cy page 12 ~ LVAPPEL | - cy Avril 1967 dren’s Aid Society) et d’un orphelinat mis sous les soins des Soeurs de la Providence. Il fon- dait aussi Y’académie de Nelson et des hépi- taux & Greenwood et 4 Rossland. Le pére Georges Blanchet, l’un des cing pionniers de la premiére heure, décédait le 17 novembre 1906, deux ans 4 peine avant que Vélection de Mgr Dontenwill au poste de Su- périeur Général de la communauté, 4 Rome, ne marquat lV’apogée @’un chapitre d’histoire qui se terminait. C’était la premiére fois, et peut-étre la derniére fois, que le chapitre des oblats choisit @élire un évéque, surtout celui qui venait d’étre nommé, par le pape, premier archevéque de Vancouver, au poste de supé- rieur général. Tl fut remplacé par Mgr Neil MeNeil, évé- que de St. Georges, 4 Terreneuve, qui devint le deuxiéme archevéque de Vancouver. Les Oblats cédaient la direction de ’Eglise colom- bienne qu’ils avaient construite pour redevenir officiellement missionnaires. Ils furent regrou- pés sous le Vicariat des Missions oblates de la Colombie Britannique. . Coincidence? Caprice de histoire? Aw mo- ment méme ow les pionniers francais de l’E- glise briilaient leurs drapeaux, une nouvelle ~ page de la présence francaise en Colombie Bri- tannique s’ouvrait. C’était le début du troi- siéme chapitre. Le premier, celui des “voya- geurs” se fermait au moment ot s’ouvrait ce- lui des missions, et celui des missions fut suivi par celui des ouvriers du bois. Il y eut done continuité ininterrompue depuis 1789 jusqu’a nos jours. Et toujours dans des conditions dif- ficiles o& le courage est la vertu principale. - Mais dans:le cas des ouvriers du bois qui virent les Rocheuses .en 1909, comme dans ce- lui des voyageurs, les archivistes furent rares. Nonobstant le fait que plusieurs vivent encore et peuvent raconter de mémoire la trame des ' 6vénements, peu de documentation serait dis- ponible aux historiens de Vavenir. A Vinstar ‘de Monk and Stewart; qui ont écrit un livre sur la région et l'industrie que ces Canadiens fran- eais ont largement contribué 4 développer, quelques paragraphes pourraient suffire. C’est done dire que quelqu’un devra bien- +ot entreprendre une étude sociologique de _Maillardville. Cette étude devra s’étendre en- suite & toutes les autres communautés de lan- eue francaise en Colombie. Une société hu- maine, en vingtiéme siécle, n’a de chance d’a- voir une vie totale que‘si elle jouit des mémes attributs que la société ambiante: autrement, elle s’effrite, se désagrége et se fond dans la plus grande en y perdant son identité. C’est le drame qui se joue 4 Maillardville. On nous raconte que le R.P. O’Boyle, OMI, accompagné par un M. Théodore Théroux, partirent, avec un mandat de la Fraser River Lumber Company, & la recherche de main- d@’oeuvre qualifiée, en 1909. Afin de rendre la proposition attrayante, la compagnie s’en- gageait 4 financer l’établissement des familles. Les reeruteurs concentrérent leurs efforts sur la main-d’oeuvre canadienne-francaise et ca- tholique, 4 Hull, Sherbrooke et Rockland, dans la province de Québec. La seule condition qui fut d’apparence posée par ces Canadiens fut celle d’une paroisse frangaise et d’une école, dans la ménie langue, pour leurs enfants. Cette condition a été respectée et le lecteur. n’a qu’a relire l'article du R.P. A. Fréchette, O.F.M., sur “l’Historique de nos Eeoles Parois- siales,” dans L’Appel de janvier 1967, pour se rafraichir la mémoire. Le but de ces chapitres est moins de dé- erire la chronologie des faits que d’en tirer certaines conclusions. Appelons-les plutét des points de vue, car l’auteur ne se prétend pas expert en histoire. Ce qui le frappe surtout, dans Vhistoire de Maillardville, c’est que la vie sociale des Canadiens francais est restée exclusivement paroissiale. Hors de la vie pa- roissiale, rien n’indique une conviction bien forte qu’il doive exister une relation entre la réalité sociale et la réalité poltique; 4 moins que cete réalité sociale repose plus sur l’option religieuse que sur l’option culturelle. Cette derniére réserve trouve son appui dang le seul soulévement collectif de la com- munauté canadienne-frangaise: celui de la gré- ve scolaire de 1952. Cette gréve se fit au nom de la foi et non pas au nom de la langue. Pas une seule mention n’est faite, dans les re- portages des journaux du temps, d’un mouve- ment qui visdt 4 confirmer le caractére cul- turel des é¢oles de Maillardville. Ce fut, tout au plus, un effort exclusif-des Canadiens fran- cais pour réclamer justice envers l’Ecole con- fessionnelle. Tl faut done, encore une fois, s’en remettre a Pévidence que, d’instinect, le Canadien fran- gais n’a pas encore fait confiance au véhicule de la démocratie et se trouvé plus 4 l’aise sous le paternalisme de l’Etat, ecclésial. . Si s’est. 1a le choix raisonné des Canadiens frangais ¢’est leur droit et il doit étre respecté. Deux questions sérieuses nous viennent toute- fois & esprit: premiérement, devant l’évolu- tion réfractaire de la société majoritaire con- tre le confessionalisme, quelles sont les chan- ces du Canadien francais d’étre accepté com- me citoyen & part entiére?.... deuxiémement, les autorités ecclésiastiques sont-elles conscien- tes de la terrible responsabilité que ce choix rejette sur leurs épaules? (a suivre) L’Hétel de luxe par excellence dans les Laurentides au nord de Montréal. CARDY-ALPINE INN _& CHALETS _, Ste-Marguerite Station, Québec Golf privé — piscines intérieure et extérieure — Curling — Tennis — ski ‘ Entiérement climatisé Nous acceptons maintenant les RESERVATIONS pour L'EXPO. . Services quotidiens d’autobus entre notre hétel et les terrains de L’EXPO. Prés. Vernon G. Cardy Littérature envoyée sur demande — €.