| | 4, TELE-SOLEIL, Vendredi 4 Novembre 1977 Raconter |l’Evangile, la Bible et les Actes des ApOdtres aux enfants en 1977 n’est pas une tache facile. Innover en parlant de religion, savoir informer sans essayer de convaincre et ne pas tomber dans la facilité semble au premier abord étre un défi in- surmontable. C’est pourtant ce qui se produit depuis maintenant trois ans grace aux personnages’ magiques de Claude Lafortune. Le dimanche 6 novembre a 9 h 45, vous pourrez voir, au petit écran, l'un des épisodes de l’Eglise en papier qui s‘inti- tule «La Conversion de Paul». Durant les quinze minutes que dure |'émission, vous pourrez voir les personnages de papier devenir presque vivants sous les mains affectueuses de I’ani- mateur Claude Lafortune et avec les voix des comédiens Edgar Fruitier, Pierre Lebeau et Jean- Pierre Waserman. L’émission débute sur une mu- sique de Mario Bruneau, alors que la voix du narrateur Gilles Dupuis commence a se faire en- tendre pour nous raconter une histoire, celle des origines du christianisme. Aprés nous avoir familiarisés avec les personna- lités de |'époque, un dialogue s'enchaine entre les personna- ges. Ici et 1a, une chanson sert de lien et apporte un charme de plus a cette émission déja fas- cinante. Habitués que nous som- mes & avoir une télévision aux moyens trés élaborés, nous sommes sceptiques devant la ‘perspective d'une émission fai- te avec des moyens aussi sim- ples. Mais c'est la qu’on se rend compte que YVutilisation des moyens est beaucoup plus importante que ces moyens eux- mémes, si perfectionnés soient- ils. C'est Claude Lafortune qui a eu l’idée de cette série. Avec le réalisateur Gérard Chapdelai- ne, le recherchiste Jean-Guy Du- buc et Henriette Major qui écrit les textes, le projet s'est réali- sé et obtient depuis trois ans un succés qui dépasse tout ce qu’on pouvait imaginer. En effet, les Francais ont acheté les 36 émissions consacrées 4 |’Evan- gile, de nombreuses transactions sont en train de se faire avec d'autres pays et on sait déja que l'Evangile en papier sera diffusée dans le Tiers monde et dans plusieurs pays d'Europe. Tous ceux qui s intéressent aux émissions pour enfants con- naissent le nom de Claude La- fortune. Aprés avoir terminé son cours a |'Ecole des Beaux-Arts, il a été professeur d’arts plas- tiques. Puis ce fut le début d’u-. ne longue participation aux 6- missions pour enfants. On lui doit de nombreux décors pour des émissions comme /a Souris verte, /e Boite a Surprise. En tant que chroniqueur, on l'a vu aux Coqueluches et au Soleil a 5 cents. Il a été également l’assis- tant de Jean-Claude Rinfret, a- lors décorateur et aujourd'hui directeur des programmes. C’est en regardant jouer ses propres enfants que l'idée de cette série lui est venue. II sou- haitait illustrer la Bible et la mettre a Ja portée des enfants. «Je veux stimuler la création chez l'enfant, dit-il. Mes person- nages sont fabriqués & l'aide de cones faits de papier-construc- tion. Je veux les inciter a faire eux-mémes des personnages et c'est pour cela que jutilise un Les Beaux En premiére partie des Beaux Dimanches, le 6 novembre a 19 h 30, Radio-Canada vous présen- tera a Dimanshowsoir, un spec- tacle de variétés des plus capti- vants. Parmi les invités, vous retrou- verez le groupe nord-ontarien Cano. Depuis leur premiere ap- parition en décembre 1975, ces huit musiciens n'ont pas cessé de gagner de la popularité. Ces Francais de Sudbury ont débuté autour d’une troupe de theatre et d'une coopérative d’artistes du Nouvel Ontario. Ils veulent travailler a faire naitre une iden: tité franco-ontarienne. Leur pas- sage a Montréal l'année dernié- re et leurs multiples tournées au Québec et en Ontario ont suscité beaucoup dintérét. A Dimanshowsoir, lis interpré- teront des chansons de leur mi- crosillon, «Au nord de_ notre vie». Guy Trépanier sera l'un des artistes invités de ce spectacle. ll chante depuis de nombreu- ses années et a déja quatre microsillons 4 son actif. Il s'est fait connaitre un peu partout a travers le Québec et a beau- coup chanté en France ou il est plus connu quiici. Cet auteur- compositeur interprétera des chansons tirées de son dernier disque, «Aimons-nous d’abord». Gagnant du premier prix. au fes- tival provincial de la chanson de Terre des Hommes en 1968, on lui promet un grand avenir. Anne joyal participera aussi a cette soirée. Originaire d’A- mos en Abitibi, elle compose et Dimanches écrit elle-méme ses chansons. Bien qu'elle ait débuté il y a deux ans seulement, elle s'est Anne Joyal’ tout de suite imposée comme un auteur-compositeur de ta- lent. André Gagnon, aprés |’avoir entendue, l’a aussitdt invitée a se joindre a lui pour sa tour- née annuelle. Elle a fait un mi- crosillon dont le titre est «Eveil». Louise et Claude Naubert comléteront ce programme de choix en chantant Féte foraine, Tout le long de mon pays et plusieurs de leurs succés. ee = ae a a ” _— —_ rn: 3s oe — IT eg eet : as — Ascii - ~ : : - ——s = Ascii a ne a ~ -L’Evangile en papier matériau qu'ils connaissent.» ll est peut-étre difficile de s'imaginer les résultats d'un tra- vail fait avec du papier. Mais il faut voir de quelle facon Claude Lafortune parvient a donner une personnalité différente a chacun de ses personnages. Durant 1’é- mission, il ne parle pas, il s’i- dentifie 4 ses personnages qu'il manipule et fait bouger selon les situations. Pour lui, ce tra- vail n'est pas superficiel. C’est l'amour qu'il veut transmettre, l'amour comme il le croit mais sans jamais faire de propagan- de, sans jamais essayer-de con- vertir. Si Claude Lafortune aime tant ce qu'il fait, c'est qu'il y croit. Il veut raconter aux enfants une histoire qu'il trouve belle parce qu'elle le rend heureux. II parle de tendresse et méme s'il n’en parlait pas, il en dégage beau- coup. Le succés_ international des trois séries Je surprend un peu. «Pour moi, c'est un conte de fées», dit-il. Il est question pour I’an prochain d'une produc- tion franco-canadienne, mais rien n'est encore définitif. Le travail d’équipe qui se fait depuis trois ans est sdrement l'une des raisons du grand suc- cés de ces émissions. On res- pecte la participation de chacun et les émissions se font avec le sourire de ceux qui travail- lent avec plaisir. li faudrait aussi souligner la qualité que |’on peut constater a tous les niveaux. Qu’il s‘agis- se des plans de caméra, des voix, des chansons, de la cou- leur, des formes, du mouve- ment et du rythme, tout se dé- roule dans une harmonie parfai- te. Et les personnages de papier dans leur peu de mobilité don- nent a |'émission un calme qui convient au contenu. Héléne Fecteau Femme d’aujourd "hui Femme d’aujourd’hui présen- te, en reprise, le samedi 5 no- vembre a 14 heures, une inter- view du baryton Bruno Laplante. Accompagné de Diane Mauger, pianiste, et d’André Migneault, violoncelliste, il chante Barca- rolle de Gounod et Chari hin- dou de Bemberg. Aline Caron rencontre M. Gé- rard Lareault, directeur des_af- faires publiques a Air Canada, qui nous parle du Népal. Yolande Leroux, mére de famil- le, a lu Flash de Charles Du- chaussois et nous fait part de ses commentaires. Avec Pierre Lamarre, de re- tour d'un stage de travail de deux ans a la Baie James; Mme Denise Gosselin-Kneppert, géo- cartographe, et M. Claude Man- gazol, professeur de géographie, Francoise Faucher discute de la carriére de géographe. Enfin, une chronique de Judith Paré intitulée Quoi faire de ses dix doigts? Elle. suggere aux femmes de s'initier a la plombe- rie et a |'électricité. Réal.: Lu- cile Paradis. Le lundi 7 novembre a 13 h 35, Femme d’aujourd’hui présen- te un reportage sur un événe- ment historique concernant les femmes: «Quatre siécles de peintures de femmes». Ces oeu- vres sont exposées au Brook- lyn Museum, N.Y., sous le titre: «Women Artists 1550- 1950». Il s'agit du ter inventaire majeur en histoire de l'art, de peintures faites par des femmes artistes. Cette exposition qui a circulé d’est en ouest dans quatre grands musées des Etats- Unis a été organisée par le Los Angeles County Museum of Art ou elle a attiré 110,900 visiteurs. Une équipe de Femme d’au- jourd’hui s'est rendue au Brook- lyn Museum ot |'exposition est en cours jusqu’au 27 novembre et y a rencontré trois historien- nes d'art: Sarah Faunce, con- servateur du département de peintures et de sculptures du Brooklyn Museum, ainsi que les deux responsables du choix des oeuvres et du catalogue de l'ex- position, Ann Sutherland Harris, directeur du département des affaires académiques du Metro- politan Museum de New York et Linda Nochlin, professeur au dé- partement d'art du Vassar Col- lege de |’Etat de New York. En deuxiéme partie, Agnes Varda, qui est venue a Mont- réal récemment, présenter son dernier film L’une chante, I’au- tre pas, s entretient avec Minou™ Petrowski. Ce film est I’histoi- re de l'amitié de deux femmes, la chronique paralléle de leur vie, leur bonheur d’étre fem- mes. Une phrase de Simone de Beauvoir a inspiré Agnés Varda: «On ne nait pas femme, on le devient». En troisiéme partie: «Le réle de la femme dans le nouvel or- dre économique mondial». Tel est le titre d'une série de cing émissions de radio réalisées par Madeleine Gérome, de Ra- dio-Canada pour l'UNESCO. Cet- te série d’émissions sera diffu- sée au Canada et dans tous les» pays francophones du monde. L'émission du mardi 9 présen- tera une entrevue avec Monique Fortier qui racontera ses voya- ges, et un reportage sur la lec- ture chez les jeunes. Le mercredi 9, vous verrez ‘tout d’'abord des interviews fai- tes a Paris a l'occasion d'un dé- bat sur la mode. Suivra une dis- cussion sur les canadianismes inscrits dans le Nouveau Robert. Le jeudi 10, il sera question du tissage au Québec, avec Fran- ce Nadeau; de la piéce «Un jour dans la mort de Joe Egg», ainsi que du symposium international sur les maladies vénériennes. «Refaire sa vie» Le vendredi 11 novembre a 20~h:.30, Femme d’aujourd’hui propose un brdlant sujet de ré- flexion intitulé Refaire sa vie. Qu’arrive-t-i] apres une sépa- ration ou un divorce? Pour beau- coup d’'hommes, le premier ma- riage, surtout s'il est suivi d’un divorce, est une erreur, une ex- périence douloureuse qui fait douter de la stabilité du couple, de la validité du mariage. Pour- tant, il est prouvé que plus Jhommes divorcés se rema- ‘ient ou décident de vivre avec ine autre femme. Femme d’aujourd’hui a cher- shé a comprendre le malenten- du, les erreurs survenues dans la premiére union et surtout la perception des femmes. Com- ment la premiére épouse com- prend et percoit ce choix d'une - autre femme? Femme d’aujour- d’hui a voulu savoir si |’expres- sion Refaire sa vie n'est tout simplement qu'une _ phrase d'homme. Avec l'aide d'une psycholo- gue, Mme Lilian Dunski, on a entendu des témoignages trou- blants qui ont amené la ques- tion: pourquoi les hommes déci- dent-ils de vivre avec une autre femme? Besoin d'une présence féminine? Attitude a prendre vis-a-vis des enfants? Et l’atti- tude de la premiére épouse et de la deuxiéme vis-a-vis des mé- mes enfants? Ce document humain illustre la confrontation de ces existen- ces rompues. Pour cela, il a fal- lu aller au-dela de la pudeur, fai- re revivre au petit écran le trau- . matisme parfois insoutenable de ceux qui ont été soit la premié- re femme, soit le mari, soit... l'autre. Tous ceux qui ont vécu ces situations se retrouveront dans les trois portraits que Femme d’aujourd’hui a_ recréés. Avec émotion ils 6couteront ces hom- mes qui parlent franchement de leurs erreurs ou encore de I'hos- tilité qu’ils-reSsentent. ace eyecare RT ee area EO