Elisabeth a su maintenir le moral et énergie de l'armée. Rentré victo-
rieux dans sa capitale, il se livra tout entier a son «métier de Roi». De
méme dans le domaine de la science, dans celui de l'expansion in-
dustrielle et économique, dans toute la vie de la Nation. Durant cette
période, la Reine Elisabeth, s’occupe d’ceuvres de bienfaisance et de
lutte contre les maladies. Elle s'intéresse aussi a la vie musicale, artis-
tique et intellectuelle du pays. Le peintre Laermans, le poéte Emile
Verhaeren, le célébre violoniste Ysaye deviennent des familiers de Ia
Cour.

Le Roi Albert 1* soutint l’effort de la Belgique pour faire du Congo
belge une colonie prospére, mais surtout orientée vers I’évolution de
lindigeéne et son développement intellectuel et moral.
Le Roi était admirablement assisté par la Reine Elisabeth, qui pour-
suivit, aprés la mort du Souverain, son réle de protectrice des arts et
de la science. Dans le domaine de la musique, grace a ses initiatives,
elle a donné a la Belgique un renom mondial.

Un Roi alpiniste.

Le Roi Albert 1er avait découvert vers I’age de trente ans les beautés
de l'alpinisme. Aucun des autres sports qu’il pratiquait ne répondait
aussi bien a sa conviction que les exercices physiques qui devaient
étre pratiqués non seulement pour la santé du corps, mais aussi pour
fortifier '@me. Jusqu’en 1914, il pratiqua |’alpinisme classique avec
guides. Aprés l’interruption de la guerre, il reprit !'entrainement et mul-
tiplia les ascensions. || a alors 43 ans, il est en plein épanouissement
de ses forces physiques et bientdt il recherche les escalades dites
acrobatiques et les courses sans guides.

En 1933, a prés de soixante ans, il a a son actif une saison d’ascen-
sions qui fait ‘admiration de tous les passionnés de la monta-

gne. Pour préparer celles qu’il projette pour 1934, il profite des rares
instants de liberté que lui laissent ses devoirs de Chef de I’Etat pour
sentrainer sur les rochers des bords de la Meuse, a Freyr, a Marche-
les-Dames.

Le 17 février 1934, Albert quitta Bruxelles dans l’'aprés-midi, et prend
la direction des Ardennes. II a décidé d’escalader les rochers de Mar-
che-les-Dames. Entrainé par la chute d’un bloc de pierre, Albert ter
ira se fracasser une dizaine de métres en contrebas. On retrouve son
corps a la nuit tombée, le crane brisé ... |

Chantal Lefebvre

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