Veh Bae bine bined tae Bae Dine Bar te ba oe} NOI SSID, xm OG S>. Au mois de janvier 1946 quelques membres de |'esquadron 435 sont revenus de Birmanie et les Indes a Croydon, Angleterre. Ici nous avions un travail tres intéressant. Nous devions transporter dans nos D.C. 3's (C47's) les officiers de L'Armée d'Occupation Britanni- que a beaucoup de villes en’ Buchebourge, Hambourg, Europe ZS) Bruxelles, Prague, Vienne et Paris. Un jour (moi et mon équipe) nous avions la bonne chance d'attérir & l'aérodrome du Bourget prés de Paris. On nous a emmenés au quartier général de l'armée anglaise a Paris dedans lequel il y avait une magnifique salle de banquet. En entrant nous avons vu tout le long de la salle de belles chaises. Apres un deuxiéme coup d'oeil il y avait quelque chose bien plus frappant. Sur chacune de ces chaises voila de belles filles fran¢aises!!! Toutes ces petites parisiennes portaient une magnifique robe du dernier style. Un officier m'a expliqué - ces créatures d'un autre monde sont les filles de banquiers, d'exécutifs de grandes maisons et de financiers tres riches. A ce niveau ces filles ont presque tout - les voitures, les vétements. Une seule chose leur manque comme elle manque a toutes les francaises - la nourriture. Invitez les 4a diner et en échange vous aurez une conversation intelligente, charmante et élégante - un mélange de toutes les qualités que les hommes ont admiré dans les femmes depuis Cléopatre. Mais attention! chose importante regardez, écoutez, mais ne les touchez pas. Déja Un diner mémorable leurs futurs maris ont été choisis par leur papas’ et mamans. --Voudriez-vous mesdemoiselles nous donner le plaisir de diner avec nous? Elles se sont levées, un sourire léger aux (lévres. Lentement nous avons choisi une table pour six. Maintenant tout ce qui s'est passé était comme un demi-réve tres agréable. Le menu oublié, la conversation presque oubliée. Je me rappelle quelques phrases: -- Qu'avez -vous fait en Birmanie? -- Vous trouvez beaucoup de différence entre les filles des Indes et celles de la France? -- J'ai réponds en deux mots -- Ou commencer? Dans un clignotement j'ai vu les filles d'Imphal, courbées, penchées au dessus les plantes de riz sans fin, portant une sorte de vieille jupe sans forme qui commencait sous les aisselles et se terminait aux genoux, quelques unes portaient les bébés au dos, au visage déja ridé, 4 un age de moins de vingt ans. Et le contraste devant nous était accablant. Ces demoiselles d'un autre univers, bien soignées, poudrées et parfumées, les bagues, les boucles d'oreilles, les bracelets en diamants, portant des robes pour mieux montrer les bras minces, la taille svelte, la cheville fine. Trop vite le repas est fini. rt faut partir. Nous commandons un taxi mais nous ne les accompagnons pas. Les mots familiers frappent les oreilles -- Plaisir de vous voir, soirée agréable, merci bien, a bientét, etc. etc. -- Depuis cette expérience je ne mange jamais dans un restaurant seulement pour me remplir l'estomac (surtout quand il s'agit d'un diner pour deux). D'abord la musique classique jouée doucement par un bon pianiste, le vin qui va avec les plats, les lumiéres obscures, et, chose tres nécessaire une amie charmante et intelligente et de mon age (dont il yen a beaucoup a Victoria). Jacques Mackie (M. Mackie est étudiant au cours Francais intermédiaire offert 4 la Société Francophone de Victoria.) bane biw bine BI Ee eR