a ye Oe a 2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 4 septembre 1987 Lia politique canadienne La réforme fiscale conservatrice signifie un alourdissement du fardeau fiscal pour les Canadiens de la classe moyenne Nouvelles d'Ottawa Aprés un an d’attente et quatre reports de délai, le ministre des Finances, Michael Wilson, a enfin annoncé = qu'il _ allait présenter ses propositions de réforme fiscale le 18 juin 1987. Les députés libéraux du Parlement demandent depuis longtemps déja une réforme de fond du systéme fiscal canadien, surtout depuis la mise en place par le gouvernement conserva- teur, au cours des deux années et demie qui viennent de s’écouler, dinnombrables mesures fiscales contraires a l’équité. Nous considérons que l’objectif premier de la réforme fiscale doit étre la mise en place d’un systéme simple, impartial et plus équitable, qui stimule la croissance €conomique et soit créateur d’emplois au Canada. Il semble toutefois que les Conservateurs voient dans la réforme _ fiscale une _ facon d’imposer un fardeau fiscal plus lourd encore aux Canadiens de la classe moyenne et d’élargir le fossé qui sépare les riches et les pauvres. Ainsi, on s’attend a ce que le ministre des Finances impose une nouvelle taxe de vente nationale ayant une large assiette et englobant la taxe de vente fédérale et la taxe de vente provinciale. L’augmentation de la taxe de vente touche proportionnelle- ment davantage les pauvres que les riches, surtout lorsque les articles essentiels ne sont pas exonérés. M. Wilson a bien laissé entendre cependant qu'il veut taxer tous les biens et services, y compris les produits alimentai- res, les loyers et les services médicaux! Le ministre des Finances et le Premier Ministre ont refusé a maintes reprises de répondre aux questions posées par les députés libéraux au sujet du projet du gouvernement de taxer les produits alimentaires et les autres biens essentiels, et nous nous demandons si le _ président conservateur du Comité des Finances de la Chambre des Communes parlait au nom de son gouvernement lorsqu’il a déclaré : «Lorsqu’on se propose de taxer les vétements dans un climat aussi froid que le nétre, pourquot ne pas taxer ausst les produits alimentaires?» De toute histoire du Canada, jamais aucun gouvernement n’a imposé autant d’augmentations fiscales que le gouvernement conservateur depuis son arrivée au pouvoir. En deux ans et demi, les Canadiens dont le revenu est faible ou moyen ont du sortir de leurs poches plus de 22 milliards de dollars d’impéts supplémen- taires décrétés par le gouverne- ment conservateur. Cette année, il est prévu que les recettes tirées de l’impét sur le revenu des particuliers attein- _ dront 43 milliards de dollars, contre 29 milliards de dollars en 1984. Parallélement, les taxes de vente et d’accise procureront 23 milliards de dollars de recettes au gouvernement en 1987, contre 14 milliards de dollars en 1984. Les députés du Parti libéral ne. resteront pas les bras croisés pendant que le gouvernement conservateur, sous prétexte de réforme fiscale, frappe 4 coups redoublés sur les Canadiens en leur imposant des taxes sur des articles aussi essentiels que les produits alimentaires, les loyers et les services médicaux. Cette chronique a été prépa- rée par le Bureau de recherche du Caucus libéral national. Assurance-chémage: Un gain important pour les femmes Le 21 juillet dernier, le juge Fraser, d’un tribunal fédéral indépendant des droits de la - personne, rendait un jugement en faveur de trois femmes qui s‘étaient vues préalablement retirer leur droit a 1l’assurance- chémage parce qu’elles travail- lent pour le compte de leur mari. L’Association des femmes colla- boratrices (ADFC) considére que suite a une telle décision juridique, la Commission de l'Emploi et de 1|’Immigration (C.E.I.C.) ne peut plus reculer l’échéance d’un accés étendu a lassurance-chémage pour toutes les femmes qui travaillent dans lentreprise du conjoint. Cette restriction discriminatoi- re au droit 4 _ l’assurance- chémage avait été dénoncée tour a tour par le rapport Boyer sur les droits a légalité (1985), le rapport Forget sur l’assurance- chémage (1986) et enfin par le Comité permanent du travail, de l'emploi et de l’immigration au - L’ADFC, printemps dernier. pour sa part, a multiplié ses interventions pour que cette situation soit corrigée. La C.E.I.C. peut toujours en- appeler de cette décision du juge Fraser, mais il semble. qu’on ferait alors face 4 un cas de mauvaise volonté politique de la part du ministére concerné. II est temps que les quelques 500 000 collaboratrices canadiennes aient accés au régime de |’assurance- chémage. Yolande Bédard, présidente ADFC leur Fondation Donatien Frémont: «L'Actualité»» contribue a la formation de journalistes francophones hors Québec La revue L’Actualité versera a la Fondation Donatien Frémont la moitié des recettes d’une campagne d’abonnements qu’elle entreprend auprés des Francophones 4a |’extérieur du Québec. Les dirigeants de la Fondation se sont dits enchantés de cette décision, qui pourrait rapporter une somme appréciable. La Fondation Donatien Fré- mont, qui a son siége social a Ottawa, oeuvre a la formation d’experts en communications dans les communautés franco- phones hors Québec. Ces communautés_ souffrent inquiétante rareté de tels experts. Depuis 1981, la Fondation a octroyé quelque 15 000 $ par année en bourses d’études. Elle travaille actuzllement pour financer - avec son Fonds des communicateurs - une importan- te expansion de son programme, qui verrait la valeur annuelle de ses bourses portée 4 75 000 $. «L oeuvre de la Fondation a une valeur stratégique pour la d'une © promotion du frangais a travers le Canada, et c’est la un des objectifs fondamentaux de notre revue», a déclaré M. Jean Paré, directeur général de L’Actualité, en expliquant son action. La campagne d’abonnements commencera 4a la mi-septembre. avec des annonces dans _ les journaux de |’Association de la presse francophone hors Québec. L’Association a des affiliés dans les neuf provinces 4 majorité anglophone ainsi qu’au Yukon et dans les Territoires du Nord- Ouest. Elle rejoint plus de 100 000 familles, dont on estime qu'un nombre important pour- rait profiter de l’occasion pour s'abonner a L’Actualité. L’Actualité est la seule publica- tion d'information générale qui s'adresse a l’ensemble des Francophones du Canada. Son taux de pénétration auprés des. Francophones de |’extérieur du Québec est cependant largement inférieur a celui dont elle jouit au Québec. ke _ 876-2969 fle soir]. at Plomberie et chauffage Broadway Gas Ltd 1 3357, rue Cambie 873-0636 Emily Carr honorée Emily Carr, peintre dont les superbes tableaux offrent une vision unique de la forét et de la céte de la Colombie-Britannique sera honorée lors d’une cérémo- nie tenue a Victoria le 11 septembre a 14h00. La Commission des lieux et monuments historiques du Canada dont le réle est de dont il prenait grand soin,» a-t-elle écrit. A la mort de M. Carr, la propriété familiale a été divisée et des maisons construites tout autour. Le verger a disparu. A 18 ans, Emily s’est rendue a San Francisco pour y étudier les arts. Elle a tenté de gagner sa vie en enseignant les arts 4a Vancouver et souligner le souvenir de person- 4 Victoria et pour balancer son nes, événements et endroits budget, elle a opéré une maison importants pour lhistoire du de chambres 4 Victoria. | pays, erigera une plaque a- la Son intérét dans l’art a été maison natale d’Emily Carr raniméen 1927, parla confiance située 4207 rue Government:On que lui a témoignée Lawren sait que les membres de la Harris au Groupe des Sept. Un | Commission sont nommés: par peu plus tard, 50 de ses tableaux 4 Tom McMillan, ministre de ont fait partie d’une exposition Environnement, et lui font les sur l’art des Indiens de la céte recommandations nécessaires. Ouest tenue a la Galerie Emily Carr, laderniére des cing nationale. filles de Richard et Emily Carr, a Emily Carr, a écrit plusieurs passé les premiéres années de sa__ oeuvres qui lui ont mérité en 1941 vie dans la maison de ses parents, le Prix du Gouverneur-général. sur la rue qui portait alors leur _ Ellle est décédée en 1945, a l’age nom mais qui est par la suite de 73 ans. devenue rue Government. Parmi les invités d’honneur, Emily avait tout le jardin pour mentionnons Allan McKinnon, jouer. «Nous avions un verger et député, et Mme _ Gretchen une grande armoire doublée Brewin, maire de Victoria. John d’étain ou garder les pommes, de _ Bovey, archiviste de la Colombie- mervetlleuses fratses, des fram- Britannique, soulignera _les boisters et des groseillers, le tout grandes lignes de la vie d’Emily enprovenance d’Angleterre. Il y _ Carr. Le public est invité a la avait aussi une vigne Isabella que __cérémonie tenue au site de la Pére aimait particuliérement et maison natale d’Emily Carr. eenant | Ecrivez-nous ! : e 2 Ecrivez-nous ! Téléphone: [604] 682-3664 Télex: 04-54467 Litiges civils - Droit familial -EN FRANCAIS- AVOCAT 300, 1111 Melville RICHARDS,BUELL,SUTTON Vancouver, C.-B. V6E 4H7 = |'WIZz 4 “ . a Zee, Le seuljournal en francais | eg Sjoe e DE COLOMB _ de la Colombie-Britannique | -Fondateur : André Piolat Rédacteur en chef: Patrice Audifax Photocomposttion: Anita Charland Administration: Héléne Adl _Publié par Le Soleil de Colombie Ltée 3283 Main, Vancouver, CB, V5V 3M6 APETe Tél: 879-6924, 879-6656 - Abonnement lan: Courrier de 2éme classe Canada, 15$-Etranger,20$ | Numéro d'enregistrement: 00 0046 Les lettres adressées au Soleil ae Colombie par ses lecteurs doivent ‘etre lisiblement signées par leur (s) auteur (s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. 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