‘anglais en 6, Le Soleil de Colombie, 18 avril 1975 COLLABORATION SPECIALE Cher M. Piolat Ayant lu votre bref arti- cle sur la guerre en Indo- chine et sur l’exécrable role qu’y joue, hélas! le gouvernement de mon pays natal, je ne peux que cla- mer, Bravo! II vous inté - ressera, peut-étre, de sa- voir qu’un plus long article sur le méme sujet. vient de paraftre dans lenuméro du 14 avril de Newsweek, (une des milliers de publi- cations auxquelles je suis abonné), article rédigé par M. David Halberstam et in- titulé ‘*Why It Never Wor - ked’’, le ‘‘it’du titre indi- quant toute la politique a- méricaine en Indochine. Ca vaudrait bien la peine de traduire cet article en francais, pourvu que son auteur et ladite revue le permettent, mais ce n’est pas moi qui letraduirais, car je ne traduis jamais de n’importe quelle langue. Je profite de cette occa- sion pour vous remercier d’avoir publié la traduction faite par Rene Goldman et moi-méme de la _ Bonne Oeuvre de J.M-M. Peut-6é- tre que, lorsqu’il aura vu cette traduction imprimée, René consentira 4 en faire d’autres en collaboration avec moi. Pour en revenir 4 votre article, Monsieur, le rdéle des Etats-Unis en Asie du Sud-Est est d’une ironie tragique. On pourrait dire que leur but est de défen- dre, ou de préserver, le ca- pitalisme et on aurait bel et bien raison en le disant. Car, tout en poursuivant en Indochine cette guerre la plus destructive de toutes celles de l’histoire iumai- ne, contre un adversaire, dit ‘‘communiste”’ (et il faut souligner que les chefs de la politique étrangére des Etats-Unis ne se sont jamais sérieusement de - mande ce qu’est le ‘‘com- munisme’’), le maudit M. Nixon a rendu visite d’a- bord 4 Moscou, puis 4 Pé- kin, of il a partagé pain et vin (ou, si vous voulez, riz et thé) avec des_ chefs que lui-méme qualifiait de **communistes’’, de cyni- ques tyrans dont le prin- cipal but serait de dé- truire la précieuse li- berté que lui, Richard Nixon, était prét a de- fonGEC=saVeCala vice, aula vie des autres, bien sQr, pas ta sienne). Si le gouvernement des USA est prét 4 diviser le territoire de cette plané- te et de le partager ami- calement avec des poli- ticiens qu’il qualifiait hi- er ou, au plus tot, avant- hier, d’ennemis de l’hu- manité, tout en poursui- vant contre d’autres ‘‘com- munistes’’. une guerre marquee par-desactes de cruauté tels que personne ne pourrait les décrire, comment expliquer ration- nellement cette ironie. Voila le noyau du problé- me. Aucune explication ra- tionnelle n’est possible parce que les motifs du- dit gouvernement ne sont nullement rationnels. Son attitude pourrait se réduire Une femme ensanglantée prise entre deux feux croi- sés, prés de Phnom Penh. en ces quelques mots: ‘‘No- body pushes the USA a- round’’! Regardons, pour- tant, la, situation telle qu’elle est. Un tout petit peuple, occupant un tout petit pays, pousse a son gre le formidable Oncle Sam et le pousse ov il veut. Double ironie. Quelque facile qu’il soit pour nous, qui n’avons ja- mais eu 4 risquer notre vie dans cette sale guerre, de contempler cette ‘‘dou- ble ironie’’, que devien- dra ce pauvre pays lar- gement détruit par les bombes ameéricaines. Que deviendront les pauvres innocents qui ont perdu bras, jambes. yeux, pour ne pas parler des’ mil- lions qui sont morts.Morts pourquoi. Pour soutenir u- ne serie de gouvernements tyranniques dont aucun n’aurait dQ subsister un seul jour. Vous compren- drez, peut-étre, que l’on aie presque honte d’étre américain; vous compren- drez aussi pourquoi, moi, j’ai V’intention de devenir canadien le plus t0t possi- ble. Pour changer brusque- ment de sujet, saviez-vous qu’un étudiant 4 Il’UBC peut soumettre une thése, dans n’importe quelle faculté et pour n’importe quel su- jet, en francais. Pour é- crire cette lettre, a1 am’.a fallu interrompre la lec- en frangais et consistant en la traduction de quel- ques contes japonais du Moyen-Age. La traduction a été faite par une ancien- ne étudiante de notre dé- partement, francaise (non pas canadienne) de nais - sance et mariee avecunA- méricain qui, lui aussi, parle un excellent fran- ¢ais. Mme G. aurait pu réediger sa thése en an- glais, car elle parle et écrit un anglais impecca- ble, mais elle a. préféré le faire en francais. Si quelques-uns de mes collé- gues obligés de lire lathé- se ne savent pas trop bien le frangais, tant pis pour eux. Ils seront obligés de la lire quand méme! La francophonie a done en- registré une~ petite vic- toire, méme dans une pro- vince anglophonissime. En somme, c’est pour moi une soiree franco - phone. J’interromps la lecture d’un document francais pour rédiger u- ne lettre en frangais, tout en eécoutant une émission radiophonique francopho- ne ‘‘Alliage’’, ot l’on pre- sente une piéce musicale d’une beauté extraordinai- re. Croyez, cher M. Piolat, maintenant comme _ tou- jours, 4 mes meilleurs voeuX pour vous. et pour le Soleil. Léon Hurvitz tribution aide alimentaire au Ban- gla-Desh 4 $60 millions en 1974. se répartissent suit; millions - Tanzanie: $5m. - Ethiopie: $3,5m. - Pakistan: $9,4m.- (engrais) - Sri Lanka: $lm. (engrais), autres produits alimentaires: $12m. - Alimentation: $71.4millions L’ACDI fournira $71,4 millions en aide alimentai- re et agricole aux pays les plus durement touchés par la crise alimentaire. En fournissant ces fonds, le Canada remplit l’enga- gement qu’il a pris 4 Ro- me lors de la Conférence de l’alimentation, de four- nir $50 millions immédia- tement pour soulager les besoins les plus aigus dans ce domaine. Du total, $20 millions se- ront fournis au Bangla- Desh (aide alimentaire et frais de transport) comme participation du Canada 4 l’effort de la communauté internationale pour venir en,. aide & ce ‘pays. De plus, $5 millions des $50 millions annoncés 4a Rome ont eté transférés au pro- gramme réegulier d’assis- tance au Bangla-Desh. Cette somme porte la con- canadienne en Les $71,4 millions comme Bangla-Desh: $25 Sahel: $15,5m. ture d’une thése, . rédigée = zaines rain de ments d’autres Pour un plaisir sans egal... de rodéos Golf d’Harrisson recréations, 1. Le pays des hovins etduStampéce de William Lake. Des dou- durant la saison. 2. Le quartier de Gastown, vieux cocur pave d’une jeune métropole. 3. Le thé, servi dans-les grandes traditions de |’Hdtel Empress, a Victoria, sur I’Ile Van- couver. 4. Une journée passée A pédaler dans la campagne ou dans les 1,000 acres du Parc Stanley. 5. Un parcours sur le ter- Hot Spring. Si vous préférez rester chez vous cette année, nous vous enverrons photos ct renscigne- écrivez au British Columbia Travel Industry, 1019 rue Wharf, Victoria, Colomhic- V8W 222, ou voyez votre agence de voyage. of Britannique, on est jamais si bien que chez soi