erat iia Ba Bai ita Pee TR Sape e Blew TRE RS 6— Le Soleil de Colombie, vendredi 2 mars 1984 Une véritable compétition Suite de la page 1 juin, les artistes sélectionnés auront donc tout 1l’été pour repenser leur spectacle. Ils le . représenteront 4 nouveau aux conseillers courant septembre, juste avant le gala provincial cette fois. La réorganisation de Paciféte a pour but de per- mettre aux artistes de montrer ce qu'ils savent faire dans de bonnes conditions; elle devrait aussi donner aux spec- tateurs du gala provincial l'occasion de voir des specta- cles bien préparés. En prolon- gement au concours, se profile a V’horizon pour les meilleurs Pacific Contact 1985, auquel les francophones ___ seront présents pour la premiére fois cette année (voir encadré: - «Le prolongement») ®Les candidats éligtbles au concours de Paciféte doivent étre : — Franco-colombiens; —dgés de 14 ans et plus; —résidents en C.b. deputs au moins 6 mots; —amateurs (c’est-ad-dire ne pouvant pas encore vivre de leur art). °Les gagnants des pre- miers prix (dans les trozs catégories) des Paciféte précédentes ne sont plus éligibles au concours, @ Le réglement de Paciféte moins de changer de disct- pline. °Les groupes se présen- tant aux éliminatoires (les Paciféte régionales) dotvent étre composés des mémes membres sils se rendent en finale. *Les candidats doivent se rendre disponibles pour une audition pour une journée de formation la derniére semaine de juin et pour les répétitions qui auront lieu a@ la mi- septembre. Pacific Contact Si vous étes un produc- teur de spectacles friand de nouveautés, vous pourrez aller faire votre marché au Pacific Contact, du_ 29 mars au ler avril; _ les artistes de la province y feront étalage de leur talent. Organisé tous les ans par le BC Touring Council pour mettre en contact les acheteurs _ (associations, municipa- lités . . .) avec les créa- teurs, Pacific Contact aura cette année quelque chose de plus a offrir : des francophones. A Tlinitiative de la Fédération des Franco- Colombiens, certaines associations de la province pourront y_ rencontrer Suzanne Kennely (la gagnante de Paciféte 83), Jean-Pierre Leblanc et la Troupe de la seiziéme, qui leur présenteront _ leurs nouveaux spectacles. Objectifs mettre sur pieds d’éventuelles tour- nées. pour |l’automne prochain. De telles ren- contres constituent une. premiére; elles s'‘inscrivent dans l'esprit de Paciféte revu et corrigé pour 1984. En 1983, Paciféte a donné Voccasion a tous les artis- tes qui le voulaient, expé- rimentés ou non, de s'exprimer dans des asso- ciations plus ou moins préparées a leur organiser un spectacle. Cette année, Paciféte sera plus «profes- sionnelle» (voir article «Un vrai concours») et Pacific Contact est donc ouverte a des artistes qui ont déja fait leurs preuves et cher- chent des contrats pour Le prolongement de Paciféte s'exprimer lement. professionnel- L’an dernier, Paciféte avait d’autre part laissé toute liberté aux organisa- tions provinciales d’organi- ser leurs sélections comme elles l’entendaient et, mal- gré toutes les bonnes volon- tés, certaines demi-finales s'‘étaient averées difficiles pour les artistes : éclaira- ges mal réglés, publicité déficiente . . . Organiser un spectacle s’apprend et cest justement 1a que Pacific Contact prend tout son intérét pour les associa- tions francophones... Au méme titre que les groupes anglophones, ceux qui feront le déplacement pourront participer dans leur langue a des ateliers de formation : comment programmer et coordon- ner un calendrier d’activi- tés culturelles, comment remplir une salle, com- ment trouver des fonds hors’ du_ giron du Secrétariat d’Etat .. . En tant que membre du BC Touring Council, la Fédération des Franco- colombiens paye le dépla- cement aux artistes invités, et propose un prix préfé- rentiel aux associations qui viendront a Vancouver. I en coltera trente-cing dollars (au lieu de cin- quante) pour chaque membre d'une association assistant aux ateliers, le voyage restant a la charge de l’association. Pacific Contact aura lieu du 29 mars au ler avril inclus, &@ Uhétel Wastin Bayshore Inn. La prématernelle 4 deux vitesses Suite de la page 1 lécole primaire. Professeur (pour les deux programmes) au Liévre et la tortue depuis les débuts de la prémater- ‘nelle, il poursuit un but trés simple pour les enfants de l'immersion «Quand ils arrivent ici, dit-il, ils ne connaissent souvent pas un mot de francais. Au début ils en apprennent les premiers balbutiements jusqu’a pouvoir a la fin de l'année exprimer les besoins des enfants de leur age.» Sans plus. Le reste, ils auront bien le temps de lapprendre a l’école ot ils entreront l'année prochaine avec un acquis considérable. Le programme de |’aprés- midi profite de l’engouement général pour |’immersion. Les cours du matin subissent, eux, le tassement du_pro- gramme-cadre constaté partout cette année. Si l'emplacement de 1’école est une bonne chose pour limmersion, il constitue un handicap pour le programme cadre. L’an dernier , des parents vraiment trés motivés amenaient leurs enfants de North Vancouver et méme de Burnaby. Mais ces parents-la sont rares. Ce n’est pas une question de prix : Le liévre et la tortue est parfaitement compétitive avec les autres prématernelles privées (85.$ par mois pour deux heures et demie d’ensei- gnement par jour, cing jours par semaine). Ce n’est pas non plus seulement une ques- tion d’emplacement. Si la prématernelle envisage de déménager pour se rappro- cher du centre ville, les parents qui le voulaient vrai- ment ont bien trouvé eux le chemin de l’école . ... Non pour Gilles Moreau, l'explication est beaucoup lus profonde : «Les parents francophones sont convaincus que, si leurs enfants vont a la prématernelle francophone, ils seront ensuite incapables de s'adapter en Colombie britannique». Ainsi, Le liévre et la tortue a cette année difficilement réussi a n’accepter, a une exception prés, que des enfants parlant déja francais a leur entrée dans le program- me cadre de la prématernelle. Cet acquis est vital pour cette derniére. Dans l'esprit de ceux qui l’ont fondée et dans celui du Secrétariat d’Etat qui l’a un peu aidéeau départ, il ~ Ot acheter son Soleil ? Nous vous donnons la liste des distributeurs o vous pouvez acheter Le Soleil de Colombie (si vous n’étes pas, abonné) ; Le Bouquineur, 1222, rue Robson Le Croque-Bouquins, 795, 16@me avenue ouest European News, 1136, rue Robson La Madrague, boucherie francaise, Marché Granville, sur l’ile’‘Granville Mayfair Broadway, 1515, rue Broadway ouest Restaurant «La Québecoise», 2537, rue Granville Universal News, 132, rue Hastings Est Le Soleil de Colombie, 3283, rue Main : Via Rail, tabagie, dans la gare du CN, coin rue Station et Terminal VIP Granville, 2440, rue Granville et dans le train Vancouver-Montréal. constitue méme sa _ raison détre. Il s’agit d’abord et avant tout de préparer les petits francophones a leur entrée a l’école du programme cadre au méme titre que les petits anglophones sont pré- parés pour l’école primaire classique. Or, selon Gilles Moreau, «il en suffit de deux ou trois qui parlent anglais pour embarquer tous les autres«, Le liévre et la tortue ambi- ‘nelle du programme cadre. Suite de la page 1 l’Alaska—, dans les iles grand sanctuaire du monde de la vie sauvage (des millions d’oiseaux, plus d’un million d’otaries et de nombreuses espéces en voie de disparition.)» Ces cing jeunes Francais font partie. d’une organi- sation amateur de Dunkerque «Terres de vie» dont le but est de vivre des expériences et de les faire vivre au public. Comme il y aun an, deux d’entre eux ont assisté au dépecage des baleines en Islande et a la chasse aux macareux moines aux iles Féroué. Depuis trois ans, ces cing explorateurs se sont penchés sur ce long trajet de dix mille kilométres. «Il a fallu étudier les rythmes des animaux pour étre 14 au bon moment», explique Eric Alibert. Comme tous les animaux sont actifs au printemps et durant |’été, on ne pouvait choisir meilleur moment!» Aprés avoir passé deux mois en Colombie britannique de la mi-avril du début juin, l’expédition «découverte des milieux naturels du _nord-ouest américain» sera dans les Rocheuses. «As cette époque, les animaux sont encore dans les vallées et les grands ongulés, comme le wapiti, le mouflon et l’élan, viennent de mettre bas.» En juin, Eric et ses copains traverseront le parc Kluhane au Yukon pui atteindront les iles Kodiak. «Nous y obser- verons des grandes concen- trations d’ours bruns qui se rassemblent prés des remontée des saumons. Sur les cétes, on trouvera de nombreux mammiféres marins comme Jotarie de Steller et le phoque com- mun. En plus, les iles Kodiak sont un refuge qui chaque année viennent y nicher les mouettes tridactyles, les macareux huppés et les cormorans.» Cing explorateurs de la nature Kodiak et Pribiloff, le plus ~ ’ firme automobile Renault riviéres au moment de la — Aprés les iles Kodiak ce sera les files Pribiloff, iles situées dans la mer de Bering, tout au nord de VAlaska. Enfin début aoat se sera le retour par le parc Mt McKinley. «On doit étre 4 Dunkerque pour la rentrée», explique deux de Péquipe qui sont institu- teurs. Les trois autres rentreront avec les deux voitures vers New-York. Pour une expédition: de six mois de cette enver- gure, il a fallu de l’orga- nisation et de l’argent seul le transport par avion de l’équipe et la traversée des deux véhicules ont presque avalé toutes leurs économies. L’aller-retour pour l’équipe d’Anchorage vers les iles Pribiloff corres- yond au prix de |’aller- retour _- Paris- New-York. Heureusement, question transport sur terre, que la leur a donné une bourse appelée «Les routes du monde» en leur confiant deux véhicules avec l’assis- tance technique et des bons d’essence. Aprés avoir distribué pendant. dix-sept ans de telles bour- ses, la Régie Renault arrétera en 1985. Les cing ont déja pu apprécier la beauté de nos paysages et notre climat. «Vancouver est une ville dans la nature et la nature est dans la ville. Nous ne sommes pas trop dépaysés question climat, le nord de la France a aussi de la pluie.» Les cing naturalistes amateurs traverseront bient6t les Rocheuses; ils ont de nombreux con- | tacts dans les deux grands parcs canadiens, mais ils se demandaient s'il y avait des francophones 1a-bas. Si vous voulez joindre ces cing Frangais, écrivez au Soleil, nous leur trans- mettrons vos coordonnées. + Jean-Marc _Dussardier travaille avec notre pre- miter coopérant Francais, Claude Tronel, a la chaine _| d'état régionale de Bordeaux. tionne de constituer chaque matin une espéce de cellule ou tout se dit, s'apprend et se joue en francais. Certains parents francophones n’ont pas le goat de ce jeu-la. Ils préférent jouer le liévre de l'immersion contre la tortue du programme cadre. La Fontaine, lui, a donné la tortue gagnante 4a l’arrivée, tout comme les parents qui emménent tous les matins leurs enfants 4 la prémater- Vest, tl y a-celle de louest; il y a Vancouver est, il ya Vancouver ouest. Dans la petite téte bien coiffée des éléves d'une école privée hupée de Vancouver, le rideau entre ces deux parties de la ville n'est pas de fer mais de crasse. A unjournaliste qui leur demandait qu’est-ce quitls détestaient le plus, ces chers petits ont répondu sans hésttation : «Ceux quit habitent Vest de La ligne de démarcation Il y a UAllemagne de fs Vancouver, parce quils ne sont pas futés et qu tls sont sales.» Ces jeunes n/avaient jamais rencontré un seul de ces «estiens», quand le journaliste leur a avoué quil avatt lui-méme tou- jours habité lest, ils sont restés bouche bée. Comment un journaliste quit pose des questions et écrit dans un journal peut- il habiter Test. de Vancouver? ; Oncle Archibald. Etats-Unis Une campagne électorale en francais Une partie de la campagne pour les élections primaires au New Hampshire s’est déroulée en frangais. «Le sénateur Gary Hart vous demande de voter pour lui aux élections primaires du 28 février». Non, vous ne révez pas, nous sommes bien aux Etats-Unis, en pleine campagne électorale pour la présidence, et certains mes- sages publicitaires pour la radio ont bien été rédigés en francais. Simplement, nous sommes au New-Hampshire, et selon des sources officielles, un tiers de la population de cet état est dorigine francophone. Ces lecteurs a qui l’on s’adresse en francais sont des descendants des Canadiens francais émi- grés aux Etats-Unis au début du siécle. Jusqu’a la fin des années soixante beaucoup d’écoles du New-Hampshire offraient méme leur cours en frangais et en anglais (a égalité). maintenant, le fran- Cais se perd, surtout parmi les, jeunes, mais une grosse partie des quarante-soixante ans n’a pas oublié sa langue d'origine. Tous les dimanches WKBR une radio de Manchester (la capitale de l'état) diffuse des émissions en francais, avec des poses en anglais pour les nouvelles. C’est_essentielle- ment sur cette radio que les candidats pour 1|’élection primaire du 28 février se sont disputé les oreilles franco- phones. Gary Hart, arrivé second il y a quinze jours, derriére Walter Mondale, lors | des primaires démocrates de l’Iowa, n’est pas le suel a avoir prévu un message en francais. Ainsi le sénateur Ernest Hollings s’est assuré les services de sa fille qui, dans un francais parfait, a encouragé les électeurs francophones a voter pour son pére. Le sénateur John Glenn, aprés un échec cinglant dans 'lowa (3% des voix) compte au New-Hampshire une oppo- sante de poids Ginette Reno. En effet, la chanteuse québécoise chantait dimanche dernier ‘sur les ondes de WKBR : «Si un astronaute venait me dire, viens je t'emméne sur la lune, nous volerons ensemble, je lui répondrais, non merci je n’irai pas la-bas, je suis bien ou je — suis.»