officielles agit en tant qu’ombudsman, il recoit les plaintes de tous ceux et celles qui ont a déplorer le manque de services en francais du cété fédéral. Il agit en tant < que vérificateur; Lucie Douville visite les bureaux fédéraux pour s’assurer que les postes désignés bilingues le sont ef- fectivement... Elle s’assure que les directeurs ou les responsables sont au courant de la Loi sur les langues officielles, passée en 1969. Lorsque Lucie se déplace par Air Canada, elle vérifie, de visu, que cette société de la Couronne lui réponde en francais. Depuis quelques temps, on a constaté dans cette derniére compagnie aé- rienne nationale un réel_ef- fort, dans ce sens. “Nous avons recu quelques lettres de citoyens de la Colombie_bri- tannique qui nous font remar- quer qu’a Air Canada et aux Douanes, ¢a va mieux, il y a un peu plus d’employés qui parlent les deux langues.” explique Lucie Douville. Il est vrai que plus nous demanderons, nous public, des services en francais, plus le service s'améliorera. Et si nous nobtenons gain de cause, un seul geste suffit: téléphoner au bureau du Commissariat aux Langues officielles, situé a Edmonton, les communica- tions interurbaines sont ac- ceptées en frais: virés. Le Commissariat fera une en- quéte et agira en consé- quence. Mais combien de fois avons-nous renoncé 4 atten- dre au téléphone la seule personne qui pouvait nous renseigner en francais, parce que cette personne était sur une autre communication ou était a sa pause-café! Le troisiéme réle du Com- missariat - qui ne dépend directement du Parlement ca- nadien -, celui de l’informa- tion, est trés important. N’e- xiste-t-il pas encore des em- ployés fédéraux qui pensent que’ le Commissariat n’encou- rage que le francais et que toutes les réunions ne se feront qu’en frangais? Le numéro dé téléphone du bureau a Edmonton est le (403) 420-3111. Il est ques- tion d’ouvrir un bureau a Vancouver, pour décharger celui d’Edmonton des nom- Ibreux: va-et-vient entre le Yukon, les Territoires, la Colombie britannique et ]’Alberta. coool char du. “programm ; e-cadre Le char allégorique de _l’as- sociation des parents pour le programme-cadre de francais de Terrace a remporté le premier prix toutes catégories lors du festival River Boat days qui a lieu toutes les années la derniére fin de semaine. de juillet. Pourtant, au départ, l'association ambi- tionnait simplement de se faire un peu de publicité et n'envisageait pas de gagner le moindre accessit dans une Suite en derniére page Noél en aout En rentrant chez mot, dimanche vers minut, je vis de la lumiére au Soleil plus un camion blanc et fatigué, bien connu de la francophonie, stationné devant la porte. Mot, vous me connaissez, je naime pas prendre de risques et je suis allé me coucher en me | persuadant que j‘avats 7évé. Tout de méme, javats un peu de mal @ trouver le sommeil et jat donc téléphoné au journal pour en avoir le coeur net. Le propriétaire du ca- mion en question ma ré- pondu de me méler de mes affaires et que je verrat bien demain. De fart, le lendemain, un _ superbe ventilateur ronronnait au plafond et il était agré- menté d'une petite note: “Chose promise chose die”. Nos péres Noél a nous, méme s‘ils tiennent a garder lVanonymat, et s‘ls opérent durant les nuitts dété, nen tiennent pas moins leurs promesses. Oncle Archibald Cours pee Du théatre au voyage Par Annie Granger Cet été, huit enfants ont préféré les cours de théatre aux camps d’été, et six adultes se sont enfermés deux heures par semaine: dénominateur commun, le francais et Wendy Cumming: ; Cet aprés-midi-la, il y avait quatre enfants, il faisait chaud et la gréve des autobus en a découragé quatre autres. Dans le centre communau- taire de Douglas Park, Wendy et ses quatre jeunes, agés de sept a onze ans, miment une scéne devant un écran de télévision fait de carton. Pas sence de l’envoyée du Soleil de Colombie, ils recommencent et recommencent la scéne pour pouvoir la _présenter une semaine plus tard a leurs parents. Olivier est a lécole St-Sacrement, Karina et Sylvie, onze ans, ont suivi, il y a quelques années une classe de maternelle en im- Shariva, petite de sept ans, elle vient d’Egypte, et pour elle le francais est presque tne langue maternelle. Quant aux adultes, ils ne sont que quatre, fidéles au poste, car ce soir-la il y a réunion pour nommer un candidat libéral dans Vancouver-Centre, une éléve s'est fait excuser, pour elle la destinée du pays est plus importante. Pour Maureen, apprendre le francais, c'est intimidés du tout de la pré- _mersion francaise, quant a Suite en derniére page La fiévre du “Breakdan- ing” a’atteint la céte ouest canadienne. Si vous en étes un ou une fervente, préparez- vous pour participer a des éliminatoires et peut-étre a la grande finale de cette danse venue du Bronx américain. La Colombie britannique sera a l'heure du “Breakdancing” le 27 aout avec la présentation de quatre danseurs venus de New York avec la visite de ' monsieur T du_ feuilleton américain “A Team”. ‘Le soir du 27 aoat a 19 heures au PNE de Vancouver, ces personnalités jugeront les meilleurs danseurs de la province. Les magasins Wood- ward organisent des élimina- toires 4 Victoria et dans la région du Grand Vancouver. D’abord Victoria le 17 aoiat, Seven Oaks le 20 aout, a Vancouver 4 Oakridge le.21, a New Westminster le 22, Park Royal le 23, Guildford le 24 et le centre ville de Vancouver le y‘‘Breakd ih ee ancing’ - 25 aout. , C’est donc le moment de sortir de votre chambre a coucher et de montrer vos talents; vos pirouettes et vos toupies sont peut-étre meil- leures que vous ne le pensez et ~ surtout que-ne le pensent vos parents. Comme ce sont les magasins Woodward qui_or- ganisent ces éliminatoires rien de plus simple pour s’'inscrire, demandez le formulaire au kiosque de renseignements de ces grands magasins. Le seul journal de langue frangaise de la Colombie britannique ‘Courrier de 2éme classe Second class mail N° 0046 30 cents Le portrait d’un francophone C’est du tout cuit Par Annie Granger Depuis deux ans, Jean- Jacques Coirier y pensait. Tl avait méme été en Californie pour -voir com- ment ca marche 1|a-bas. “La Bonne Table” a ouvert la semaine der- niére. Ce n’est ni un restaurant, ni une bouche- rie, ni une charcuterie, ni une €picerie. En France, on l’appellerait un traiteur et dans certains coins, une rotisserie. Chez Jean- Jacques, on trouve aussi bien des plats tout prépa- rés d’avance a emporter, que des plats a faire mijo- ter soi-méme; les étagéres y regorgent de produits venus directement d'Europe par avion, com- me des melons de Cavail- lon, de la sole de Douvre, des haricots verts fins frais, du cassoulet en conserve, de l’huile de pépins de raisin (grosse mode en France), du vinaigre de vin de Champagne... “Je recois quatre person- nes ce soir a souper, que me proposez-vous?” _de- mande cette cliente anglai- se qui s'essaie en francais. Sur la dizaine de passants qui va _s’arréter pendant le temps que je suis . 1a, une bonne moitié parle francais avec divers ac- cents. belge , - francais, uébécois, ou anglais. Un irecteur d'hétel, ~ origi- naire de Belgique vient féliciter Jean-Jacques, et en profite pour prendre son repas du soir. I] emporte du paté de chevreuil, fait par Jean-Jacques, du lapin ala moutarde, du froma- ge. En coupant ce dernier, Jean-Jacques explique : “Demain, ce sera de la quiche lorraine, aprés de- main du boeuf aux légu- mes. Je proposerais chaque jour trois plats du jour, deux viandes et un poisson venu d'Europe, du. trubot par exemple. Et je pense que je vais installer un comptoir avec des ta- bourets”, ajoute-t-il. Ainsi, le midi, si au lieu d’aller au restaurant et si manger dans son bureau est trop monotone, on pourra s’ass- seoir face a la rue, ce sera plus agréable, manger sur le pouce est devenu telle- ment courant de nos jours! Plus tard, peut-étre, “La Bonne table” aura sa terrasse, elle aussi, comme ses voisins. , Un couple anglophone entre et s'extasie devant un légume couleur rouge, est- ce du chou rouge? “Non, du radichio, une sorte de salade, importée de France. Jean-Jacques est cuisinier de_son métier, méme si vous le retrouvez beaucoup derriére son comptoir, Pour rien au monde il n'échangerait sa place de- vant les casseroles. C'est pourquoi, Patricia,“ son €pouse l'aide au comptoir ‘quand elle n’est pas entre Vancouver et New-York avec une compagnie aé- rienne pour laquelle elle travaille. “Je voulais avoir ma propre affaire, expli- que Jean-Jacques, je ne voulais pas quitter Je mé- tier, mais je ne voulais pas non plus faire comme Michel, mon voisin, qui est dans les cuisines de son restaurant de dix heures du matin a onze heures du soir.” Quand il a su, par Michel, que le local était 4 louer, Jean - Jacques et Patricia ont sauté sur l’oc- _casion, ils ont fait eux- mémes les plans et trois semaines plus tard ils ou- vraient “La Bonne table”. Pas trés difficile pour lui d’avoir les bonnes adres- ses; pendant trois ans, il est le bras droit d’un grand * chef de Vancouver, Plus tard quant celui-ci quitte, il prend sa place. Son passé est lourd en sauces, en plats, en desserts. Né a Paris, mais élevé 4 la ~ Rochelle, il monte les échelons des cuisines: ap- prenti trés jeune a Annecy, Suite en derniére page Pir Rp vara AB aa a! Te et GP ke ag tg ee mama te + el I te Ps eaten kp NEG A SR eee te Ais I BA + Re Re ai a nas ie SS ele a SE RDB tee __ Sena este DE PEE SES BEERS. ow