Information mais ils jouent un réle essentiel dans leur développement. Cette semaine l'Université Ste-Anne. Il y a longtemps que les francophones a l'extérieur du Québec peuvent compter sur des établissements universitaires. Certes, ils ne répondent pas a toutes les attentes des communautés francophones, Luniversité inachevée > Un coup de jeunesse pour la plus ancienne universite francophone Au sud-ouest de la Nou- velle-Ecosse, 4 quelque 300 ki- lométres d’ Halifax, environ 350 étudiants se préparent a affron- - ter le marché du travail. D’ici en quelques mois ou quelques années, ils devront faire face a la dure réalité de la recherche d’unemploi. Ilsse sentent préts, leur baccalauréat en main. Un bac bilingue. Il étudient a |’Université Sainte-Anne, la seule institution postsecondaire de langue francaise en Nouvelle-Ecosse. Cette -uni- versité, maintenant centennaire, en a vu de toutes les couleurs depuis sa création en 1890 parles _ Péres Eudistes. A 1’époque, le collége Sainte-Anne représentait une porte de sortie, le reméde pour une population atteinte d’un grave manque d'alphabétisation et d’éducation spécialisée. Le collége Sainte-Anne est né du désir d’un missionnaire, le pére Sigogne, d’instruire le peu- ple de cette partie. de 1’Acadie. le Grand Dérangement: la dépor- tation. L’instruction en francais n’existait pas; 1’anglicisation guettait. Le collége Sainte-Anne était une question de survie. Mais la création du col- légen’apas balayéd’un seul coup tous les problémes. Le finance- ment, le manque de ressources, de professionnels, un bassin de population trop petit, un incen- die, autant de problémes auxquels a di faire face l’institution. Mal- gréles tempétes, le collége, main- tenant université, s’est toujours relevé; un réflexe de survie un peu comme celui qui caractérise ses protégés, les Acadiens. Aujourd’hui, aprés des générations d’étudiants, 1’ Univer- sité Sainte-Anne connait un souf- fle de vigueur qui permet d’espé- rer un avenir meilleur et sans trop de difficultés. Mais est-ce si sir? Depuis les quatre dernié- res années, le nombre d’inscrip- tions a augmenté de 60%. Cette augmentation est directement reliée a la création d’écoles se- condaires francophones dans la province. Alors que les premiers finissants de secondaire 5 de lan- gue francaise recevaient leur dipléme, l’université voyait ses inscriptions monter en fléche. Une étape venait d’étre franchie. Faible en frangais Mais il y a encore de ces _ étudiants quine veulent pas s’ins- crire 4 Sainte-Anne a cause de la faiblesse de leur francais. Face a ce probléme, l’université offre un programme adapté de rattrapage en francais. Comme 1’explique le recteur de l’Université Sainte- Anne, Harley D’Entremont, l’ins- titution doit ajuster ses program- mes en fonction de sa clientéle, non seulement parce que c’est sa mission mais aussi pour une ques- tion de survie. «On ne peut pas se permetire de dire aux gens: tu n’ es pas dla hauteur, va-t-en! On veut tous les Acadiens. Nous nous organisons pour répondre a leurs besoins, qu’ importe leur niveau de francais.» L’université offre une douzaine de programmes en fran- ¢ais: ses points forts sont le bac- calauréat en éducation intégré au baccalauréat és art, le bac en administration des affaires, le bac és arts en frangais, ainsi que les programmes d’immersion. Mais du cété des sciences, l’université n’offre que les deux premiéres années et les étudiants sont obli- gés de se diriger vers d’autres — universités pour obtenir leur di- pléme. «Nous n’ offrons pas tous les programmes et c’est un peu notre probléme» de dire le rec- teur Harley D’Entremont. «Nous n’ avons pas les ressources pour offrir une gamme assez complete de programmes. Il y a un pro- bléme de bassin de population et également l’éventail de notre programme qui fait qu’ onn’apas tellement d’étudiants, mais au moins on voit depuis quelques années que lenombre d’ étudiants acadiens augmente de facon sen- _ sible.» Un bassin de recrutement assez faible et des ressources fi- nanciéres limitées. Les gouver- nements assurent une certaine stabilité financiére, mais qu’ arri- vera-t-il si le visage du Canada est complétement transformé? En période de récession, peut-on compter sur l’argent des contri- buables? Le financement a tou- jours été une question impérative pour l’université, malgré la qua- si-stabilité des demiéres années et la santé actuelle de 1’établisse- ment. Pour son centennaire, l’uni- versité a lancé une campagne de souscription sur cing ans avec comme objectif dix millions de dollars. C’est qu’au niveau de son budget d’immobilisation, Sainte- Anne a pour |’instant peu de pro- blémes. Le gouvernement provin- cial, lui, versera 3,5 millions de dollars sur cing ans pour de nou- velles installations. Située en région rurale, l’université joue un r6le majeur auprés de la commu- nauté avoisinante et s’est dotée d’installations susceptibles d’at- tirer sa clientéle étudiante: une piscine, un gymnase et une pati- noire. Cété culturel, il y a la salle de théatre Marc Lescarbot, le musée acadien et la télévision communautaire, sans oublier la bibliothéque, le Centre acadien, le centre provincial de ressources pédagogiques, le centre Jodrey de la PME et le centre provincial de littérature jeunesse. Parce qu’elle est située en région rurale, l’Université Sainte- Anne a di développer des moyens pour financer ses programmes. L’immersion frangaise s’est avé- rée un choix judicieux, non seu- lement 4 cause du nombre d’élé- ves, mais parce que ce pro- gramme permet a |’université d’offrir des cours douze mois par année. La_ session d’été attire quelques centaines d’étudiants anglophones désireux d’appren- dre une langue seconde. Le pro- gramme est réputé et qualifié comme l’un des meilleurs au Canada. Les régles sont sévéres et fort bien respectées. «Les gens ont l’impression d’ en avoir pour leur argent» , de poursuivre Har- ley D’Entremont. II y a aussi les étudiants en immersion pendant les sessions d’hiver et d’automne. Ces programmes sont contingen- tés 4 125 étudiants, faute d’es- pace. Il y a uncertain roulement de personnel au sein du corps enseignant. L’emplacement de luniversité y est pour beaucoup. L’éloignement des grands cen- tres devient souvent un handicap lorsqu’il est question de recher- che et d’échanges. Les «petits moyens» de Sainte-Anne ne lui permettent pas d’entrer en com- pétition avec les grandes univer- sités, que ce soit de la province ou du Canada. Les conditions de travail ne sont pas aussi bonnes qu’a l'Université Laval, par exem- ple. Mais depuis quelques années, les salaires ont considérablement ~ augmenté, permettant d’assurer une certaine stabilité, et de recru- ter des enseignants qualifiés, fae a relever le défi. Un bac bilingue Le fait de sortir de 1’Uni- versité Sainte-Anne avec un bac-- calauréat bilingue sous le bras séduit plusieurs étudiants. Pour Le Soleil de Colombie Martin Marcoux, originaire de Rimouski au Québec, |’appren- tissage de l’anglais fut un élé- ment déterminant. Arrivé a Sainte- Anne en 1986 pour un an, il y a finalement terminé son baccalau- réat en administration. Mais il a hésité avant de poursuivre sa seconde année. «Concernant mon département, le commerce, je n’ ai jamais, en ce temps-la en tout cas, été convaincu que j’ en avais pour mon argent.C’ est ce quifait que je ne voulais pas revenir pour une deuxiéme année.» Dans le cas de Martin Marcoux, 1’em- placement de l’université a été pour quelque chose dans sa décision d’y poursuivre ses études. «Je n’ aime pas beaucoup les grandes villes. J aimais beaucoup le style de vie la-bas. C’ était comme une grande fa- mille.» pour ma culture acadienne." Ila fait un baccalauréat en éducation a Sainte-Anne. Les changements des derniéres années dans les programmes, les structures, les méthodes d’enseignement et dans le corps enseignant 1’ont convaincu de la qualité de la formation. Et aussi 1’ambiance que seule peut offrir une petite université. «On arrive toujours @ trouver des moyens pour s’amuser. C’est comme une grande famille, tout le monde se connait, c’ est chaleureux.» Comment s’annonce |’ave- nir pour Sainte-Anne? Harley D’Entremont se dit optimiste, mais pas naif. «Nos inscriptions augmentent, les écoles acadien- nes commencent a produire des finissants acadiens. Je crois qu’ on commence a avoir une réputa- tion assez solide a la fois chez André Cormeau est origi- les francophones et les anglopho- naire de Clare.Sainte-Anne,c’est nes.» sa voisine depuis toujours. A la fin de son secondaire, il n’a pas Sylvie Lépine hésité a s’inscrire 4 Sainte-Anne, (Journaliste-pigiste) «parce que c’est en francais, et | Offre d'emploi Journaliste/rédacteur-trice Description de I'entreprise: fi Qualifications: possible a: COCO CH HOHE COOH OE EEEEHEEE EHO OEE E EEO EEEEEEEORET OOOO OEE OOO EEE E LEO O SESE OCS Fondé en 1983, La Bolte @Nouvelles, journal communautaire rancophone Matheson, est publi¢ de manitre hebdomadaire depuis avril 1989. Il est tiré & 1500 copies et distribué par abonnement dans les foyers de la région, une des plus bilingues de l'Ontario, puisque presque la moitié (48,6%) des 14 000 habitants de la région, située dans le nord-est de l'Ontario, sontde langue francaise. Lejournal estaffili¢&1 ‘Association de la presse francophone, un organisme qui regroupe 27 journaux francophones établis & l'extérieur du Québec. Description de l'emploi: Sous I'autorité de la directrice: -Rechercher, couvrir et rédiger des nouvelles régionales et locales, d'intérét communautaire, politique, social, écomomique, culturel, sportif et judiciaire; -Prendre des photos pour illustrer les articles; -Assurer la liaison avec les sources d'information existantes et développer de nouvelles sources d'information; a Outre une connaissance approfondie de la langue frangaise, la personne choisie posstdera une bonne connaissance de l'anglais (parlé et écrit). Cette personne posstdcra également une certaine expérience du journalisme et/ou des études © —universitaires de premier cycle en communications ou en |. journalisme. Elle sera également capable de fonctionner ° dans un environnement informatisé (Macintosh de Apple). Salaire: a négocier Lieu de travail: Iroquois Falls (Ontario) Entrée en fonction: le plus tét possible Votre demande d'emploi devra étre accompagnée d'un curriculum vitae ainsi que d'extraits de votre travail et soumise Je plus tét Yvonne Bissonnette, éditrice La Bofte & Nouvelles C.P. 1268 Iroquois Falls "A" (Ontario) POK IGO Téléphone: (705) 232-5222 Télécopieur: (705) 232-7755 d'Troquois Falls, Cochrane et Black River- Vendredi 3 avril 1992