- awereros Le Soleil de Colombie, 14 septembre 1979 il Une figure du passé:Simon Fraser par Alexandre Spagnolo Président du Cercle Fran- gais de Coquitlam Cette exposition eut lieu d’abord a New. Westminster, puis, successivement # Van-- couver et Victoria. En 1918, un autre hom- mage fut rendu a la mémoire de Simon Fraser, lorsque le Conseil du Canada des Sites et Monuments. Historiques apposa une plaquette com- mémorative sur un monu- ment en pierre 4 Marine Drive, Vancouver, prés de la réserve des Indiens Mus- queam qui, ironiquement, le chassérent avec une flagran- te hostilité. Finalement, en 1958, quand la province de Colom- bie-Britannique célébra son propre centenaire et le 150e anniversaire de l’exploration de Simon Fraser de 1808, du fleuve qui deviendra |’im- portant cours d'eau nourri- cier de notre province, on décida, a titre commémora- tif, de faire refaire le trajet de Fraser avec trois canoes descendant de Prince-Geor- ge (l’ancien Fort George) vers New-Westminster, a- vec le navigateur-vétéran Richard Corless, personnifi- ant Simon Fraser. Cette équipée de plusieurs hommes se rendit compte des difficultés, voire des périls encourus a |’époque: on lui avait fixé le méme nombre de jours qu’avait | [SUITE] Nous dimes done couper dans les environs immédiats quelques perches solides qui remplacérent celles qui é- taient déficientes et, aprés les avoir solidement ajustées et étendu sur elles une bonne couche de branches de sapin, nous pimes faire pas- ser un a un nos poneys, sans risque et sans anicroche, et cela valait bien le temps passé. Et, comme disait le vieux Jo, dans sa sagesse de philosophe qui s’ignorait:U- ne heure que l’on croit perdue est souvent une vie gagnée.” L’ombre venait déja quand nous arrivames au confluent du petit creek annoncé par Jo. Nous savions par lui qu’en le remontant une centaine de métres nous devions trouver une clairiére assez vaste, ancien fond, sans doute, de réserve de castors, du temps ou ces malheureuses bétes pourtant si intelligentes et attachantes n’avaient pas été massacrées par les trap- peurs indiens ou blancs. En effet, aprés quelques minutes de marche au tra- vers d’un bois de sapins, nous es x: ‘ [SUITE] -mis jadis Simon Fraser, 35 jours. L’exploit fut lobjet d’un reportage cinématogra- phique. La mémoire de Simon Fraser demeure toujours vi- vante, par le mont Fraser, le lac Fraser, le fleuve Fraser, jusqu’a l'Université Simon Fraser. Le Journal des Expédi- tions de Simon Fraser ne fut publié qu’en 1889, vingt-sept années aprés sa mort: on attribue ce retard, paraift-il, a sa rédaction en un anglais peu orthodoxe... On I'a tou- jours considéré comme peu instruit. SIMON FRASER ET SES COLLEGUES NOR’VESTERS Simon Fraser n’était pas le seul explorateur de son époque chargé de missions. La North West Company en disposait d’autres pour se rendre maitre des régions situées a l’ouest des Monta- gnes Rocheuses, afin d’éten- dre son commerce des four- rures, de découvrir de nou- velles voies de communica- tions, de préférence fluvia- les et surtout de barrer la route a des pénétrations américaines, genre, Lewis.et, Clark. nous une petite prairie vu poussait une belle herbe prometteuse d’un bon repas pour nos chevaux. Le campement fut vite installé; tente: dressée, chevaux avoinés et entravés avec, au col, la clochette, nous dressémes pour nous la table et notre repas ne demandait guére les lumié- res d'un chef cuisinier: pork and beans, bacon et la mar- mite a thé, c’était 1a l’essen- tiel du menu. Puis pipe ou cigarettes et la réverie au bord du feu avec, dans la danse des flammes, la re- montée des souvenirs. C’était 4 ces moments de repos que l’esprit et le coeur, délaissant les soucis du pré- sent, rappelaient la douceur des années révolues, années de jeunesse dans la calme ambiance familiale, sous |’ai- le des parents aimés; amour d’enfant qui revenait a la surface de la vie comme un parfum d’été dans le jardin endormi; et folie de ]’adoles- cence cherchant déja sa voie dans le grand jeu des hom- mes. ° Et déja, dans la nuit vena) les chats-huants se ne ges i breakfast, j'avoinai les cayu- eiehud sto aetaaeec ~ 6& i ak i airs Heivivalat «a Ces autres principaux va- leureux hommes furent: Alexander MacKenzie (1764- 1820) - David Thompson (1770-1857), le célébre géo- graphe - Daniel Williams Harmon (1778-1843 ou 1845), dont le réle a été plus pile, en dépit des déclarations pompeuses de John Spargo, directeur-curateur du Musée de Bennington (Etat de Ver- mont, U.S.A.) ot naquirent .Simon Fraser et Daniel W. Harmon. D’ailleurs, nous nous pro- posons de publier plus tard, dans ce méme hebdomadai- re, la vie et les explorations de ces hommes vigoureux et hardis, dont les faits et gestes entrent bien dans le cadre de la formation de la Colombie Britannique. Si Marjorie Wilkins Camp- bell déclare dans son ouvra- ge “The Savage River”, pu- blication MacMillan of Cana- da (Toronto), que Simon Fraser peut étre considéré comme le grand-pére de la Colombie Britannique et é- galement de la Confédéra- tion du Canada, c’est ignorer délibérément ou non, les expéditions des trois autres opiniatres Nor-Westers. Les périples de ces der- niers se greffent a celles de » Simon Fraser? ilone Serait=* pas honnéte de les dissocier grands sapins et Ion sentait la vie des bétes nocturnes ’ s'éveiller dans le bois autour du campement: frélements furtifs, craquements de branches, vol ouaté des oi- seaux de nuit et, comme fond sonore, la musique des eaux courant sur les galets. Mais la clochette: des po- neys se faisait déja plus assourdie, signe qu’ils a- vaient gagné le couvert et que l’appétit était satisfait. Il fallait donc les ramener et les attacher. prés de la tente car, dans les bois, les entraves peuvent étre dan- gereuses pour l’animal. Et, ‘roulés dans nos couvertures, sur un lit de jeunes branches de sapin, sous la tente qui nous protégeait de la fraf- cheur déja sensible de la nuit, nous nous endormiines, pensant aux prochaines journées et a leurs difficul- tés. Le ciel n’était pas encore éclairci par les premiéres lueurs de l’aurore que nous étions sur pied pour la nouvelle étape qui devait. voir nos premiers lavages de sables. Marius s ‘occupant du (1776-1862) et établir un cloisonnement, car ils sont, a plusieurs égards, complémentaires. Au cours de cette narra- tion, le lecteur a pu consta- ter que les explorateurs confinaient leurs recherches tout au long des cours d'eau, grands ou petits; d’abord, ils leur servaient de points de repére, ensuite, de seules voies de communication en- tre régions visitées et de postes établis. Naturelle- » ment, le manque d’instru- ments précis de géodésie constituait un sérieux désa- vantage. La, Colombie Britannique est redevable a ces géants «de I’époque, d’avoir posé des jalons, créé des postes, etc., qui lui ont permis d’attein- dre son épanouissement au stade actuel. SIMON FRASER ET LES CANADIENS: FRANCAIS ‘Si ie historions, tous de langue anglaise, ont publié des ouvrages concernant ces valeureux hommes, ils n'ont pas trop insisté sur le fait de importante présence de voyageurs, de trappeurs, de coureurs de bois, francais ou métis. A la suite de nos recherches, nous sommes ‘arrivés & Concluré que Simon” Fraser, tout aussi bien que ses et les lachai dans la prairie jusqu’au moment du paquetage, et quand les premiers rayons du soleil surgirent au-dessus de la ligne des montagnes, nous étions déja au bord de la riviére pour reprendre la piste qui devait nous condui- re quelques miles plus loin, au deuxiéme gué, aprés le- quel nous devions commen- cer les lavages d’essai en remontant le cours d’eau jusqu’au moment du repas. Le gué se présenta aprés une heure de route environ, au confluent d’une petite riviére dont la rive était dominée par une vieille ca- bane dont Jo nous avait parlé. C’était la tout ce qui restait de la demeure d’un vieux “old timer” écossais, . MacGilloi, qui y avait vécu seul pendant plusieurs an-- nées, trappant en hiver et prospectant I’été dans les montagnes proches et qui était mort, solitaire, sans que personne ait pu I'assis- ter & ses derniers moments. Un jour d’hiver, Jo était alié avec ses ebiens, en ses compagnons-explora- teurs Nor’Westers, n’au- raient jamais pu accomplir leurs missions, sans la parti- cipation sur une large échel- le de ces frangais et métis venus de l’est canadien. Les Indiens ne pouvaient avoir qu'une utilité relative: on ne les voit pas trop empressés d’abandonner leurs tribus, leurs tentes, leurs “squaws”, pour s’aven- turer au loin avec des visa- ges pales vers des régions inconnues. Nous avons ici un homma- ge a rendre a Simon Fraser. Il a été honnéte dans la rédaction de son Journal “From the Rocky Mountains to the Pacific Ocean”, et dans ses onze lettres, dont une partie se trouve a la Bancroft Library de I’'Uni- versité de Californie, Berke- ley et l'autre aux Archives _.du Canada, d’avoir large- ment mentionné les noms des trés nombreux compa- gnons canadiens francais, la ou les historiens ont passé outre... Ainsi, nous avons eu, pour la postérité, des La Certe, Argenton, Gosselin,: Mé- nard, La Garde, Basile Ger- vais, La Rammée, Lalonde, Gervais Rivard, Saint-Pier- ‘re, Rocheplane, Chatelain, Bourbonnais, P. D’Allaire, me chaque année, quelques provisions laissées pour lui au mile 176. Ses chiens, en approchant, manifestérent des signes d’inquiétude, hu- mant lair et refusant d’aller plus loin. Aucune fumée ne montait du toit, les vitres de l'unique fenétre étaient com- plétement givrées et aucune trace de pas ne marquait le sol devant la cabane. Jo, devant ces signes d’absence ou d’abandon, eut l’intuition de ce qu'il allait trouver a lintérieur. Et, poussant la porte que la neige avait a demi enterrée, il vit le vieux trappeur étendu sur son lit et comme momifié. Son chien fidéle était étendu, lui aussi, prés du poéle auprés duquel il avait sans doute cherché les derniers rayons de chaleur. Mais mort de faim, sans doute, il n’avait pas touché au corps de son maitre... Bel exemple d’a- mour et de fidélité. Depuis quand était-il mort? Jo ne l’avait pas rencontré depuis le dernier Noél, jour ot il avait campé chez lui, 4 Lonely Place. Il était venu pour prendre justement quelques _provi- sions cédées par le vieux Jo qui le considérait comme un ei extaa t Brissére, La Pistole, Ga- gnon, Jean-Baptiste Boucher (dit Wacca) etc..etc., sans oublier Jules Maurice Ques- nel, son favori, et le trouble- féte La Malice, malgré sa débauche (il enlevait les femmes de certains de ses compagnons), son indiscipli- ne notoire, ses excuses pour des maux d’estomacs réels ou non, marchandises dé- tournées, etc. A son sujet, l'Oblat Adrien-Gabriel Mori- ce, O.M.I., dans son magis- tral ouvrage “The History of the Northern Interior of British Columbia” donne des détails assez colorés sur cet “Individu”. A SUIVRE U.S.A. — Un automobiliste qui filait, l’esprit en féte, sur une route du Michigan, an- non¢a fiérement a sa radio: “La vie est belle! Je file au volant de ma nouvelle Toyo- ta, une bouteille a la main...” Une voix se fit entendre: “C'est vrai? De quelle cou- leur est votre Toyota et ob étes-vous?” Le joyeux conducteur répondit: “Elle est couleur argent et je suis sur la 96, prés de la 28e Rue. Et vous, ot étes-vous? La réponse ne se fit pas atten- dre: “Je suis derriére vous. , Arrétez, c’est la police...” sur la petite trafhe tirée par son chien “hunsky”. Malgré ses soixante-dix ans approxi- matifs, il ne paraissait pas sentir, dans sa démarche, le poids des ans qui ne cour- baient pas encore sa haute stature. Il était, paraft-il, trés grand. Rien ne semblait anormal, dans la cabane: sur le poéle de téle, la bouilloire a thé était encore posée, pleine d’eau, mais éclatée par le gel. Du bois coupé était - entassé prés du heater qui n’avait plus que des cendres. Sur I'étagére de planches, il restait encore pas mal de provisions et le sac de farine était a peine entamé. Aucun désordre, si ce n’était le bric-a-brac ordinaire dans un poste de trappeur: une che- mise mackinna avait été mise a sécher prés du poéle et pendait, raide sur sa corde. A SUIVRE U.S.A. — Si vous avez peur en avion, surtout au décol- lage et a l’atterrisage, de- mandez a Fred Erdman sa recette. Fred aime tellement voler qu'il s'est organisé un voyage de 100,000 miles qui durera trois semaines et qui lui permettra de décoller et d’atterrir au moins 130 fois, m. am, gate papers le banda ‘© sans quitter les Etats-Unis... x: ve waigiveldy a Og HOdelgsRe Atenas er aT) is HVS. FB GANG ee ae - =