sagt OE a L. OS Courrier de 2éme classe Second class mail N° 0046 VOL 18 No 46 VENDREDI 28 MARS 1986 30 cents FE.F.C. Un débat esquissé Par Francois Bourboulon LaF.F.C. aréuniles 21, 22 et 23 février 4 Vancouver son Conseil des Présidents. En téte de l’ordre du jour figuraient le dossier du Centre culturel francais de Okanagan et la fermeture des bureaux de la Fédération. On s’attendait 4 une longue discussion. L’ordre du jour avait d’ailleurs prévu prés de 2h30 de débats mais au bout d’une heure et demie, le président avait ajourné la réunion. Le sujet était pourtant de taille: il portait sur la fermeture pendant deux mois des bureaux de la F.F.C. et la situation du centre de Kelowna. D’ot une légére déception qui devait cependant se dissiper sensiblement lors de la deuxiéme journée du Conseil des Présidents de la F.F.C., a l'issue du rapport de la direction générale. Reprenons les faits par le début. printemps de _ l'année derniére, la Fédération avait 85,000$ au Centre francais de ]’Okanagan (s’ajou- tant a un autre prét de 20,000$ accordé directement par “la EEC.). Le... Centre ~€tant incapable de rembourser cet emprunt, les fonds de la Fédération étaient gelés par les Une visite de Masse culturel banques et le Bureau de direction décidait de fermer les bureaux et de mettre a pied les employés. Subventions En f€évrier, grace a une subvention de 85,000$ du Secrétariat d’Etat, le Centre pouvait rembourser le dit- emprunt, la F.F.C. récupérait ses fonds et pouvait réouvrir. Par ailleurs, le Centre culturel francais de l’Okanagan obtenait aprés de longues discussions une subvention de 25,000$ du B.C. Lotteries Fund, ainsi que la confirmation par écrit (et de la voix du ministre Masse lui-méme tion analogue du ministére des edi dernie} Communications. Les responsa- bles du Centre (qui ont obtenu de certains membres de la commu- nauté des garanties d’un montant total de 11,000$) tentent maintenant de renégocier l'hypo- théque sur le batiment pour “Dans le pavillon du Canada, Marcel Masse, ministre des Communications s’est arrété devant la” compléter ce plan de redres- sement. Et ils se sont lancés dans un programme de location de la salle et d’organisation de casinos en vue de dégager des revenus (ils seraient actuellement de 500$ par semaine selon Camille Carreau, le président du Centre) . De tout cela, on a parlé lors du Conseil des Présidents qui marquait, selon les mots de Pierre Lapointe, président de la: F.F.C., “la fin d’une période difficile”. Cette crise a montré que la Fédération “ne devait pas jouer le réle d’institution financiére, qu'elle devait faire preuve de rigueur dans les projets et de rigueur dans _ leur exécution”. Mais, a ajouté Pierre Lapointe, elle a aussi “donné Yexemple d'une communauté solidaire derriére l'une. de_ ses lobbying, ¢a marche”. Séquelles La crise qu’a connue la F.F.C. laisse des séquelles, a poursuivi M. Lapointe. “Au niveau de Suite page 2 sculpture de Patrick Amiot [& droite] qui représente les débuts de la maison Bombardier. Lors de sa _ visite a Vancouver, le ministre fédéral a de la Fédération des Franco-colombiens [voir page 2] et ila le centre du cinéma, il a rencontré les responsables ement annoncé les contributions de son ministére aux nombreux artistes et groupes canadiens [voir en derniére page]. + Portrait Troubadour moderne Gabriel Yacoub était la vedette du Festival franco- phone. Une vedette dont le nom est sans doute peu connu du public mais que Ion situera un peu mieux en se rappelant qu'il fut un fondateur et le leader du groupe Malicorne. Ce groupe de musique traditionnelle contribua a la redécouverte de tout un . Tépertoire enfoui dans les Gabriel Yacoub. mémoires de certains et pour la plus grande partie oublié. Aprés prés de 10 ans de succés avec Malicorne, Gabriel Yacoub a.eu envie de changer. “On était musicale- ment “coincé”, explique-t-il. On n’arrivait plus 4 innover et les choses que nous voulions exprimer, des sentiments ou des réflexions plus actuels, ne ‘ Suite page 2 une Festival francophone Le contrat est rempli Par Francois Bourboulon Comme = prévu, le Festival francophone a permis 4 tout le monde de satisfaire ses gouts et ses intéréts dans le domaine culturel. Le Soleil vous avait déja parlé de la premiére journée du Festival la semaine derniére avec le vernissage du Salon de printemps et le spectacle de Chantal Morin au _ Centre culturel. La suite a permis de profiter d’une large variété de styles, de tons et d’atmosphéres. Surpris Intimité et complicité étaient au rendez-vous a deux reprises au Centre culturel avec le chanteur Gabriel Yacoub (voir ci-dessus) . Agréablement surpris de re- trouver un public majoritaire- ment francophone aprés plusieurs concerts américains, il a pu donner libre cours a son tempérament de conteur entre chaque chanson qu’il expliquait, décortiquait et faisait apprécier a lavance. Etses chansons, surtout les_traditionnelles, prenaient couleur nouvelle, une signification plus claire. “Un chevalier sur son destrier, expliquait | Yacoub, _ serait aujourd’hui un playboy dans sa Jaguar”. Regarder le blé pousser était, autrefois, l'une des distractions les plus excitantes, nous a-t-il appris. Mais son humour n’est pas la seule arme de Gabriel Yacoub. Son jeu de guitare et d’une haute précision et c’est un chanteur remarquable (le silence qui régnait dans la salle lorsqu’il chantait a capella en est la preuve) . Gabriel Yacoub aime se décrire comme un chansonnier et il a prouvé qu'il savait l’étre d'un facon authentique. Saisissant Le contraste entre ces deux spectacles et la premiére appa- rition sur scéne du groupe Charlotte Duval était saisissant. La salle de cinéma du Robson Square ow la chanteuse et son groupe se produisaient avait un air de jamais vu. Sonorisation impressionnante, systéme d’éclai- Tage, animation lumineuse, rien n’avait été laissé au hasard. Mais l'ensemble aurait été inutile sans l'excellent concert qu’a donné le groupe qui ne cessait de surprendre et faisait oublier qu'il s’'agissait d’une premiére. Elle est bien loin la Charlotte Duval que l'on avait vue a Paciféte (qu’elle avait d’ailleurs remportée) . Délibérément rockeuse, agressive et énergique, elle a remué et enthousiasmé un public déja acquis mais rapi- dement conquis. Changer de Suite page 5 ttt: ams P entail wnt