2 VENDREDI 13 JUIN 1986 Actualité Polio, vélo...chapeau! Suite de la page 1 Il est de ceux que l’on n’oublie pas. Il est celui qu’une volonté a poussé, chaque jour depuis trente-trois ans. Depuis plus longtemps méme. Conrad Dubé a cinquante-sept ans. [I] est poliomyélitique. Chaque matin, depuis 1953, il enfourche sa bicyclette. 371.000 kilométres, 81 pays, huit tours du monde qui ont achevé douze vélos. Mais Conrad, lui, tient une forme éblouissante. Et chaque matin, chaque jour, la méme volonté. Celle qui l’a poussé a marcher al’age de douze ans, alors que la polio l’avait frappé dix ans auparavant. Celle qui lui a fait lacher une béquille, puis deux. Celle qui l’a aidé a parler, a seize ans. Celle qui le pousse aujourd’hui a foncer voir les journalistes dés qu'il arrive dans une nouvelle ville, et a s'expliquer méme quand c’est difficile. Car Conrad parle difficilement. Mais il parle quatre langues: le francais, salanguenatale(il est né a Québec), mais aussi l'anglais, l’espagnol et le japonais. Et il raconte. Il raconte son émotion a Mexico ow il est passé quelques jours aprés le tremblement de terre, sa difficile traversée du Pacifique: trois semaines dans un bateau qui transportait du bétail des Philippines 4 Panama. Tl dit sa fiert€é d’étre sans difficulté au Chili ot la télévision’ avait parlé de lui avant son arrivée. Car les médias sont le passeport de Conrad. Sur le guidon de son vélo, un sac renferme ses trésors: quelques-uns des quelque 3000 articles que les journaux du monde entier ont écrit sur lui. Chinois, américains, russes ou canadiens, tous racontent la méme histoire: son histoire, qui tient sur une petite pancarte accrochée a l’arriére de son vélo et pourtant si riche... En 1952, en 1961, en 1982, il était 4 Vancouver. Dimanche, il part pour]’Alaska. Le froid? “¢a ne m'tnqutéte pas” répond-t-il avec un large sourire. Car Conrad Dubé n’est pas du genre a s'inquiéter. Avec rarement plus d'une centaine de dollars en poche, il compte sur la générosité de ceux qui lui offrent un repas, ou un toit pour la nuit. Et'quand il passe une nuit a la belle étoile, une bache en plastique lui suffit pour se protéger de la pluie. Quand une céte est un peu raide pour ses 42 kilos de bagages, Conrad marche (il use cing a six paires de robustes chaussures par an). - Quand un océan se présente, il se rend a l’aéroport et obtient généralement un billet d’une compagnie aérienne. Et quand ¢a ne marche pas, il trouve une place dans un cargo. Et toujours la méme volonté, qui l’aménera a Québec en novembre, en Europe ensuite. Conrad n’a pas l’intention de s'arréter. Chaque matin, il enfourchera son ivélo. Chaque jour, il avalera ses 100 kilométres de bitume. Dans chaque ville, il racontera son histoire. Et un jour, dans deux ans ou dans dix ans, Vancouver recevra de nouveau la visite d’un cycliste déterminé nommé Conrad Dubé... A vos calepins! 21 JUIN: PACIFETE sur la Place des Nations. La liste des artistes invités a connu quelques petits changements. Il y a_ quelques petits changements dans la liste des artistes qui vont participer cette annnée a la Paciféte, le 21 juin sur le site de l'Expo 4 20h30. Charlotte Duval, Monique Giard, Claude Giguére et Suzanne Jean-Paul Leblanc, Kennelly, Michel Lafléche, Les Chanteclair, Pacifique, Paiement, Rachel Joélle Rabu et les Children of les Danseurs dul | Takaya sont les noms définitifs Place des Nations. 24 JUIN: QUEBEC EN FETE Il y a cing paires de billets a gagner dans Le Soleil. (voir page 14) 5 ET 6 JUILLET: VERONIQUE SANSON Une de ses premiéres chansons avait pour titre “Dans le port de Vancouver” Elle profite de sa _tournée canadienne pour y refaire escale. Polit Les 5 et 6 juillet 4 21h00 au Xerox 125 choristes et 55saxophonistes clétureront la journée francaise par un spectacle musical et pyrotechnique. Le 7 juillet a 23h30 sur la Place des Nations. 1ER AOUT: | CHARLES AZNAVOUR Ici, on Jlappelle Charles Aznavor...une coquille qui refait surface a chacun de ses passages a Vancouver. Mais s'il a perdu un “uy”, Aznaavour n’ a pas perdu sa voix. Il chantera (en anglais) au _Théatre Expo le ler aoat. L’indépendance reste l’objectif du PQ. Et en effet, ce Conseil national semble avoir été celui de l’unité: de la confiance retrouvées. Méme Guy Bertrand, adversaire L’indépendance reste l’objectif along terme du Parti québécois. C’est la principale conclusion du Conseil national qui s’est tenu samedi et dimanche derniers a Québec, six mois aprés la défaite du PQ face aux libéraux de Robert Bourassa. Dans son discours de « cléture applaudi par 250 délégués, Pierre-Marc Johnson, dirigeant du Parti québécois, a affirmé que l’option pour I’indépendance | est plus qu'une “ police d'assurance”, contrairement a ce qu’avait un jour affirmé son prédécesseur René Lévesque. “La souveraineté-association n'est pas une simple menace [pour le reste du Canada]”, a ajouté M. Johnson. “Elle restera le point de mire a V’horizon - on ne l’6tera pas des coeurs et des ae des québécots:.” “Ilya peu de partis qui auratent _pufaire ce que nous avons fait stx mots seulement aprés une défaite”, a continué M. Johnson. malheureux de _ Pierre-Marc Johnson dans la course a la chefferie du PQ l’année derniére, s'est déclaré impressionné par les discours de M. Johnson. “Ce sont les mezlleurs que je lui at jamais entendu prononcer , je me sens a Vaise ict, et je ne crots pas que nous ayons besoin de nous entendre sur tout pour rester dans le méme parti” a-t-il ajouté. Le Parti québécois est mainte- nant engagé pour deux ans dans une série de séminaires et de réunions. qui devraient débou- cher sur un nouveau programme lors de la convention de juin 1987, et sur une nouvelle plate-forme pour les élections qui devraient avoir lieu en 1989 ou 1990. ‘Johnson a bien montré que lindépendance restatt le but, Vobjectif final”, a affirmé l’un des OPE We he Te Way ee eg Nig, Pte ee HEV OEE. OA délégués. “Mazs nous savons que pour linstant - et sans doute pour une génération - nous devons faire le travail de base, avec des politiques solides dans tous les domaines.”’ Bureau— 434-5784 Vincent Pigeon B:A;, 2.2cB: Avocat et notaire Hean, Wylie, Peach, De Stefanis, . Stewart & Kober col res ert gswa » yy Aa) V5H 4H ee LE SOLEIL DE COLOMBIE Casinos: la fiévre tombe Suite de la page 1 provincial des permis de casino, sans explications, ou bien elles sont trés vagues. A l’Appcf, Victoria a répondu que “étant donné qu’elle étazt sous la tutelle de la FFC, et que le permis était délivré a celle-ct, VAppcf ne pouvatt avoir son casino”, explique la responsable de l’Appcf a Vancouver, Pierrette Woods. Mais la FFC ne s’estime pas battue, on va _ pousser les associations a faire appel- c’est| d’ailleurs ce qu’a conseillé le fonctionnaire qui a refusé les différents permis - on ira méme jusqu’au ministre, le Secrétaire provincial, qui est Grace McCarthy, bientét en campagne sielle posesa candidature pour la course au chef du _ parti créditiste. Il est vrai que Mme McCarthy a durci récemment les réglements des casinos pour €viter l’entrée du crime organisé, pour empécher les combines. Le maximum de la mise de 5$ est descendu a 2$; les associations se partageront dé- sormais 50% des profits (et non plus 35%); et puis chaque association ne peut tenir plus de trois casinos par an. Et enfin, la surveillance sur les permis demandés sera plus serrée, les associations qui demandent ces casinos doivent étre A but charitable; les avocats du gouvernement revoient actuel- Par suite du décés de mon mari l’an dernier, je regrette d’avoir a annuler mon abonhement au “Soleil de Colombie”’. Je crois qu'il expire a la fin de ce mois et de toutes facons, il nous arrivait si irréguliérement - étant donné le pauvre service des Postes - que nous ne prenions plus autant de plaisir a le parcourir. Etant donné que je vis maintenant en Alberta, je pourrai m’abonner au journal francais de la province, édité a Edmonton, ou je l’achéterai - au numéro - dans les kiosques de lement ,les_ critéres de _ ces organismes; cela, pour que l’on ne trouve pas des organisations truquées qui naissent pour simplement ramasser les fruits _ du baccara et de la roulette. Quant a la Fédération des Franco-colombiens, elle n’a pas du tout Jlintention de se décourager, méme devant la mauvaise expérience de ces trois soirées. “Aprés tout, le Centre culturel frangazs de l’Okanagan, a@ Kelowna, en fait deputs plusteurs mots; au début, ca n'a rien donné et puts petit a petit, maintenant ca vaut le coup. La Soctété historique franco-colom- bienne ena fait un il y a quelques semaines, et elle aempoché2000$ c'est payant a la longue, car le premier casino d’un organisme a lieu en général les trois premiéres sotrées en début de la semaine, ce qui n'est pas ltdéal, ensuite on nous installe dans les fins de semaine, plus payant.” Les casinos de jeux sont les seuls moyens en ce moment pour les organismes francophones de s‘autofinancer, il faut donc que ¢amarche. Avec trois casinos par année, un organisme peut empocher dans les 10 000$, mais — il faut évidemment que le bureau provincial accorde des permis a toutes les associations franco- phones sans exception, comme le Coin, l’Appcf, le Cenre culturel colombien, les Danseurs du Pacifique, et les autres..... journaux, owt le “Franco Albertain” parait réguliérement. Jai toujours moi-méme, beau- coup aimé votre journal auquel mon mari et moi avons été abonnés pendant prés de 10 années, dont les cinq premiéres années que nous avons passées sur Vile de Vancouver. Je souhaite bonne chance au “Soleil de Colombie” et désire le remercier pour le bon travail quil fait pour la cause du francais dans cette province. Marie-Paule Krémer St-Albert, Alberta =. * APF re: Association de la presse francophone hers Québec SS See LE SEUL JOURNAL DELANGUE EIEXT A "Sx. dg FRANCAISE LE SOLEIL — DELACOLOMBIE-BRITANNIQUE Fondateur: André Piolat Rédactrice en chef: Annie Granger Journaliste-coopérant: Charles-Henri Buffet Composition: Sylvie Arsenault Secrétaire: Héléne Adl PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE 3283, rue Main, Vancouver, C.B. V5V 3M6. Téléphone: 879-6924, 879-6656 Courrier de deuxiéme classe numéro d’enregistrement (046 Abonnement 1 an: Canada _Etrauger 20.00$ Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d’un numéro de téléphone et _ d'une adresse, afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos . correspondants. Toutefois, Ala demande, les adresses et numéros de téléphone pourront ne pas &tre publiés. eee ee 15.008 ~ saa a clk ek nk