LA FRANCOPHONIE: USINES D’ENGRAIS EN COTE D'IVOIRE. Un contrat pour la construc- tion d'une usine d'engrais en Cé- te d'ivoire vient d'étre conclu entre la Société ivoirienne d'en- grais "Siveng" et la société Insa société d'entreprise générale dont les principaux actionnaires sont la Société des Forges et Ateliers du Creusot (SFAC) et la Compagnie des Ateliers et Forges @ la Loire (CAF), qui a déja réalisé et mis en route dans diverses parties du monde plus d'une dizains d'usines d'engrais, "Siveng" est une société de droit ivoirien créée dans le but de construire et d'exploiter une usine produisant des engrais des- tinés essentiellement au marché local, une petite partie toute- fois pourra étre exportée. ..ET AU SENEGAL La premiére usine d'engrais de l'Afrique noire francophone vient d'étre construite au Sénégal, dans la banlieue de Dakar. D'une capacité de production installée de 130.000 tonnes, elle a couté 3,1 milliards de francs CFA, et permettra d'approvision- ner le marché sénégalais, ainsi que, pendant quelques années tout au moins, celui des Etats voisins. .Le groupe de Potasses d'Alsace est le principal promoteur de cet- te nouvelle réalisation industriel- le sénégalaise. Mais diverses au- tres sociétés frangaises ou étran- géres se sont associées 4 1'en- treprise parmi lesquelles Pechi- ney, Saint-Gobain, les Charbonna- ges de France. Le Fonds frangais d'aide et de coopération a contribué assez lar- gement au financement de cette o- pération avec d'autres banques d' investissementse COLLABORATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE FRANCO-TCHECOSLOVAQUE Un protocole précisant les condi- tions d'application, pour 1968 et 1969, de la convention signée en no- vembre 1967 a Prague dans le cadre de l'accord franco-tchécoslovaque de collaboration scientifique et technique du 29 juin 1965, a été conclu a l'issue d'une visite que vient d'effectuer en France du 24 au 28 juin 1968, une délégation tché- coslovaque, dirigée par M. Jean Neu- mann, président de la commission tchécoslovaque de l'énergie atomi- quee La delégation s'est rendue a Brennilis et a Saclay et s'est en- tretenue avec M. Robert Hirsch, administrateur général, et M. Fran- cis Perrin, haut-commissaires, des reacteurs A eau lourde. Parmi les modalités pratiques inscrites dans le protocole conclu figurent des échanges de spécialis- tes et de techniciens. Dans le do- maine des applications sont inclus des échanges d'informations concer-= nant l‘*exportation des réacteurs nucléairese Une collaboration entre 1'Insti- tut national des sciences et tech- niques nucléaires de Saclay et la faculté de physique nucléaire et technique de Prague sera mise sur Le Soleil, ~age 8 = le 23 aout 1968 pieds. La collaboration industrielle pourra faire l'objet d'accords par- ticuliers et une mission industriel le frangaise se rendra en Tchécos- lovaquie avant la fin de l'année 1968. Enfin des contacts entre ex- perts sur les réacteurs de recher- ches sont prévuse COLLABORATION FRANCO-CANADIENNE DANS LE DOMAINE DE L’ENERGIE NUCLEAIRE Le renforcement de la collabora- tion franco-canadienne a été déci- dé notamment dans le domaine des réacteurs de puissance a eau lour- de et de la recherche sur les com- bustibles et matériaux nucléaires. Cette décision a été prise au cours de la seconde réunion annuel- le des experts de l'énergie atomi- que du Canada et du Commissariat 4 1'Energie Atomique qui s'est te- nue le 25 juin 1968 a Paris et au cours de laquelle les perspectives du développement atomique dans les deux pays ont été passées en revue. La délégation canadienne était dirigée par M. Lorne Gray, prési- dent, et la délégation frangaise par M. Robert Hirsch, administra- teur général. CARNET d'un PROMENEUR par Roger ‘Dufrane Il existe a 1'U.B.C. de petits coins de gazons et d'arbres negliges par les étudiants et. pourtant infiniment propices a TYetude et au repos. he Jardin Nitobe en offre un bel exemple Il cache ses charmes secrets derriere un rideau de peupliers dont les feuilles bruissent. A l'entrée du domaine cloture de bambou,une plaque de bronze nous apprend iil Tut: Le chant du cygne de Maitre Inazo Nitobé distingue paysagiste de l'uni- versite de Chiba. Un Japonais souriant et empresse ouvre le portail de bambou, et nous voi- ei dans les arbustes,les rocail les, l'eau et l'azur. Voila ce que j'appelle un jar- din d'agrement! Amenage pour plaire a l'oeil et a 1'ame, il utilise adroitement les elements offert par la nature: Ici, pas de peinture industrielle ni d'a luminium, mais de bands de bois simplement écorees ‘des lanter- nes de pierre moussue, des ponts de lattes sur pilotis. N'y cher chez pas uns exacte symetrie; goutez-y plutot les sentiers sinueux, les arbrisseaux Spars, les filets d'eau qui chantent sur les cailloux. Autrefois, sous 1! influence de la propagande de guerre, j'ima ginais les Nippons rudes et bar bares. Maintenant, avec le recul je me dis que tous les peuples le sont en temps de conflit mondial. J'ai rencontré quelques Japonais, et j'ai cru deviner que leur oes bien que dif- ferente de la notre, merite le respect. Je me rappelle une fe- te folklorique et internationa les Les danses japonaise Sy fos re des plus raffinees. Des jeu- nes filles en kimono balancaient des ombrelles qu'elles ouvraient et refermaient comme des fleurs ° 5 ¢ Le Jardin Nitobe tourne autour d'un lace en miniature et d'une minuscule montagne avec sa cag. ecadeele jardinier nippon travail comme un peintres Ici il combine diverses essen- ees pour obtenir, des harmonies tons sur> tons; 14 il courbe un sentier selon la forme de son reve; ailleurs il compose avec des pierres, dans un ruisseau, un grimoire d'une seduction ma- gique. Les gens qui passent sur le pont en dos d'ane paraissent des geants au pays de Lilliput. Il faut cheminer, a petits pas et souvent s'arréter pour se penétrer de la beaute minitieu- ses et recueillie du lieu. Les rayons et les ombres jouent a travers les feuillages. Un pan de ciel bleu frissonne dans 1'étang, ou se dessine un laby- rinthe aux arcanes mystérieuses Y voguent | des poissons rouges et argentés, qué frétillent et filent aux bords des nénuphars. Au detour du chemin, une pagode naine retrousse coquettement ses toitures biscornues, La Maisén de The est un temple interdit aux profanes. A l'inté ricur, une lanterne de papier se balance au-dessus d'une table basse . A chaque bouk, un tata- mi,paillasson ou l'hotesse s'a- genouille. Parfois se tient ici la cérémo- nie du’ thé. Maitee Rikyu, mar- chand dy l6eme. Siécle, en a codifie les rites. L'hote appel leses invites a l'aidg d'un gong . Le’ ‘matcha’, the vert en poudre, est depose dans un bol. On verse dessus de l'eau chaude et on agitea l'aide d'une ba- guette de bambou. courbettes et politesses. On admire la dispo- sition de la piéce, les fleurs, les ustensiless Le culte du thé s'inspire d'une Philosophie ori entale de la contemplation. Outre Ltart d'arranger lesfleurs il releve du savoir-vivre des jeuhes Japonaises. Pour les Nippons le thé, avec ses nuan- ces d'aromes et de saveurs est un peu comme le vin pour un Francaise Voila une comparaison risquée, me direz-vouse Mais n'est-ca pas un rite millénaire et adou ci qui amene certaines familles francaises a essuyer devant vous la poussiere de la bguteille? qu'on vous montrg 1! étiquette? et que l'hote goute une lampée avantverser a ses convives?