4 - Le Soleil de Colombie, vendredi 20 février 1987

Arts et s

ectacles

Paciféte:

les nouveautés 87

Suite de la premiére page
d’artistes (voila une autre
nouveauté: les artistes peuvent se
regrouper) sercnt sélectionnés
en fonction d’un croquis qu’ils
doivent remettre avant le 13
mars. Ils auront alors jusqu’au
mois de mai pour réaliser leur
maquette, aprés un stage de
formation fin-mars. En mai, les
Maquettes seront exposées pen-
dant le congrés de la FFC, ce qui
nous permettra de faire rtagin, le
public.

LS: C'est une autre nouveauté?

OB: Oui. Le gagnant sera
désigné par un jury, comme par
le passé, mais aussi par un vote
populaire, qui comptera pour
30% dans la notation. Ce vote
vise 4 rapprocher les Francopho-
nes de leurs artistes. La forme de
l’oeuvre aussi: cette grande piéce
murale, nous pourrons l’exposer
dans plusieurs villes et nous en
servir comme d’un “outil de
relations publiques”.

LS: Pour les arts de la scéne, y
aura-t-il également un_ vote
populatre? |

OB: Oui. Cette année, le gala,
qui a lieu comme d’habitude a
Vancouver, sera précédé d’une
tournée dans quatre ou cinq villes
de la province. C’est pendant
cette tournée que le public sera
appelé a voter pour son artiste
préféré, Rae a un astucieux

LS: En 1987, Paciféte sera un
peu une “Co-production” CB-
Alberta. Comment va se passer
cette collaboration?

OB: Nous irons faire des
auditions en Alberta. Mais c’est
VACFA (2) qui se charge de
diffuser l'information auprés des
artistes albertains. Elle prend en
charge le coat de ses dépliants et
posters, et les frais de déplace-
ment des artistes. En fait, nous
-oucherons cette année deux fois
olus d’artistes, sans frais supplé-
nentaires. Cette ouverture de la
Paciféte 4 d’autres provinces est
cellement intéressante que nous
mvisageons d’en faire d'ici
quelques années un véritable
concours interprovincial qui
-egrouperait les quatre provinces
je l'Ouest, un peu comme le
Réseau-Ouest.

LS: Quel est le budget de la
Paciféte 1987?

OB: Pour Tinstant, nous
vavons qu’un budget pour le
narketing, couvert par les fonds
que nous venons de recevoir du
ninistére des communications
(3). Nous avons envoyé six
jemandes de subventions, pour
esquelles nous ne recevrons une
“€ponse que fin-mars. Nous ne
connaissons donc pas encore le
nudget global.

LS: Pouvez-vous donner un
ordre de grandeur?

OB: Le budget devrait étre de
‘ordre de 50 a 70,000$.

LS: Vous parliez tout a UVvheure
le Réseau-Ouest. De quot
agit-il exactement?

OB: C’est un réseau de
»résentateurs de spectacles, créé
l y a trois ans par Fernand
3ilbert, alors directeur général
le la FFC. Chacune des quatre
srovinces de l'Ouest dispose
June téte de réseau et de
correspondants dans plusieurs

rilles (dix en CB). L’objectif est

Vobtenir des réductions de prix

en regroupant les commandes et
d’encourager des artistes franco-
phones des autres provinces de
l'Ouest a venir se produire en CB.

Nous essayons également de
développer les contacts avec les
Anglophones en participant a
Pacific Contact, une rencontre
d’un week-end entre tous les
présentateurs de spectacles de la
province.

Récemment, nous avons lancé
une étude de marché pour
connaitre les goiits et préférences
du public francophone en
matiére de spectacles, de loisirs,
en fonction de l’age ou de Ia ville
ow ils habitent, etc. Nous avons
distribué 1500 questionnaires (4)
dans trois écoles_frangaises,
quelques écoles d’immersion et
auprés de tous les , membres
d’associations francophones de
CB. L’étude est réalisée par deux
étudiants du CBIT (5), ce qui
permet. d’en réduire les coats.

Propos recueillis par
Charles-Henri Buffet

[1] - C'est le théme du congrés
de la FFC, qui aura lieu du 15 au
18 mai.

[2] - L’Association canadienne
francaise de l’Alberta

[3] = 13 7478

[4] - Sc vous n’avez pas regu de
questionnaire, vous pouvez vous
en procurer un en contactant
Odette Brassard @ la FFC
POGRS2EFT cae sak eae ST
[5] - Bretesh Conan Institute

of Technology.

L’hypnose et les enquétes ¢:

Cinq semaines aprés le meurtre’
d’un habitant de Medicine Hat,
la police a trouvé un seul témoin
du crime, Mme Sally Roth. Mais,
ayant écarté de sa mémoire le
souvenir de cet horrible événe-
ment, celle-ci est incapable de
fournir aucun renseignement qui
puisse guider la police dans son
enquéte.

Le sergent Tom Barroé de la
police de Calgary se présente
alors et lui demande la
permission de recourir a l’hypno-
se afin d’essayer de rappeler
l'événement a sa mémoire. Sous
hypnose Mme Roth se souvient
rapidement et informe la police
des événements entourant le
crime. Grace aux renseignements
fournis, les deux suspects sont
finalement arrétés et l’un d’eux,
condamné, puisque le témoigna-
ge corroborait.

Selon Barrow, au cours des
deux derniéres années, l’hypnose
a permis dans 75% des cas
d’obtenir des renseignements
supplémentaires. Ainsi, un jeune
qui avait poursuivi la voiture des
voleurs d’une banque, ,vint a se
rappeler, en détail, la description
du véhicule recherché.

Soulignons cependant que cette
technique ne garantit pas la
véracité des témoignages car le
sujet peut, soit tromper I’interro-
gateur, puisqu’il garde le
contréle de ses pensées ou, soit se
tromper lui-méme. Ceci a cause

de la facilité avec laquelle les:
pérsonnes* hypnotisées réagissent ‘

aux suggestions qui leur’ sont” f%

faites.

Donc pour porter des accusa-
tions ou pour étre reconnus

valables devant un tribunal, les.

témoignages doivent étre corro-
borés par des faits et des preuves
matérielles.

Cet exemple de_ technique
d’enquéte a été suivi par la police
de Vancouver et la sureté du
Québec. Le service de police de
Calgary a été le premier a créer
en mai 1979, une section
d’interrogatoires sous hypnose.

Souhaitant évaluer les avanta-
ges quelle peut retirer de
l'hypnose, la G.R.C. a offert a des
membres des services de sécurité
et de l’application de la loi, une

formation dans ce domaine.
Selon M. Al Sabine, de la
Direction des politiques de la
G.R.C., la politique dela G.R.C.
est la suivante: I’hypnose utilisée
en vue de rappeler des
renseignements doit étre prati-
quée par un médecin.

De plus en plus l’enquéteur
aura recours 4 des spécialistes
pour aider a la résolution d’une
affaire importante, parfois jugée
insoluble. L’hypnose s'ajoute a la
liste des pratiques nouvelles pour
lutter contre le crime.

@ Grasse

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maitre-drav

-Le_ frangais,

Votre