7 A %, Le Soleil ed Colombie, 12 Mars 1976 Le chef de l'equipe de la conservation sjintéresse aux economies d’énergie Chaque jour, M. David Brooks, directeur de la recherche 4 l’Office de la conservation de _ Jlénergie consomme 300 BTU de sa propre énergie pour couvrir le mille et demi qui le sépa- re de son travail. Lorsque le temps le permet, il laisse la voiture au garage (elle consomme 11,850 BTU pour couvrir ce trajet), ne prend pas Pautobus (5,550 BTU) et utilise sa bicyclette. Selon M. Brooks, la conservation de l’énergie est capitale, rationnelle et pratique. L’augmentation de la consommation en énergie dit-il, ne peut avoir que des effets déplorables sur la qualité de l’environnement, la nature de nos villes et les rapports politiques inter- nationaux. D’autre part, la conservation contribuera énormément a réduire la nécessité de détruire l’envi- ronnement pour chercher de nouvelles sources d’énergie coiiteuses. Il est peu réaliste de croire que nous pourrons continuer comme par le pas- sé. Les Canadiens peuvent continuer cependant a béné- ficier d’un mode de vie élevé, sans augmentation importante de leur consom- mation d’énergie. En fait, dici 20 ans, nous pouvons parvenir a atteindre un pla- teau de demande en énergie grace 4 un programme de _conservation efficace qui peut se traduire par une meilleure qualité de la vie. On arrivera alors 4 une con- sommation stable, opposée aux 5 a 6 pour cent actuels d’expansion annuelle. LOffice estime que Yon peut économiser 40% des besoins futurs en éner- gie de deux maniéres. Nous pouvons d’abord remédier aux méthodes inefficaces dutilisation de l’énergie en mettant nos voitures au point ou en nettoyant nos chaudiéres pour qu’elles con- somment moins de combus- ‘tible. Nous pouvons aussi réduire notre consomma- tion d’énergie en utilisant Vautobus au lieu de la voi- ture, en baissant le thermos- tat et en éteignant l’éclairage inutile. L’équipe de cher- cheurs de M. Brooks s’est concentrée sur l’efficacité de utilisation de l’énergie dans le chauffage des im- meubles qui brilent actuel- lement environ un quart de Vénergie du Canada. Ils ont découvert. que l’on peut ré- duire les pertes de chaleur de 20 a4 50 pour cent, uni- quement par une isolation convenable. L’amélioration de l’entretien peut aussi con- tribuer 4 économiser de |’é- nergie. Le gouvernement fé- déral a déja augmenté le rendement de ses _ installa- tions de chauffage a Ottawa de plus de 10 pour cent grace 4 un entretien minu- tieux. Les transports con- somment un autre quart de énergie canadienne. On peut résoudre ce probléme en utilisant l’autobus et le train. Quant a la voiture, M. Brooks déclare que si chaque voiture canadienne pouvait donner 25 milles au gallon, la consommation canadienne d’essence dimi- nuerait presque d’un tiers. LES TARIFS MONDIAUX AU SEGOURS— DE LA DU PETROLE _ siiiseavarion s Des organismes oOfficiels ET LE commencent 4 se soucier du probléme de la conserva- tion de l’énergie. Citons entre autres le Congrés du Travail canadien. CANADA OTTAWA — D’aprés un éco- nomiste du gouvernement fédéral, on exporte vers les Etats-Unis le pétrole de Ouest du Canada alors que le Québec et les Maritimes doivent en importer parce qu’on ne peut actuellement pas le transporter de Ouest vers les marchés de l'Est. Au cours d’un en- tretien, M. Fred Gorbet, conseiller économique prin- cipal adjoint au ministére de l’Energie, des Mines et des Ressources, a déclaré que l’Ouest avait suffisam- ment de pétrole pour appro- visionner |’Ontario et les provinces de l’Ouest et des Prairies avec un surplus de 250, 000 barils par jour, jusqu’au début des années 1980, par le pipeline propo- sé jusqu’a Montréal. M. Gorbet a ajouté qu’actuellement, l’Ouest ex- porte u npee plus de pétrole vers les Etats-Unis que l’Est n’en importe. Le revenu des exportations vers les Etats- Unis sert 4 amortir les achats de pétrole de l’Est. Tous les consommateurs canadiens paient ainsi le méme prix de base pour le pétrole. Le Canada, importateur de pétrole Toujours selon M. Gorbet, vers le milieu de 1975, la demande en pétrole des provinces de Est aura augmentée et nous en ex- orterons moins vers les -Etats-Unis. Globalement, le Canada ne sera plus exporta- teur de pétrole. Nous ne savons ‘pas -si les importa- tions»de: pétrole, en particu- lier du Moyen-Orient, ne seront pas encore interrom- pues pour des raisons politi- ques. Si c’était le cas et si les prix mondiaux mon- taient encore, le Québec et les Maritimes seraient les premiers a accuser le coup. La conservation de l’énergie peut aider a redres- ser la situation en réduisant la dépendance des provinces de l’Est 4 l’égard du pétrole importé. D’autres sources d’énergie, telles que l’éner- gie nucléaire, permettraient aussi de réduire les importa- tions futures de pétrole. Toutefois, a continué M. Gorbet, dans le contexte économique, la rapidité de développement d’autres sources d’ énergie dépend beaucoup des prix et des approvisionnements, interna- tionaux a venir qui sont dif- ficiles 4 prévoir. En mai 1974, au cours de son 10e congrés a Vancou- ver, il a demandé !’amélio- ration des moyens de trans- port et des ressources d’énergie ainsi que l’adop- tion d’un certain nombre de mesures de conservation. Ce programme original comprenait les recomman- dations suivantes: — Normes obligatoires de consommation __ d’essence pour les automobiles pri- vées. — Révisions du code du batiment pour une meilleu- te isolation des maisons neuves. — Normes de consomma- tion d’énergie pour les pro- duits ménagers et indus- triels. Les syndicats ont deman- dé une exploitation plani- fiée et un meilleur emploi de nos ressources d’énergie. Tis ont insisté sur l’impor- tance de la mise en valeur utilisées, comme de nouvelles ressources cou- rantes, comme le pétrole, et de ressources non encore Pénergie solaire. Ils ont prdné l’encoura-° gement de l’efficacité et de la conservation dans lutili- sation des ressources dont nous disposons maintenant et qui s’épuisent tapide- ment. Le programme des syndi- cats sur l’énergie se termine par un appel a une aide ac- crue aux pays en voie. de développement qui peuvent résister plus - difficilement aux privations imposées par la crise de l’énergie. LA CENTRALE DE LAKEVIEW DE L'HYDRO ONTARIO BRULERA DES ORDURES DANS L'UN DE SES GENERATEURS POUR FOURNIR DE LA VAPEUR QUI __SERVIRA A PRODUIRE DE L ELEC- TRICITE A COMPTER DE 1976.